3.2.3- Matériels de travail
Il est présenté ci-dessous la liste des
équipements et matériels de laboratoire et/ou de bureau
utilisés dans les essais. On y retrouve:
- une loupe binoculaire de marque WILD M3C (HEERBRUGG,
SWITZERLAND) utilisée pour l'installation et le suivi des
différents essais;
- de petits pinceaux qui servent à prélever les
phytoséiides, les thrips et les pollens, et à débarrasser
les pollens des corps indésirables.;
- une paire de ciseaux pour découper le coton, les
étiquettes etc ;
- des enveloppes en papier Kraft de marque DURO 25 EX-HEAVY DUTY
utilisées pour l'emballage des fleurs depuis le champ.
- Un réfrigérateur pour la conservation au froid
des pollens et de certains autres matériels;
- des boîtes de Pétri pour la préparation du
milieu de culture des phytoséiides3;
3 Le milieu de McMURTRY est un milieu de culture dont
le dispositif préserve les cultures de toute contamination par des
insectes et empêche les phytoséiides de s'évader des
substrats alimentaires.
- du coton hydrophile utilisé dans la constitution du
milieu de culture des phytoséiides.
- du parafilm pour sceller les extrémités
coupées des pédoncules et gousses de niébé;
- de grands plateaux en plastic qui ont servi pour
l'élevage des acariens prédateurs;
- de l'alcool éthylique à 70% utilisé pour
la désinfection des lieux de manipulation des organes animaux ou
végétaux;
-de l'eau tiède à 40oC utilisée
pour production synchronisée des larves de M. sjostedti
3-3 Méthodes
3.3.1- Elevage des thrips
Des thrips adultes ont été
prélevés des fleurs de T. candida, dans une parcelle de
la station de recherche de l'IITA-Cotonou. Ils ont été
élevés sur les pédoncules de gousses de
niébé dans des boîtes cylindriques en plexiglas de 11 cm de
hauteur et 4 cm de diamètre. Les pédoncules de gousses sont
collectés dans des champs de niébé (variété
«kpodjiguèguè») installés à la station
IITA-Cotonou.
Les boîtes en plexiglas sont bien lavées à
l'eau savonneuse et asséchées avec du papier hygiénique. A
l'aide de ciseaux, de petits morceaux de papier torchon de 3,5 cm de
côté sont découpés et agrafés par leur
centre. Ces papiers sont ensuite introduits dans les boîtes en plexiglas
pour réduire l'humidité interne de la boîte. Les
pédoncules des gousses de niébé sont rincés
à l'eau de robinet puis coupés en segments de 8 cm. Les
extrémités coupées de ces pédoncules sont ensuite
scellées à l'aide de parafilm pour éviter le
dessèchement précoce et les risques de pourriture. Les
pédoncules utilisés ici sont bien tendres pour faciliter
l'alimentation des femelles de thrips et leur permettre de pondre en masse.
Sept (7) pédoncules sont introduits dans chaque boîte. Ensuite, 70
thrips adultes reproducteurs ont été prélevés par
aspiration à l'aide d'aspirateur en plastique et introduits dans chaque
boîte contenant les pédoncules. Les boîtes sont ensuite
fermées à l'aide d'une toile et d'un bouchon. Les boîtes
ainsi préparées sont appelées boîte d'oviposition.
Après une période de 72 heures, les oeufs sont pondus sur
les pédoncules. Ainsi, les thrips adultes et les
pédoncules sont retirés des boîtes. Les pédoncules
sont ensuite déposés sur du papier torchon et sont
débarrassés des débris et des insectes vivants ou morts
à l'aide d'un pinceau. Les boîtes sont nettoyées et
désinfectées à l'aide de papier torchon
légèrement imbibé d'alcool éthylique à 70%,
et les pédoncules sont réintroduits dans les boîtes. Des
gousses de niébé prélevées au champ sont
nettoyées afin de les débarrasser de tous les oeufs qu'elles
portent, puis elles sont trempées dans l'eau chaude à 40°C
pendant 3 minutes. Ces gousses sont de taille variable, l'essentiel
étant qu'elles soient bien tendres. Les gousses ainsi traitées,
sont introduites dans les boîtes contenant les pédoncules.
Quelques heures plus tard, les larves émergées quittent les
pédoncules pour les gousses sur lesquelles elles vont s'alimenter. C'est
de ces gousses que les différentes larves de thrips sont
régulièrement prélevées pour les différents
tests.
Cette technique de production dite synchronisée des
larves permet de produire des larves plus ou moins de même âge. Les
larves utilisées dans les essais sont d'un (1) jour et de deux (2) jours
d'âge. Les larves d'un jour (ou larves 1) sont obtenues au plus un jour
après l'introduction des gousses dans les boites tandis que les larves
de deux jours (ou larves 2) sont obtenues le surlendemain après
l'introduction des gousses (Tamo, 1991). Les caractéristiques
fondamentales qui permettent de différencier et de bien identifier
chaque stade larvaire sont la couleur et la taille des larves. En effet, les
larves 1 sont de très petite taille de couleur blanche et transparentes
alors que les larves 2 sont de plus grande taille, de couleur blanchâtre
tendant sur du jaune et plus luisantes que les larves 1 (voir photo 4)
3.3.2- Elevage de masse des
phytoséiides A. swirskii
Ces phytoséiides sont élevés sur des
arènes plastiques de forme rectangulaire (18 cm x 15 cm), placés
sur une éponge contenue dans un plateau plastique de dimensions 35 cm x
35 cm x 6 cm presque rempli d'eau distillée. L'ensemble est maintenu
dans une chambre d'élevage à la température moyenne de
25°C et à un taux d'humidité relative fluctuant entre 54% et
70%.
Des femelles gravides de même âge ont
été utilisées pour produire des oeufs de même
âge. Les individus issus de l'éclosion de ces oeufs ont servi dans
la conduite des
essais. Au cours de l'élevage A. swirskii est
nourri au pollen de T. australis. Le pollen est servi ad
libitum de sorte que les adultes s'alimentent bien afin de stimuler la
fécondité des femelles. Ceci a permis d'avoir à tout
moment, le nombre de femelles voulues pour la conduite de chaque essai. La
pertinence de l'utilisation du pollen de T. australis réside
dans les résultats probants obtenus par Nomikou (2003), lors de ses
travaux sur la table de vie de A. swirskii, nourri aux pollens de
Typha spp.
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