3.2-Lien affectif et comportements déviants
Après avoir vu les relations qui existent entre le lien
affectif et la consommation de substances, dans cette partie, nous essayerons
de voir les relations entre le lien affectif et les comportements
déviants.
Au niveau de ces comportements déviants, nous avons
aussi bien la prévalence vie que la prévalence douze derniers
mois. Nous ne présenterons les résultats que pour ceux qui ont
une p-value dont la valeur est inférieur ou égale à 0.05
soit 5%. Concernant ces comportements déviants, nous avons les
fréquentes offenses violentes, les rares offenses violentes, le
vandalisme, le fait de voler dans un magasin ou centre commercial, le hacking
et la vente de drogues.
3.2.1-La prévalence vie
Tableau 3 : lien entre le lien affectif et les
comportements déviants
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Lien affectif en deux catégories
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Fort lien (N=2493)
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Faible lien (N=1097)
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Vandalisme
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Jamais commis
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2181
87.5%
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928
84.6%
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X²= 5.435
p-value=0.020
G=0.120
Phi=0.039
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Commis une fois
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312
12.5%
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169
15.4%
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Total
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100%
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100%
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Vol à l'étalage
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Jamais commis
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1947
78.1%
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795
72.5%
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X²= 13.543
p-value=0.000
G=0.152
Phi=0.062
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Commis une fois
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546
21.9%
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302
27.5%
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Total
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100%
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100%
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Délits rares contre la propriété
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Jamais commis
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2299
92.2%
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977
89.1%
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X²= 9.431
p-value=0.002
G=0.185
Phi=0.051
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Commis une fois
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194
7.8%
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120
10.9%
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Total
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100%
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100%
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Vente de drogues
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Jamais commis
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2413
96.8%
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1045
95.3%
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X²= 5.122
p-value=0.024
G=0.204
Phi=0.038
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Commis une fois
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80
3.2%
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52
4.7%
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Total
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100%
|
100%
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Dans ce tableau, nous avons mis en gras les catégories
d'intérêt de nos différentes variables. A la lecture de ce
ceux-ci, nous constatons en ce qui concerne le vandalisme, que la p-value
(0.020) est inférieure à 0.05, il y a donc une relation
statistique entre la variable dépendante (le vandalisme) et la variable
indépendante. La force de la relation est nulle à faible.
12.5% des jeunes qui ont un fort lien affectif avec leur
quartier ont déjà commis une fois un acte de vandalisme contre
15.4% des jeunes qui ont un faible lien affectif avec leur lieu de
résidence.
En ce qui concerne le vol à l'étalage, nous
constatons que 27.5% des jeunes qui ont un faible lien affectif avec leur
quartier ont au moins une fois commis ce comportement déviant contre
seulement 21.9% pour les jeunes ayant un fort lien affectif avec leur quartier.
Cependant la force de la relation est faible.
Pour ce qui est des délits rares contre la
propriété, à la lecture de ce tableau, nous constatons que
10.9% des jeunes qui ont un faible lien affectif avec leur quartier ont au
moins une fois commis ce délit contre 7.8% de ceux qui estiment avoir un
fort lien affectif avec leur quartier. Dans ce cas aussi, la force de la
relation est faible.
Dans la dernière partie de notre tableau concernant la
vente de drogues, n 3.2% des jeunes qui ont un fort lien affectif avec leur
lieu de résidence ont déjà vendu au moins une fois de la
drogue contre 4.7% pour ceux qui ont un faible lien affectif. La force de la
relation est faible.
Nous constatons que concernant la prévalence vie,
seules le vandalisme, le vol à l'étalage, les rares délits
contre la propriété et la vente de drogues ont une relation
statistique significative avec notre variable indépendante (lien
affectif avec le quartier). Cependant, la force de la relation de ces
comportements déviants avec le lien affectif est faible car le G se
situant toujours entre 0 et 0.25 et étant toujours supérieur au
un tiers du phi.
Les comportements déviants comme les comportements
violents fréquents, les comportements violents rares et le hacking ont
quant à eux une p-value supérieure à 5% donc pas de
relation statistique avec notre variable indépendante (lien affectif
avec le quartier).
Nous allons dès lors voir ce qui en est de la
prévalence douze derniers mois en ce qui concerne toujours ces sept
comportements déviants.
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