III. La méthode économétrique
Nous avons choisi de travailler sur un échantillon
unique Burkina Faso et Mali. C'est dire que notre échantillon comprend
une double dimension : temporelle (1960-1997) et nationale (Burkina Faso et
Mali). Utiliser un échantillon composé de ces deux pays pour
déterminer les sources de la croissance permet d'accroître le
degré de liberté du modèle et la variabilité des
statistiques. On peut donc s'attendre à des résultats
économétriques de meilleure qualité. Il est vrai que ces
deux pays, bien que proches, peuvent présenter certaines
différences. Cependant, l'économétrie met à notre
disposition des techniques permettant de contrôler une éventuelle
spécificité nationale. Il s'agit de la méthode des effets
fixes consistant à introduire une variable muette captant la
spécificité du Burkina Faso (BF), (pour une utilisation des
données de panel permettant de tester des modèles de croissance
(cf Islam 1995).
31
La dimension essentiellement temporelle de
l'échantillon a pour conséquence que l'on saisit des mouvements
à court terme des taux de croissance qui sont largement imputables
à des variations de la demande. C'est dire que l'on explique autant
sinon plus des écarts du produit par rapport à son niveau
tendanciel liés à des facteurs de demande que des variations de
ce même niveau tendanciel explicables par des mouvements d'offre
Il est extrêmement difficile de définir une
variable de demande. On ne peut donc pas distinguer les mouvements d'offre des
mouvements de demande.
L'estimateur retenu est celui des moindres carrés
ordinaires. Pour éviter un possible biais de simultanéité,
les variables représentant les transferts des travailleurs et les
apports publics nets sont introduits avec un décalage temporel d'une
année.
32
|