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La production et la consommation locale des produits agroalimentaires face à  la mondialisation: Cas des produits vendus dans les supers marchés et alimentations de la ville de Goma

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par Mukamba Kyalondawa MARDOCHEE WAWA
UNIGOM - Licencié en Sciences économiques dans l'option Gestion financière 2007
  

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2.2.1.1. Quelques effets de la mondialisation

La libéralisation des échanges commerciaux est en constante progression au niveau mondial depuis 1945 et a été à l'origine des taux de croissance importants qu'ont connus la plupart des pays industrialisés pendant la période dite des Trente Glorieuses (malgré quelques alertes au protectionnisme et quelques « guerres commerciales » limitées).

L'institution du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) devenu en 1994 l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a été le principal instrument de libéralisation du commerce mondial. La croissance du volume des échanges a dynamisé les économies des pays participants, et entraîné la croissance des industries manufacturières de production. Les années 1960 et 1970 ont ainsi constitué une période de forte ouverture des marchés vers l'extérieur et de mondialisation qui s'est accompagnée de taux de chômage très bas19(*).

Notons aussi que cette croissance provoquée par le recours de ces industries manufacturières à la technologie ne passe pas inaperçue quant aux effets qu'elle produit sur l'environnement, et cela tant dans les pays producteurs que dans les pays consommateurs. C'est ainsi que depuis lors, des conférences ne cessent d'être tenues sur la destruction de l'écosystème par la pollution des industries à production de masse et de déchets dégagés par celles-ci. Une conséquence indirecte dont les pays moins avancés sont victimes, mérite d'être notée :supposons que chaque pays mette en place son propre ensemble de taxes environnementales pour réduire les productions qui provoquent des dommages sur l'environnement ;la taxe optimale sera choisie en ajoutant au coût marginal de production, un montant correspondant à la valeur du dommage environnementale, chose qui n'est pas facile, mais toutefois cette incitera les producteurs à réduire le niveau de leurs productions polluantes.20(*)

Les échanges commerciaux, l'investissement étrangers directs (IED) qui sont les indicateurs les plus courants de la mondialisation ont en effet connu une croissance rapide depuis fin 19èmesiècle ; mais le phénomène prend des contours tout à fait nouveaux aujourd'hui et mérite un regard critique pour les PVD, car ces mérites tant vantées ne sont pas évidentes.

2.2.1.2. Le cas de la France

Si l'on examine le seul cas français, il apparaît que le pays a profité largement des effets de la mondialisation. La France reste le quatrième exportateur mondial et jouit d'un excédent positif de ses échanges. Le niveau des importations rapporté au produit intérieur brut (PIB) n'a que peu progressé dans les deux dernières décennies : il était de 18% en 1975, il est de 24% en 1999. La structure des échanges de la France montre qu'une grande part de ceux-ci se font avec ses partenaires de l'Union européenne, et que la part qui s'effectue avec les pays dont on redoute la concurrence reste faible : en ce qui concerne les pays asiatiques, la balance commerciale est excédentaire. La France s'accommode donc bien des contraintes et des effets de la mondialisation21(*).

Ainsi, pour les défenseurs de la mondialisation, l'essor du commerce représente un bienfait absolu. Or comme le signale les pessimistes, le laisser-faire ou le libre-échange peut être néfaste à l'échelon nationale ; l'expansion du commerce peut rendre le pays vulnérable aux chocs externes et à une concurrence qui n'est pas toujours souhaitable ni profitable et cela se vérifie par le fait que à cause de l'intégration financière, le commerce, l'emploi, la production, et les politiques économiques sont devenus plus vulnérables aux fluctuations des marchés mondiaux.

Il convient aussi de souligner que la mondialisation de la production marche avec la mondialisation de la consommation à cause de l'uniformisation croissante des coûts des consommateurs pour certains produits et services.

2.2.1.3. Homogénéisation de la culture mondiale

La mondialisation se manifeste aussi sur le plan culturel par une certaine homogénéisation des modes de consommation, ce que les sociologues appellent parfois par dérision la macdonalisation du monde (du nom des restaurants rapides McDonald qui se sont implantés dans pratiquement tous les pays du monde). La jeunesse voit les mêmes films, danse sur les mêmes rythmes, au moins dans la partie occidentalisée du monde. Des canons communs tendent à devenir une norme, où certains dénoncent une « américanisation » des sociétés contemporaines, qui serait caractérisée par exemple par la consommation de films d'Hollywood, l'adoption d'une sous-culture anglo-saxonne et une pratique instrumentale de la langue anglaise. D'autre sociologues montrent d'une manière plus subtile que l'homogénéisation s'accompagne parallèlement d'éléments de différenciation et de revendications identitaires (ethniques, religieuses, régionales...) qui méritent d'être relevées, sans y voir nécessairement des tendances à l'intégrisme (J. Cesari)22(*).

2.2.1.4. Le nécessaire contrôle de la mondialisation

La mondialisation, en tant que telle, ne suffit pas à expliquer les maux dont souffrent les économies modernes. L'importance de ce mouvement comporte cependant des dangers qu'il ne faut pas négliger. Certaines craintes sont légitimes : ce sont les mêmes qui s'adressent aux excès des politiques libérales fondées sur la déréglementation et la privatisation de biens publics naturels ou patrimoniaux.

Une étude de la Banque mondiale sur la pauvreté (2000) montre par exemple que la tendance actuelle de l'économie mondiale va dans le sens d'une augmentation des inégalités entre pays industriels et pays sous-développés. Voila pourquoi, le traitement que l'OMC réserve à ses membres les plus pauvres suscite un mécontentement considérable dans leur chef ; l'élaboration d'un cadre général approprié, qui maintienne le système commercial « fondé sur des règles »mais fasse des différences entre pays riches et pays pauvres ; l'OMC comprend parmi ses membres, 32 de 50 pays les moins avancés (PMA) par l'ONU, cependant, leur développement économique et social, et notamment l'éradication de l'extrême pauvreté, constituent un défi majeur, tant pour les PMA eux-mêmes que pour la communauté internationale23(*). Ces phénomènes de concentration de la richesse, déjà annoncés par les auteurs marxistes, sont maintenant admis par tous les économistes. L'objectif doit donc être d'atténuer ou même de réduire ces contrastes par des politiques sociales ou des politiques de redistribution (par exemple, les fonds structurels de l'Union européenne, qui ont donné des résultats spectaculaires)24(*).

* 19 http://www.monde-diplomaique.

* 20 Stéphane BECUWE, Commerce international et politique commerciale, Ed. ARMAND COLLIN, p. 129

* 21 http://www.france.attac.org/r69

* 22 « Mondialisation/culture », Microsoft ® ENCARTA ® 2006 [DC], Op. Cit .

* 23 JOSEPH E. STIGLITZ et ANDREW Charlton ; Pour un commerce mondial plus juste, Oxford University, Presse, 2005, p. 126

* 24 www.globenet.org/finansol

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon