Section 2... Etat des lieux dans l'UMOA et Enquête
d'opinion
1 Le marché monétaire de
l'UMOA
L'infrastructure financière de l'Union n'est
pas figée. Le marché monétaire instauré le
1er juillet 1975 a été aménagé le
1er juillet 1996 avec la mise en place du cadre réglementaire
régissant les conditions d'émission de titres de créances
négociables(TCN). Ce sont des titres émis par les
agents ayant des besoins de trésorerie pour bénéficier des
ressources des agents disposant d'excédents de liquidités. Plus
généralement, ces titres permettent à leurs
émetteurs de mobiliser l'épargne existante afin de financer leurs
besoins de trésorerie. L'institution des titres de créances
négociables répondait au souci de diversifier les supports et de
favoriser la constitution d'un gisement de titres nécessaires à
l'animation du marché monétaire et à la mise en oeuvre de
la politique d'open-market. En effet, les TCN sont destinés à
servir de support privilégiés pour les opérations de la
banque Centrale et des banques notamment sur le marché interbancaire.
Complément de la politique de
libéralisation des conditions de banques, les TCN offrent aux
émetteurs la possibilité de lever directement les ressources
d'épargne à moindre coût, permettant ainsi de contourner
les éventuelles dérives que pourrait induire une insuffisance de
concurrence ou de transparence au sein du système bancaire.
Dans l'espace UMOA, les TCN sont constitués des billets
de trésorerie BT (entreprises), des certificats de
dépôt CD (banques), des bons des
établissements financiers BEFI, des bons des
institutions financières régionales BIFR, des
bons du Trésor TRESOR, des bons de l'institut
d'émission BIE (BCEAO), négociables uniquement
sur le marché monétaire.
La situation des TCN à fin juin 2007 se
récapitule comme suit à partir des données de l'Annexe
4 :
Marché des Titres de Créances au 26 juin 2007
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Montant
|
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Encours
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Emetteur
|
(Millions F CFA)
|
|
(Millions F CFA)
|
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|
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|
BT (ICS en difficultés)
|
15 000
|
6,95%
|
15 000
|
7,88%
|
BEFI,
|
3 380
|
1,57%
|
3 335
|
1,75%
|
BIFR (BOAD)
|
85 155
|
39,47%
|
85 155
|
44,74%
|
TRESOR
|
112 215
|
52,01%
|
86 828
|
45,62%
|
|
215 750
|
100,00%
|
190 318
|
100,00%
|
On constate qu'en dehors des ICS en difficultés
(Industries Chimiques du Sénégal), les sociétés
commerciales et industrielles sont absentes du marché monétaire
dominé par l'encours des Bons de Trésors publics
86, 828 milliards F CFA soit 45,62%, suivis de l'encours des Bons
BOAD 85,155 milliards F CFA soit 44,74% et enfin des établissements
financiers 3,335 milliards F CFA soit 1,75%.
On constate une faiblesse aussi bien du montant de l'encours
que du nombre des émetteurs. Les entreprises règlent leurs
besoins de financement à court terme en recourant au crédit
bancaire. La BOAD aurait pu réduire son assiette de risques et
améliorer son coût de refinancement en cédant plutôt
certaines créances au lieu de s'endetter.
Plusieurs facteurs concourent au faible développement
du marché des TCN :
· facteurs culturels : absence de
culture financière, méconnaissance des produits financiers et
certaine méfiance à leur égard mais aussi insuffisance de
qualification au niveau des directions financières des entreprises
parfois même au niveau des banques et établissements
financiers ;
· les facteurs sociopolitiques :
l'accumulation des arriérés par nos Etats dans le passé,
en particulier la défaillance de certains Etats lors du remboursement
des bons émis ont fortement nui à la crédibilité
des bons émis par le Trésor. L'encours à fin juin 2007
fait apparaître le défaut du Trésor de la
Guinée-Bissau. Mieux l'instabilité politique dans certains pays
fait que les bons publics paraissent risqués aux yeux des
investisseurs ;
· la faible liquidité du
marché même si l'admission au refinancement de la BCEAO
est un début de solution.
· Insuffisance d'information et de formation des
acteurs potentiels du marché malgré les actions de
sensibilisation entreprises par les Directions Nationales de la BCEAO.
· En ce qui concerne les banques :
le faible coût des dépôts à vue par rapport aux
certificats de dépôts, la surliquidité du système
bancaire, le respect des normes prudentielles pour obtenir l'agrément.
De plus, les banques exerçant dans notre zone du fait des
opérations qu'elles effectuent, n'ont pas un volume important d'emplois
à moyen et long terme. Elles arrivent à assurer leur
rentabilité avec des ressources à court terme. Enfin, les TCN
constituant une alternative au crédit bancaire, ils peuvent se traduire
pour les banques par une baisse du niveau des crédits et donc du produit
net bancaire. La liquidité abondante du système bancaire permet
aux banques d'être « hors Banque Centrale » sans pour
autant réussir à satisfaire les besoins à moyen ou long
terme des entreprises de l'Union, plus particulièrement des PME-PMI qui
sont porteuses de croissance. (Sources : HOUNDJI (2003),
« le Marché des TCN de l'UMOA », BCEAO-COFEB,
juillet)
2 Le marché financier
Le marché des actions et des obligations est aussi
organisé dans l'espace UEMOA et offre des possibilités
d'émission aux Trésors Publics, aux entreprises du secteur
privé,
2.1 Les obligations du
Trésor
Les obligations du Trésor sont émises par l'Etat
sous la responsabilité du Ministre chargé des Finances. Sur la
base d'un programme annuel indicatif d'émission, élaboré
par l'Etat émetteur en rapport avec la Direction Nationale de la BCEAO
et porté à la connaissance du public, la BCEAO assure
l'organisation matérielle des adjudications, organise les soumissions et
détermine les résultats de concert avec les représentants
de l'Etat émetteur au sein du comité d'adjudication.
Certaines dispositions prises par les instances de l'Union, en
particulier la suspension à partir du 1er janvier 2003 du
financement monétaire des Etats par la BCEAO, permettent au
marché des titres publics de prendre de l'ampleur. Cette suspension est
une invite aux Etats à financer leurs besoins par le marché. Les
Etats procèdent de plus en plus à des émissions.
2.2 Les obligations émises
par le secteur privé
Elles sont cotées à la BRVM et
doivent suivre un processus bien défini. L'émetteur doit
désigner une SGI (Société de Gestion et
d'Intermédiation) qui l'assistera dans la structuration de
l'opération, pour la demande de visa auprès du Conseil
Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers
(CREPMF) et pour le placement des titres dans le public.
Une fois le placement des titres terminé,
l'émetteur, s'il l'a prévu dans sa demande d'autorisation au
Conseil Régional, procède à l'introduction du titre en
bourse. L'introduction en bourse diffère de l'offre publique de vente et
nécessite l'introduction d'une demande auprès de la
BRVM. La SGI adresse à la
BRVM une demande d'admission du titre de l'émetteur.
Après en avoir vérifié la conformité, la
BRVM accuse réception du dossier. Le Conseil
d'Administration de la BRVM l'examine et rend une
décision. Lorsque la décision est favorable, la
BRVM informe le Conseil Régional qui a sept jours pour
donner son avis. La BRVM procède ensuite à la
première cotation du titre après information du public. A cette
occasion, une cérémonie est organisée par la
BRVM en collaboration avec l'émetteur et la
SGI.
Les autorités compétentes prennent des mesures
pour assurer la bonne fin de l'opération et pour protéger ainsi
les investisseurs. Le marché financier régional est un
marché organisé dont l'autorité de tutelle est le Conseil
Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers
(CREPMF). Il a en charge l'organisation de l'appel public
à l'épargne, l'habilitation des acteurs du marché y
compris la BRVM et le Dépositaire Central/Banque de
Règlement (DC/BR), ainsi que le contrôle des opérations de
bourse. A ce titre, il assure la sécurité et la protection de
l'épargne publique notamment investie en bourse.
En plus de la protection du Conseil Régional, la
BRVM se charge d'offrir des garanties de bonne fin aux
opérations effectuées en bourse. Cette protection prend la forme
d'un fonds de garantie du marché dont la mise en oeuvre revient au
DC/BR. Ce fonds permet au DC/BR d'assurer l'intégrité et la
continuité du marché par la garantie du règlement de
l'ensemble des transactions. Le DC/BR prévoit à cet effet des
mesures visant à prévenir les défauts de livraison ou de
paiement des adhérents. Ce fonds peut dans certains cas se substituer
à l'adhérent défaillant.
Une autre forme de protection est assurée par le fonds
de protection des épargnants constitué à partir des
contributions des SGI afin de pallier l'éventuel défaut d'un
membre dans l'impossibilité de satisfaire ses clients. Ce fonds est
géré par l'association professionnelle des SGI,
conformément à l'article 21 du Règlement
Général de la BRVM.
Grâce aux marchés monétaire et financier,
les Etats ou Trésors nationaux, les banques, les établissements
financiers, les institutions financières régionales et les
entreprises ont en principe la possibilité de faire maintenant appel
public à l'épargne et de lever des capitaux à court, moyen
et long terme. Ils peuvent aussi augmenter ainsi leurs capitaux propres.
Néanmoins, les possibilités offertes par les marchés
monétaire et financier de l'Union concourent toutes à
accroître le passif de l'émetteur, son endettement ou ses
capitaux propres. Elles ne permettent point de réorganiser et de
gérer l'actif.
La synthèse de l'encours du marché obligataire
(Annexe 5) fait apparaître la structure suivante :
Trésors publics 64,00% (447,472 milliards),
Grandes entreprises 17,40% (121,748 milliards),
BOAD 11,00% (76,782 milliards) et Banques
7,60% (53,505 milliards).
Contrairement aux banques commerciales, la
BOAD, qui éprouve manifestement un besoin structurel de
refinancement, est présente à la fois sur le marché
monétaire et sur le marché financier. En effet, les actifs de la
BOAD sont souvent à moyen et long terme et elle ne
collecte pas de dépôts ni ne crée de monnaie comme les
autres banques. Cette banque gagnera à intégrer la titrisation
des prêts dans son plan de refinancement afin d'obtenir davantage de
moyens pour financer le développement économique de l'Union.
Selon le communiqué de presse de la session ordinaire
du Conseil des Ministres de l'Union du 16 septembre 2005, tenue dans les
locaux de l'Agence Principale de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO) à Ouagadougou, le Conseil des
Ministres a examiné entre autres la Banque Ouest Africaine de
Développement (BOAD)
- la situation des
impayés sur les engagements des Etats vis-à-vis de la BOAD
- l'état recouvrement des créances de la BOAD au
31 août 2005 ;
- le projet de 3ème ligne de crédit
de l'Agence Française de Développement à la BOAD ;
- les conclusions d'une étude de
faisabilité d'un programme de titrisation des créances de la
BOAD
Ces éléments combinés avec la
récente ouverture du capital de la BOAD à d'autres pays
étrangers montrent un réel besoin de refinancement. Nous n'avons
pu avoir les résultats de l'étude de faisabilité mais il
est évident que la BOAD .peut contribuer efficacement au
développement du marché financier régional et
améliorer sa propre liquidité en privilégiant les
investissements ou financement sous forme de titres. Le facteur de
blocage du programme de titrisation des créances BOAD pourrait
être lié au taux d'intérêt qu'elle perçoit sur
ses prêts. S'il est trop faible par rapport au taux du
marché, la titrisation pourrait exposer la BOAD à
d'énormes pertes sèches.
Le moins qu'on puisse dire est que les performances du
marché financier sont faibles. La structure des émissions montre
la prédominance des émissions publiques. Quelques grandes
entreprises interviennent mais c'est insuffisant. Les PME-PMI
étant absentes des marchés monétaire et financier,
l'assèchement des ressources longues par les émissions publiques,
le fait que les banques n'accordent pas assez de crédits à moyen
et long terme, tous ces facteurs expliquent le manque à croître
des économies de l'Union. Les banques commerciales demeurent les acteurs
dominants de l'intermédiation financière.
3 La titrisation des créances bancaires dans
l'espace UEMOA
Il convient de rappeler que la Banque Centrale avait
émis, en représentation des concours consolidés aux Etats,
des titres du Trésor à long terme communément
appelés « titres d'Etat » ce qui constituait
manifestement une première expérience de titrisation de
créances bancaires. C'est ainsi que le 30 juin 1994, la BCEAO a
titrisé ses concours consolidés à l'Etat béninois.
Cette titrisation des concours consolidés visait à faciliter pour
l'Etat béninois le remboursement de ses dettes vis-à-vis de la
Banque Centrale. 887 titres ont été émis pour le montant
des dettes soit 44 329 792 109 F CFA. La gestion, la garantie et le
placement des titres ont été assurés par la
BCEAO. Cette responsabilité s'étendait sur toute
l'étendue de l'UMOA. L'objectif poursuivi par cette titrisation
de créances menée par la BCEAO était d'une part de
soustraire les finances publiques des contraintes liées à un
délai de remboursement plus contraignant, d'où l'étalement
des remboursements sur douze (12) ans, et d'autre part de permettre à
l'Etat de consacrer les ressources dégagées, grâce à
l'étalement de sa dette vis-à-vis de la BCEAO, à
l'assainissement du cadre macro-économique. Pour faciliter la
circulation des titres, les lois, règlements, et procédures
devant organiser les transactions ont été
harmonisées. Les titres ont bénéficié d'une
exonération d'impôts par l'article 3 du décret n°94-30
du 11 février 1994 qui stipule que « les revenus, les
plus-values de cession et les transactions sur les titres d'Etat sont
exonérés de toute fiscalité ». Cette
défiscalisation a été harmonisée pour rendre les
titres attrayants.
Les autres pays membres de l'Union ont aussi
bénéficié de cette titrisation de dettes publiques. Le
tableau suivant extrait de l'annexe 4 fait état des encours au Burkina
Faso et au Sénégal des dettes publiques titrisées.
TITRISATION DE DETTES PUBLIQUE/
SITUATION AU 26 JUIN 2007
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|
Montant
|
Emission, Durée
|
Encours
|
Burkina
|
11 800
|
01/10/94, 15ans
|
3 177
|
Sénégal-CNCA
|
8 250
|
01/12/95, 15ans
|
2 610
|
Sénégal-BST
|
4 544
|
20/02/99, 10ans
|
546
|
Sénégal-BIS
|
1 500
|
01/06/03, 07ans
|
800
|
|
26 094
|
|
7 133
|
Les autorités se préoccupent de la mise en place
de la titrisation des créances hypothécaires en Afrique de
l'Ouest. Ainsi, les 14, 15 et 16 février 2005, a eu lieu à Bamako
une rencontre à l'initiative de la Banque Mondiale,
avec l'appui de l'Agence Française de
développement(AFD) et du Conseil Régional de l'Epargne
Publique et des Marchés Financiers(CREPMF). La
rencontre a réuni des autorités publiques, des experts
internationaux ainsi que des professionnels de la finance et de l'immobilier
autour de la problématique du financement de l'habitat en Afrique de
l'Ouest.
En gros le recours à la titrisation des prêts
bancaires dans l'espace UMOA est peu significatif. L'accélération
de la croissance étant la principale priorité, il importe de
régler le problème du financement à moyen et long terme
des PME-PMI. Certes les banques n'ont pas fondamentalement un souci de
refinancement. Elles disposent de ressources à moindre coût,
notamment les dépôts à vue, non
rémunérés. Cependant il faudra les convaincre pour
intégrer la titrisation dans leur plan de financement afin d'accorder
davantage de crédits à moyen et long terme aux PME-PMI porteuses
de croissance.
Voici la structure des crédits à
l'économie dans l'UMOA extraite du rapport annuel de la
Commission Bancaire 2006.
Structure des Crédits à l'économie
dans l'UMOA
|
|
(Source: Rapport annuel 2006 Commission Bancaire, Tableau
n°8, Page 36)
|
(En millions de F CFA)
|
|
|
|
|
|
2005
|
|
2006
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédits à court terme
|
2 663 923
|
61,45%
|
2 926 107
|
59,90%
|
Crédits à moyen terme
|
1 168 850
|
26,96%
|
1 384 058
|
28,33%
|
Crédits à long terme
|
140 487
|
3,24%
|
153 964
|
3,15%
|
Opérations de Crédit Bail
|
32 292
|
0,74%
|
38 913
|
0,80%
|
Crédits en souffrance
|
329 320
|
7,60%
|
381 820
|
7,82%
|
|
|
|
|
|
|
Total Crédits à l'économie
|
4 334 872
|
100,00%
|
4 884 862
|
100,00%
|
On y constate bien que les banques accordent principalement
des crédits à court terme. D'ailleurs, pour éviter une
transformation excessive des ressources à vue ou à court terme en
emplois à moyen ou long termes, la Banque Centrale les
oblige à respecter la norme du « coefficient de
couverture des emplois à moyen et long termes par des ressources
stables ». Ce coefficient, faisant intervenir la notion de
durée restant à courir ou de
durée résiduelle pour toutes les ressources et
tous les emplois de la banque, est le rapport entre les ressources stables de
la banque (durée résiduelle>2 ans) et ses emplois stables
(durée résiduelle>2 ans). Il est fixé à 75%
minimum.
En dehors des augmentations régulières de
capital dont le coût et la lourdeur ont été
évoqués, la titrisation bancaire est le seul instrument pouvant
permettre aux banques de mettre en place davantage de crédits à
moyen et long termes tout en respectant ce coefficient raisonnable de 75%.
Etant donné l'absence prononcée des PME-PMI sur
le marché monétaire et sur le marché financier, les
banques assureront ainsi davantage leur financement à moyen et long
termes.
4 L'enquête d'opinion
Puisqu'il ne saurait avoir de titrisation bancaire sans le
concours des banques, une étape importante de la recherche a
consisté à cerner l'opinion des hauts dirigeants des banques de
l'UMOA sur cette technique financière. Le questionnaire d'enquête
distribué par e-mail est à l'annexe 2. Etant donné le
caractère inhabituel du sujet, l'échantillon ciblé est
bien large et regroupe quasiment toutes les banques et institutions
financières dont l'adresse e-mail a été obtenue (Annexe
3). Au total 80 banques ont ainsi été contactées, 8 au
Bénin, 10 au Burkina Faso, 11 en Cote d'Ivoire, 1 en Guinée
Bissau, 14 au Mali, 7 au Niger, 17 au Sénégal et 12 au Togo.
L'objectif était aussi d'attirer l'attention d'un grand nombre d'acteurs
du secteur bancaire et financier sur l'opportunité de la titrisation et
recueillir le maximum de réponses. Pour accroître le taux de
réponses, nous avons plusieurs fois relancé les banques
sélectionnées.
Pour plus d'efficacité, nous avons été
amené à nous focaliser sur les 22 premières banques de
l'UMOA (Annexe 3 bis ; Source Jeune Afrique Hors Série
N°16- Edition 2007.). Des banques de réseau nous ont
promis une réponse unique de leur Etat Major pour toutes les filiales du
groupe. De telles réponses qui auraient été effectivement
très pertinentes ne sont malheureusement pas parvenues. Malgré
tous les efforts fournis, le taux de réponse est resté faible. Au
total 7 banques ont répondu, dont trois parmi les 22 premières
banques de l'UMOA. L'importance du secret professionnel en milieu bancaire est
telle qu'il est particulièrement difficile d'obtenir l'information. Le
secret professionnel n'explique sans doute pas tout. Le sujet est
d'actualité et peu connu de certains responsables que l'idée
même de démanteler le cycle de crédit bouleverse. En outre,
la stratégie de plusieurs banques reste axée sur la
concentration, le total et le volume des actifs et non sur la cession de
ceux-ci. D'où la difficulté de prendre position pour un
changement susceptible de bouleverser les habitudes et même le
système bancaire. Toutefois, l'enquête et les entretiens avec
les acteurs ont permis de faire progresser la compréhension de la
titrisation comme technique financière au service de la stratégie
des banques. Les 7 Directeurs Généraux de banques qui ont bien
voulu répondre au questionnaire ont une bonne opinion de la titrisation.
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