WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'intégration du marketing dans une instituion non gouvernementale: Cas de la microfinance

( Télécharger le fichier original )
par Donam Barnabo Nampoukine
Fondation universitaire Mercure de Bruxelles - Dess Management des entreprises option marketing management 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. STRATEGIE NATIONALE DE MICROFINANCE :

Les détails de la stratégie :

La vision :

La vision de cette stratégie actualisée n'est pas tellement différente de celle de la première phase, elle insiste davantage sur l'importance de la professionnalisation et de l'efficacité du secteur tout en conservant les éléments originaux.

La vision est de disposer d'un secteur de la microfinance viable et pérenne, compétitif et efficace, intégré au secteur financier, diversifié, innovateur, assurant une couverture satisfaisante de la demande, sur l'ensemble du territoire et opérant dans un cadre politique, légal, réglementaire et fiscal adapté et favorable.

L'objectif de développement :

L'objectif de développement est de favoriser l'accès à des services de microfinance viables, diversifiés et pérennes aux ménages n'ayant pas accès aux services financiers classiques, notamment aux ruraux et aux micro entrepreneurs sur l'ensemble du territoire d'ici à 2012, grâce à des IMF viables, professionnelles, compétitives et supervisées, en articulation avec le marché financier national et international.

Les objectifs immédiats :

Les trois objectifs immédiats sont les suivants :

Amélioration du cadre économique, légal, réglementaire et institutionnel pour un développement sécurisé du secteur et une conduite efficiente et concertée de la SNMF et son articulation avec les autres politiques de développement;

L'offre pérenne de produits et services de microfinance, adaptée, diversifiée et étendue notamment dans les zones moins couvertes, par des IMF professionnelles ;

Articulation renforcée entre IMF, Banques et autres partenaires financiers, favorisant l'accès des IMF aux mécanismes de garanties et aux ressources de refinancement en vue de couvrir la demande et de réaliser l'intégration de la microfinance dans un secteur financier inclusif.

Les priorités fixées pour la période 2008-2012 seront les suivantes :

L'implantation des ajustements relatifs à l'adoption d'un nouveau cadre légal et réglementaire ;

La prise en charge progressive des frais de fonctionnement subventionnés et la réalisation d'études de faisabilité économique pour les nouvelles initiatives à caractère permanent qui doivent être mises en place ;

La rationalisation du secteur par les rattachements, la mise en place de services en commun, le redressement et la liquidation d'IMF ;

La poursuite du renforcement des capacités et de l'introduction d'outils de gestion performant, dont la technologie bancaire ;

L'analyse des facteurs permettant une meilleure productivité des IMF pour faire face aux défis des prochaines années ;

Le financement direct aux IMF par l'analyse de leur plan d'affaires pour répondre à leurs besoins ;

L'élaboration de stratégies précises pour une meilleure couverture du territoire et le développement de produits adaptés au monde rural et au secteur privé ;

La mise en place d'un fonds national de sécurité permettant d'appuyer le réseautage, la reconfiguration, le redressement et la liquidation des IMF ;

La dynamisation du Fonds de Promotion de la Microfinance du Togo pour mettre à la disposition des IMF un fonds de garantie et un dispositif de refinancement des IMF ;

La consolidation des relations d'affaires entre les IMF et les institutions financières nationales et internationales ;

La mise en place d'un mécanisme d'échange d'information sur la clientèle ;

La mise en place d'un meilleur ancrage institutionnel pour le CNM, lui permettant de mieux coordonner et suivre la réalisation de la stratégie et accueillir d'autres programmes d'appui à la SNMF.

Mise en oeuvre de la stratégie nationale de micro finance

Le coût de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de micro finance a été estimé à 5,729 milliards de FCFA, soit environ 10,7 millions de dollars EU. Le plan d'action comporte

(i) des séminaires et des ateliers,

(ii) des formations et des sensibilisations,

(iii) des études et publications de documents,

(iv) de l'appui technique,

(v) de l'équipement et de la logistique, et

(vi) des mécanismes financiers (par exemple, un fonds pour l'appui institutionnel, et un fonds de crédit). Les actions seront entreprises par plusieurs acteurs, y compris le comité national de micro finance, le gouvernement, l'association professionnelle, le ministère des finances et la CAS-IMEC, l'autorité de supervision régionale (BCEAO), la communauté des bailleurs de fonds, et les MFI.

Dans le cadre de leur contribution à l'Objectif de Développement du Millénaire (ODM) visant à diminuer de moitié la pauvreté dans le monde en 2015, le Programme de développement des Nations Unies (PNUD) et le Fonds d'Equipement des Nations Unies (FENU) participent à la mise en oeuvre de la stratégie de micro finance au Togo. Cette contribution se fait à travers le Programme d'Appui à la Stratégie Nationale de Micro finance (PASNAM) lancé le 1er janvier 2005 pour une période de 3 ans 1/2, avec un budget de 2,7 millions de dollars EU financés par le PNUD (1,4 millions de dollars EU) et le FENU (1,3 millions de dollars EU). Le PASNAM a pour objectif de réduire la pauvreté grâce :

(i) à une augmentation des revenus des populations pauvres,

(ii) à la création d'activités génératrices de revenus,

(iii) au renforcement des réseaux de micro et petites entreprises, et

(iv) au renforcement des zones de développement locales.

Les résultats attendus du PASNAM, qui devrait se terminer en juin 2008, sont les suivants :

La création de la centrale d'échange et d'informations devant être récupérer en 2012 par la centrale de risque de la BCEAO.

3. ENVIRONNEMENT NATUREL PAR RAPPORT AU DOMAINE D'INTERVENTION :

3.1 LE SECTEUR DE LA MICROFINANCE AU TOGO :

Le secteur de la micro finance qui est relativement stable au Togo est en mesure de permettre l'accès des personnes défavorisées aux services financiers. Au Togo, la micro finance a une assez longue histoire marquée par la création de la plus grande coopérative financière (FUCEC) en 1969. Le secteur, qui s'est rapidement développé, comptait plus de 265.000 clients à la fin de 2004, mobilisait 48 millions de dollars EU et avait un encours des prêts de 39 millions de dollars. Les dépôts d'épargne et les prêts des institutions de micro finance représentaient respectivement 10 et 11,6 % de ceux des banques.

La croissance du secteur de la micro finance a été alimentée, en partie, par la communauté des bailleurs de fonds dont la Banque mondiale. Avec le retrait de l'appui des bailleurs de fonds, et notamment de l'Union européenne en 1993, en raison des troubles politiques, le secteur de la micro finance du Togo a connu des difficultés, mais est cependant parvenu à maintenir la fourniture des services financiers satisfaisants aux clients à faibles revenus. Les institutions togolaises de micro finance ont affiché des performances relativement bonnes avec de faibles niveaux de prêts improductifs et une bonne conformité aux ratios prudentiels.

3.2 SUPERVISION DE LA MICROFINANCE :

La supervision de la micro finance qui incombe au ministère des Finances conformément à la loi des Institutions Mutualistes ou Coopératives d'Epargne et de Crédit (IMCEC) ou loi PARMEC1(*) qui régit la réglementation en matière de micro finance dans les pays de l'UEMOA, a toutefois besoin d'être renforcée. Le ministère des Finances ne disposant pas à l'heure actuelle de ressources suffisantes, les autorités monétaires doivent améliorer la qualité de la supervision en confiant, dès que possible, la supervision des plus grandes entités à la Banque centrale régionale, comme cela a été prévu.

Tableau 1. : Structure du système financier au 31 décembre 2004

 

Décembre 2004

 

Nombre

Actif total

(en milliards de FCFA)

Pourcentage du système financier total

Pourcentage du PIB

Banques

7

342,4

62

32

Banques privées

4

140,5

25,5

--

Locales

1

80,5

14,6

--

Etrangères

3

60,0

10,9

--

Banques publiques

3

201,9

36,6

--

Compagnie d'assurance et fonds de pension

10

149,8

27

14

Compagnies d'assurance

8

20,5

3,7

--

Fonds de pension

2

129,3*

23,5

 

Autres institutions financières

53

58,8

11

5

Etablissements financiers (banque d'épargne, crédit bail)

2

25,9

4,7

--

Institutions de micro finance (agréées)**

51

32,9

6,0

--

Système financier total

70

551,0

100

51

Le tableau montre que :

Le nombre des IMF est passé de 59 en 2003 à 56 à 2007, suite à la restructuration et au redressement intervenu dans certaines institutions de microfinance ;

Par contre, le nombre de points de services a augmenté pendant la même période passant de 203 à 257 soit une progression de 27% ;

S'agissant du nombre d'usagers, il a connu une progression de 101 007 membres, soit un accroissement de 34% ; amenant la réalisation des objectifs à 93% ;

En conséquence, le taux de pénétration des ménages est passé de 36% à 43%, soit une progression de 21% ;

Pour un objectif de 30 milliards de FCFA en 2008, les encours de dépôts sont passés de

20,3 milliards en 2003 à 42,6 milliards en juin 2007, soit une réalisation des objectifs de

142% et une croissance de 110%.

L'encours de crédit au début de la mise en oeuvre de la stratégie était de 17 milliards. En

juin 2007, le montant des crédits encours a plus que doublé et se chiffre à 34,8 milliards de FCFA.

La progression depuis 2003 est de 105 %, tandis que le taux de réalisation des objectifs en 2008 est de 70%.

Les crédits en souffrance en juin 2007 sont de 1,9 milliards contre 1,7 milliards en 2003.

Les crédits en souffrance semblent augmenter de 10% sur la période, mais comparés à l'ensemble du portefeuille, le taux de portefeuille en souffrance est moindre :

il est passé de 10,3% en 2003 à 6,0% en 2007. Cependant, on ne peut conclure à une amélioration de la qualité du portefeuille étant donné qu'on ne dispose pas d'informations sur les pertes sur créances irrécouvrables.

La capitalisation des IMF a connu aussi une progression : les fonds propres sont passés de 1,7 milliards en 2003 à 3,7 milliards en 2007 avec une progression de 59%.

Il serait nécessaire de connaître le taux de capitalisation pour conclure à une amélioration, puisque les éléments du passif ont également progressé fortement6.

La FUCEC-TOGO Togo, leader des IMF du pays, a connu sensiblement la même évolution et représente toujours une part importante du secteur avec 70,4% des dépôts et 62,1% de l'encours de crédit.

4. LA POPULATION ET LES ONG SOCIALES DE MICROFINANCE :

Données macroéconomiques

Population (en milliers d'habitants)

5 000

Superficie

56 600 km2

Densité

88 habitants/ km2

Taux de croissance démographique

4,2%

Taux de croissance de la population active 

4,5%

Indice de développement humain

0,501

PIB/habitant (en milliers F CFA)

212

Taux annuel d'inflation

4%

Indice de pauvreté humaine

38,5%

Source d'information : données fournies par la CAS-IMEC, Décembre 2005.

* Taux de croissance de la population active donné par la monographie de système financiers décentralisés TOGO-2003, BCEAO

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984