La production et la consommation locale des produits agroalimentaires face à la mondialisation: Cas des produits vendus dans les supers marchés et alimentations de la ville de Goma( Télécharger le fichier original )par Mukamba Kyalondawa MARDOCHEE WAWA UNIGOM - Licencié en Sciences économiques dans l'option Gestion financière 2007 |
2.2. LA MONDIALISATION2.2.1. Définition économique de la mondialisationMondialisation, mouvement d'internationalisation des économies et des sociétés induit par le développement des échanges dans le monde. On dit aussi « globalisation » (de l'anglais globalization). Cependant, comme nous l'avons souligné dans l'introduction, le concept mondialisation connaît plusieurs définitions et approches selon ses divers acteurs (les firmes multinationales, les banques, les assurances, les fonds de pension, les fonds spéculatifs, les fonds mutuels,OMC, FMI, BM,). Ainsi, pour les américains, la mondialisation vise une vie centrée sur les stratégies que leurs entreprises devraient prendre pour être plus performantes face à la concurrence mondiale. Pour les français, la mondialisation vise l'extension du marché sur le plan géographique, et en fin pour les africains, la mondialisation est ce que l'Afrique a subi de la part des blancs : traite négrière, extension récente du capitalisme sauvage et la colonisation. De ce qui précède, nous pouvons dire que la mondialisation traduit l'extension géographique des échanges, mais également l'extension du domaine de ces échanges : la mondialisation ne concerne plus seulement les marchandises, mais englobe les capitaux, la main-d'oeuvre, les services, la propriété intellectuelle, les oeuvres d'art, etc. Le rôle des sociétés multinationales dans ce processus est déterminant, car elles apparaissent comme les principaux acteurs de cette internationalisation des relations économiques et culturelles, en particulier par les acquisitions et fusions qu'elles opèrent ; « les produits manufacturés représentent 70% des échanges mondiaux en valeurs » et plus du tiers du commerce mondial est de type intra firme, c'est, c'est-à-dire qu'il s'opère entre maisons mères et filiales17(*). Ce constat ne doit cependant pas conduire à négliger le poids des modifications institutionnelles qui ont accompagné ou favorisé ce mouvement. Les analystes mettent également en avant les progrès techniques intervenus dans le domaine des transports et des communications. Jusqu'à un certain point, cette mondialisation ne constitue que le prolongement de l'ouverture des économies que l'on observe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, les mutations de l'organisation internationale qu'elle engendre depuis les années 1990 ont fait franchir une nouvelle étape à l'interdépendance des économies et des sociétés du monde. Les historiens signalent plusieurs phases dans le phénomène d'internationalisation de l'économie mondiale, depuis la période d'ouverture des échanges avec le commerce et la conquête coloniale (XVIe siècle). Chaque phase est marquée par des progrès techniques dans la navigation maritime puis aérienne. Les volumes de marchandises échangés et de données transmises ont été à chaque phase multipliés d'un facteur élevé et la croissance des échanges a systématiquement dépassé la croissance de la production intérieure : entre 1990 et 1998 le commerce mondial a « explosé » en augmentant de 55%18(*). * 17 L. CARROUE (sous la direction) : La mondialisation, CEND-SEDES, 2006, chapitre écrit par A. FREMONT, flux et transports, p.179 à 232 |
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