3. Caractéristiques des répondants
a) Des interlocuteurs concernés par la
problématique environnementale
Le public de base prévu pour répondre à
mes entretiens est constitué de contrôleurs de gestion et de
directeurs de développement durable des entreprises. Dans les faits,
c'est plus souvent le chargé de développement durable ou une
personne occupant un poste comparable assimilé (directeurs de
départements sécurité, RSE...) que j'ai été
amené à rencontré tout simplement parce que la
problématique environnementale se situe au centre de ses
préoccupations. Cependant, qu'il s'agisse d'un responsable financier ou
d'un chargé de développement durable, j'ai pu obtenir des
réponses ciblées très pertinentes car je m'adressais
à des acteurs stratégiques de l'entreprise.
b) Une vision stratégique des outils de
gestion
Les interlocuteurs auxquels j'ai eu affaire au cours de mon
étude terrain occupaient une place qui leur permettait de parler des
outils de gestion d'un point de vue stratégique. Dans la plupart des
cas, un département de développement durable travaille sur des
échéances assez éloignées dans le temps et doit
donc raisonner sur le long terme (qui est l'essence même du «
durable ») et anticiper les évolutions économiques à
venir, afin de se préparer le plus tôt possible à y faire
face. De fait, mes interlocuteurs ne se contentaient pas d'une vision statique
de ce qui existe déjà mais pouvaient parler de ce qui se mettait
en place et de la manière dont les outils actuels étaient
amenés à évoluer.
D'un point de vue technique, même si la plupart des
répondants ne prétendaient pas avoir des connaissances
très pointues en matière d'outils de mesure, ils pouvaient les
expliquer de façon suffisamment détaillée pour
répondre aux exigences de l'étude terrain.
4. Le déroulement de l'étude terrain
a) La prise de contact
Avant d'entamer un entretien, il faut bien évidemment
trouver l'interlocuteur adéquat. Cette phase est très importante
car la qualité de l'entretien peut fortement varier en fonction de
l'approche qu'on adopte en amont. Il faut soigner cette approche au maximum et
mettre l'interlocuteur en confiance avant même de l'avoir
rencontré.
La première prise de contact avec les interlocuteurs
s'est généralement effectuée via l'e-mail, mais j'ai
également pu rencontrer des personnes de manière directe lors
d'animations consacrées au développement durable et
organisées par les entreprises.
La manière privilégiée de rencontrer des
interlocuteurs consistait cependant à passer par mes contacts dans
différentes entreprises. Ces contacts pouvaient notamment être des
personnes déjà interviewées.
b) Les rendez vous
A l'exception d'un entretien qui s'est déroulé
par téléphone pour des raisons de distance géographique,
tous les autres ont été effectués sur les lieux de travail
des interlocuteurs respectifs. Il est en effet beaucoup plus facile de
convaincre un interlocuteur potentiel d'accepter un entretien en face à
face lorsque l'on s'engage à se déplacer. La personne est
également d'avantage en confiance et plus disposée à
parler lorsqu'elle se trouve dans un contexte qui lui est familier, son bureau
ou une salle de réunion proche.
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