Image N° 7
Le Repiquage
Le repiquage commence à 15 jours d'âge de la
pépinière. Il se fait en ligne suivant les schémas de
semis : 25 cm x 25 cm ou 25 cm x
20 cm x 20 cm. Le dernier schéma est le
préféré des riziculteurs, il leur assure une
densité plus élevée. On note chez le riziculteur, une
tendance à confondre densité et rendement, c'est en
réalité ce qui motive le choix du second schéma. Il est
connu que plus la densité est grande, moins chaque plant dispose
d'éléments nutritifs dans le sol moins le rendement est bon.
En moyenne les riziculteurs utilisent 7 plantules par touffe lors
du repiquage, au lieu de 3 recommandés par les encadreurs.
Ce nombre de plantules ajouté au schéma suivi,
conforte l'observation faite plus haut sur la tendance du producteur à
confondre densité et rendement.
E - Entretien des
cultures
A KOVIE, pour éviter que leur culture ne subisse
l'infestation des parasites du riz, ou qu'elle ne soit envahie par des
prédateurs (rats, oiseaux, insectes etc.), les riziculteurs adoptent les
mesures suivantes :
- Sarclage régulier des abords du champ et des
digues ;
- Surveillance du champ par des guetteurs de
l'épiaison jusqu'à la maturation des grains. A l'aide de lance
pierre, ces guetteurs font la chasse aux oiseaux, véritables ravageurs
du riz.
- Usage des herbicides6(*) et insecticides7(*). .pour lutter contre les mauvaises herbes et les attaques des insectes et nématodes.
F - Récolte.
La récolte est manuelle. Elle est faite avec une faucille
ou un couteau et est assurée par les femmes engagées par le chef
d'exploitation. Les épis coupés sont rangés en tas dans
chaque casier d'où ils seront transportés vers la batteuse sur
les aires de séchage.
G - Les Opérations Post -
Récolte.
Le battage
L'opération de battage se déroule une fois que la
récolte est acheminée sur les aires de séchage. Il est le
plus souvent tributaire de la disponibilité des batteuses trop souvent
sollicitées. Cette situation est très souvent
préjudiciable aux riziculteurs, qui, en saison de pluie, subissent des
pertes importantes suite à la germination précoces des graines.
L'humidité ambiante et les averses inopinées (lorsque la
récolte n'est pas mise en lieu sûr) en sont les principales
causes.
Le Séchage
Le séchage se fait sur des aires
aménagées à cet effet près des champs. Ces aires
sont faites en ciment et ne sont pas couvertes. Ce sont des lieux publics,
construits depuis le temps des Thaïlandais.
Il n'existe aucune structure des riziculteurs en charge de la
gestion des aires de séchage. La seule règle en vigueur
est celle du « premier venu est le premier servi ».
Cette situation n'est pas sans conséquence graves sur les producteurs.
Au cours de la grande saison de production, on note une pagaille
généralisée sur les aires, cause de l'insuffisance de
places pour tous les producteurs. Conséquences, les séchages sont
mal faits, ce qui est un corollaire d'une mauvaise conservation et d'un mauvais
décorticage des graines.
La durée du séchage dépend des facteurs
climatiques, les aires de séchage n'étant pas couvertes.
Généralement, elle varie entre une et trois semaines selon qu'on
soit en saison sèche ou en saison pluvieuse.
Le vannage
Après séchage, le paddy est vanné pour
être débarrassé de ses impuretés. Le vannage se fait
sur les aires de séchage, près des rizières.
Le stockage
Les producteurs stockent le paddy dans des sacs de jute,
qu'ils entreposent chez eux ou parfois dans les magasins des
propriétaires de décortiqueuse. Pour ces derniers, c'est le moyen
le plus sûr de s'approprier une plus grande part du marché de
décorticage.
Le décorticage et emballage
Ces opérations constituent les seules qui
relèvent de la transformation du paddy. L'usinage du riz paddy est d'une
grande importance puisqu'il participe à la revalorisation du produit
récolté, en y ajoutant une plus-value.
Le décorticage qui est fait à KOVIE, est du
type semi-industriel. Les grains obtenus présentent un taux de brisure
qui varie entre 25% et 35%. A ce taux, les consommateurs ne considèrent
pas le riz comme parfumé, étant habitués à des taux
variant entre 0% et 5%, pour les riz parfumés importés
«grains longs ».
La cause de ce taux un peu élevé de brisure est
à identifier dans les unités de transformation
rencontrées dans le village, qui sont : des «lignes de deux
modules » :
![](ECONOMIE-DE-LA-CULTURE-DU-RIZ-Cas-du-perimetre-irrigue-de-Kovie-LomeTogo10.png)
Décortiqueur à deux
modules
Image N°8
- Un module décortiqueur blanchisseur.
- Un module nettoyeur.
Pour réduire le taux, il faut adjoindre à ce
système les modules suivants :
- Le module séchoir ;
- Le module trieur ; et
- le module d'emballage
Ces derniers permettent d'avoir un produit fini, haut de
gamme, capable de concurrencer les produits d'importation. Il s'avère
donc opportun de réfléchir à la confection d'un module
trieur qui pourra répondre aux besoins et aux attentes des producteurs.
L'emballage du produit final est fait dans des sacs de 50 et
100 kg, en fibres polystyrènes.
* 6 Voir consommations
intermédiaires, pour les herbicides utilisés et leur dosage.
* 7 Voir consommations
intermédiaires, pour les insecticides utilisés et leur dosage.
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