ENVIRONNEMENT
- degré de concurrence
- relations contractuelles fournisseurs
- intégration politique - clientèle
STRATEGIE
- Niche
- Coopération interentreprises
ORGANISATION
- Profil du dirigeant
- Mode de gestion
SUCCES OU ECHEC
H1
H3
H2
SOURCE : ADAPTATION DU MODELE
DE BAMBERGER (1982)
Cette première partie de notre recherche nous aura
donc permis de poser les bases théoriques de notre travail. Ainsi,
après avoir défini la notion de succès, d'échec et
fait le choix des indicateurs de mesures de ces notions. Nous avons
développé les hypothèses et les sous hypothèses,
puis nous avons ressorti un modèle d'analyse. Sur la base de ce travail,
nous avons recueilli des données empiriques. Il convient à
présent de les traiter dans le but de les interpréter.
II ème Partie : VERS L'IDENTIFICATION DES
FACTEURS DE SUCCES ET DES CAUSES D'ECHEC DES ENTREPRISES DANS LES ZONES
ENCLAVEES
La première partie nous a permis de faire état
de la littérature et la mise en oeuvre du modèle d'analyse. Cette
deuxième partie vise à vérifier le modèle. Pour
cela il sera important de présenter la méthodologie d'ensemble et
de présenter les résultats obtenus sur le terrain. Elle se
divisera en deux chapitres. Le premier présentera l'aspect
méthodologique et le second, donnera les résultats obtenus sur le
terrain.
CHAPITRE III :
APPROCHE METHODOLOGIQUE
L'objectif de ce chapitre est de présenter la
démarche que nous suivrons tout au long de notre travail. Il porte sur
la description de la méthodologie de collecte des données, la
population cible, le cadre de l'échantillonnage retenu, la
méthode d'administration retenue, la présentation de
l'échantillon final et les difficultés rencontrées..
SECTION 1 : Méthodologie de
collecte des données et choix de l'échantillon
théorique.
La méthode de collecte des données choisie est
le questionnaire. Celle-ci entraîne une méthode d'administration
particulière, dans notre cas qui est l'administration en face à
face. Mais avant la mise en oeuvre de toute enquête, il est
nécessaire de définir une population d'une part ; et la
méthode d'analyse d'autre part.
A- Le
questionnaire
Selon Thiétart et
Coll (1998), le questionnaire permet d'interroger directement des
individus en définissant au préalable, par une approche
qualitative, les modalités de réponses au travers des questions
dites fermées. Le questionnaire, pour eux, a pour avantage de pouvoir
faire face à un échantillon vaste pour en établir une
relation statistique. Il comprend trois étapes à savoir : la
construction d'un questionnaire, le choix des échelles de mesure et
l'administration proprement dite.
1- La construction du
questionnaire.
Notre questionnaire est structuré à la fois par
des questions fermées, ouvertes et semi-ouvertes. Nous avons
évité trop de questions ouvertes pour ne pas engendrer des refus
de réponses et des réponses assez longues et variées. En
outre, il existe un ensemble de questions que nous qualifions de questions de
contrôle.
Elles permettront de vérifier de la
vraisemblabilité des réponses ainsi que de leur cohérence.
Le questionnaire se présente sous forme de rubriques :
- La première vise à présenter les
caractéristiques générales des entreprises. Elle est
composée de cinq questions. Elles sont dites d'identification. Nous
avons choisi de les mettre au début du questionnaire pour mettre le
répondant en confiance et elle nous permettra à nous de
vérifier si l'entreprise respecte les critères de choix et ainsi
faciliter le dépouillement.
- La deuxième porte sur l'environnement de
l'entreprise. Elle comprend dans l'ensemble neuf (9) questions se rapportant
à la concurrence, aux fournisseurs et à la clientèle.
- La troisième traite de l'organisation des
entreprises. Elle est composée de quatorze questions qui se divisent en
deux sous blocs, celui du profil des dirigeants et du mode de gestions.
- La quatrième rubrique porte sur la stratégie
et comprend deux questions principales.
- La cinquième, majeure, celle-ci vise à mesurer
les performances (succès ou échec). Elle a deux questions. Il est
important de souligner que l'absence de réponse à la question une
(1) de cette rubrique entraîne l'élimination de l'individu objet
de l'enquête.
2- Le choix des échelles
de mesure et méthode d'administration
La mesure appelle deux précisions : celle des
échelles de mesure retenues et celle de l'évaluation. Pour un
certain nombre de questions, nous avons utilisé l'échelle de
Likert. Cette échelle se fonde sur l'idée que l'attitude des
gens se mesure à partir de leurs opinions. Elle passe par la
rédaction d'items positifs et négatifs. L'intérêt de
celle-ci permet de déterminer avec fiabilité le score des
variables (BEN M'BAREK ; 1983).
On a aussi fait recours dans un certain nombre de cas à
l'échelle de Bogardus qui consiste à opérer un choix
binaire : oui ou non.
Le résultat est obtenu par la simple addition des
réponses pour mesurer les variables. Elle consiste à
l'attribution d'une valeur numérique à chaque variable. Ceci pour
se faire une idée sur sa performance (succès ou échec).
Ainsi, pour évaluer le succès ou l'échec, nous utilisons
la méthode de score. Le score est la somme des points obtenus sur des
indicateurs choisis. Nous avons choisi au total quatre indicateurs et trois
échelles de mesure, que nous présentons sur le tableau
suivant :
Tableau n°3 : mesure de la performance
Facteur d'évolution
|
En baisse
(1)
|
Stable
(2)
|
Hausse
(3)
|
Nombre de salariés
|
|
|
|
Chiffre d'affaires
|
|
|
|
Part de marché
|
|
|
|
Bénéfice net après impôt
|
|
|
|
Les chiffres 1, 2, 3 caractérisent l'évolution
de la variable.
Ainsi 1 exprime la baisse, 2 la stabilité et 3, une
évolution en hausse.
Le score des variables choisis varie de 1 qui est la
performance minimale, à 3 qui est la valeur maximale.
· Le score supérieur est de douze (12) qui
représente une évolution en hausse totale ;
· Le score inférieur est de quatre (4) ;
· La moyenne est de huit (8) soit 12 + 4/2.
Toute entreprise présentant un score supérieur
à la moyenne à savoir huit (8) sera dite à succès,
le reste étant considéré comme répondant à
la définition de l'échec.
La méthode d'administration choisie est le face
à face. Dans notre contexte, tout choix d'autres méthodes (par
téléphone, par voie postale ou voie informatique) engendrera un
faible taux de réponse et s'avèrera énormément
coûteux.
Un autre avantage de la méthode face à face nous
permet de répondre directement aux interrogations que peuvent se poser
les répondants sur la nature même de la question. La principale
limite de cette méthode est la possibilité d'influencer le
répondant.
Avant la phase d'administration, il est important de
définir la population à enquêter. Ainsi ce questionnaire
sera administré auprès d'un échantillon que nous nous
sommes constitué.
B- La construction de
l'échantillon
L'échantillon se définit comme la population sur
laquelle porte l'enquête. Cette population est l'ensemble des
éléments concernés par son objet. Il est important de
souligner que l'étude porte sur la détermination des facteurs de
succès et des causes de l'échec des entreprises en
général et que le contexte de l'étude est la zone
enclavée, particulièrement celle du Grand Nord Cameroun. Du fait
de l'impossibilité de mener une enquête sur l'ensemble des
entreprises, nous sommes amené à définir une sous
population représentative.
La représentativité est définie comme la
capacité d'extrapoler les résultats sur l'ensemble de la
population mère à partir d'un groupe restreint. En effet,
celle-ci n'est pas donnée de façon directe, il est
nécessaire de l'extraire. Elle se fait par la mise en place d'un cadre
d'extraction.
1. Les critères de
formation de l'échantillon
L'obtention de l'information sur les entreprises de la zone
enclavée est effectuée auprès des Directions de la
Statistique Provinciale, dans les Délégations du Ministère
du Développement Industriel et Commercial et dans les Greffes. Nous
allons utiliser un échantillon non probabiliste imposé par la non
existence des bases de données fiables car, après une petite
enquête, il existe une différence entre la liste que nous avons
obtenu auprès de ces sources et celles du terrain.
Nous veillerons à ce que les trois grandes sous - zones
géographiques soient représentées dans leur
diversité. Il se trouve que les différences de concentration
existent entre ces zones. Garoua est la plus représentée et
obtiendra le plus grand nombre d'entreprises à enquêter.
Il sera constitué des entreprises de divers secteurs
d'activité. Ainsi, le choix de Ngaoundéré, Garoua et
Maroua, se justifie par le fait que nous jugeons de leur
représentativité due à la forte concentration des
entreprises dans ces villes.
Les critères de choix de la population retenue
sont :
- avoir leur siège social dans la partie
enclavée ;
- ne pas être une filiale ;
- avoir au moins quatre salariés ;
- avoir plus de trois ans d'âge ;
Le critère du siège social nous est d'une
importance capitale car toute entreprise se déploie, définit ses
objectifs, développe ses stratégies à partir de son
siège. En outre, inclure les filiales, nous paraît léger.
Les filiales sont en effet le reflet de la société mère.
Dans ce cas précis, celles-ci sont exemptes des contraintes
environnementales en partie.
Notre choix d'exclure les entreprises de moins de quatre
salariés a pour souci de s'offrir un échantillon des entreprises
qui font office de véritables organisations. Nous avons enfin choisi de
mener notre recherche sur les entreprises ayant plus de trois ans d'âge,
car celles en deçà sont considérées comme
étant dans la phase de processus de création qui induit d'autres
indicateurs pour la mesure du succès. Les critères ainsi
définis nous conduisent au choix de la taille de notre
échantillon.
2. La taille de
l'échantillon
La définition de cette taille doit respecter un certain
nombre de considérations que nous nous sommes assignées :
- pour les besoins de tests que nous voulons mener notamment
les tests paramétriques, notre échantillon doit être
supérieur à trente entreprises ;
- pour les besoins de la représentativité et en
raison des différences du nombre d'entreprises dans les villes choisies,
nous attribuerons un pourcentage de 50 % à la ville de Garoua, 25 %
à Maroua et 25 % à Ngaoundéré ;
- en respectant la démarche de Bidault (1988)
pour la détermination des facteurs de succès et des
causes d'échec, nous aurons un échantillon « typique et
apparié », c'est-à-dire constitué du même
nombre d'entreprises dans les deux groupes.
|