2. Le choix de l'échantillon
a) Une enquête multi-sites axée sur les
grands groupes
Il était prévu à la suite de la recherche
théorique d'effectuer les entretiens auprès d'une quinzaine
d'entreprises de taille moyenne (entre 50 et 300 personnes), pour ensuite
compléter cette étude par deux ou trois entretiens auprès
de cabinets spécialisés dans le développement durable et
la mise en pace d'une démarche environnementale.
Lors de la conduite de l'étude, j'ai
préféré réduire l'échantillon de
moitié tout en me concentrant sur des entreprises beaucoup plus
importantes (nationales ou multinationales) : le nombre d'entreprises
étudiées est 6 et le nombre d'employés - plusieurs
milliers dans la plupart des cas. En effet, lorsqu'il s'agit de parler d'impact
environnemental, les grands groupes sont en général
montrés du doigt en premiers.
Ils subissent donc des pressions plus importantes de la part
de différentes parties prenantes (autorités légales,
clients, investisseurs, grand public...) et doivent être très
innovants en matière de stratégies environnementales pour pouvoir
répondre de façon suffisante à ces pressions. Leur taille
leur permet également de disposer de ressources suffisantes pour
internaliser leur démarche en créant un département de
développement durable au sein même du groupe. C'est pourquoi il es
relativement aisé de trouver une personne dont le poste exige une
attention constante sur des points tels que les impacts environnementaux
engendrés par l'entreprise : le responsable développement durable
est l'interlocuteur par excellence.
Géographiquement, les entreprises de l'échantillon
se trouvent, comme prévu, en France et en Belgique, mais la plupart ont
un siège social en région parisienne.
b) Un échantillon réduit mais
diversifié
L'étude devait à la base porter sur un
échantillon composé à 75% de groupes travaillant dans le
secteur industriel ou assimilé car ces entreprises doivent être
particulièrement touchées par la question de l'impact
environnemental.
Cette affirmation est globalement vraie mais j'ai très
vite compris que pour enrichir mon étude terrain, il convenait de
diversifier les secteurs d'activité. La thématique de mes
recherches n'étant pas ciblée sur un secteur particulier, ce
choix m'a permis de valider les hypothèses d'une manière plus
fiable: il est en effet difficile d'admettre une hypothèse comme vraie
si elle n'est validée que sur les entreprises d'un seul secteur
d'activité. Logistique, industrie destinée à la grande
consommation, industrie lourde, média et immobilier ont fait parti de
mon échantillon. Cette diversité s'est beaucoup fait sentir car,
selon le secteur, les problématiques environnementales des entreprises
varient beaucoup. Cependant, les entreprises industrielles ou de logistique ont
été une cible prioritaire toujours pour les mêmes raisons :
les pressions exercées par les parties prenantes sont plus fortes.
Plus de 80% de l'échantillon est constitué par
des groupes cotés ou leurs filiales, ce qui est également une
caractéristique intéressante. Ces entreprises sont soumises
depuis quelques années aux exigences de la loi NRE et doivent fournir
tous les ans un rapport environnemental de leurs
activités, en plus du rapport annuel financier déjà
exigé auparavant.
L'échantillon étudié, bien que
réduit, est constitué par des entreprises dont la taille, les
caractéristiques et la situation est propice à l'innovation en
matière de développement durable et à une démarche
proactive en matière d'impact environnemental. C'est dans ces
entreprises que j'ai pu rencontré des interlocuteurs
privilégiés pour mon étude.
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