Le management des ressources humaines dans les radios privées, cas de RadioTiemeni Siantou( Télécharger le fichier original )par Crescence Irene Mbezele Universite de Yaounde II - Licence en communication,option journalisme 2005 |
Section III : Organisation et fonctionnementa)-OrganisationLa rédaction est regroupée autour de deux desks et de deux unités. Les desks sport et Anglais, les unités Animation et Technique coiffés par les chefs de desks et d'unités. La structure est sous l'autorité du rédacteur en chef à l'exception du desk sport qui est autonome et tient lieu de rédaction à part entière ; ceci avec la bénédiction des dirigeants. La rédaction tient deux conférences quotidiennes pour la confection et la préparation des quatre éditions de journaux parlés et leur critique. Tous les mercredis, il se tient une traditionnelle réunion hebdomadaire centrée sur l'évaluation des activités des différents services de la radio. Cette réunion est présidée par le directeur de publication, Lucien Wantou Siantou. b)-Le fonctionnementDepuis l'introduction des pratiques de management dans les organisations, trois courants de pensée ont dominé le monde du management. Il s'agit du modèle américain « essentiellement fonctionnaliste et rentabiliste, marqué par l'emprise de la machine et des procédures sur l'individu qui devient plus objet que sujet et voit ses capacités de production culturelle pratiquement inhibées »18(*). Ce modèle a montré ses limites fondées principalement sur l'exploitation mécanique de l'homme. Puis ce fut l'émergence de quelques modèles en Europe et en Asie susceptibles d'être eux, alternatifs, tel le modèle japonais fortement inspiré du modèle américain. Sauf qu'il a eu le mérite d'innover avec l'introduction de la culture dans le management, mais lui aussi avait des limites qui ont provoqué la perte. C'est à partir de la troisième révolution que l'intérêt s'est accru pour la notion de culture. « C'est l'époque du rayonnement du concept de culture d'entreprise »19(*) qui prévaut jusqu'au début des années quatre vingt. A la RTS, le mythe du chef est palpable et est source de retards et parfois d'imprévus dans le traitement des informations qui n'ont pas pu être recoupées ou bien traitées faute de moyens nécessaires ; ces aléas contribuent à discréditer la radio. C'est la raison pour laquelle Zadi Kessy indique que « l'environnement social et culturel exerce une influence déterminante sur le développement des entreprises africaines. Cette influence est beaucoup plus négative »20(*). Car, « la primauté est accordée très souvent à la vie communautaire au détriment de la vie de l'entreprise ; et l'intérêt de la famille ou du groupe ethnique est davantage considéré »21(*) C'est la raison pour laquelle, il prescrit d'abattre le mythe du chef pour que vive l'entreprise africaine parce que « une conception archaïque du leadership conduit inévitablement à des difficultés de fonctionnement au sein d'une entreprise moderne »22(*) Conclusion partielle Au terme de cette visite guidée que nous venons de mener de l'environnement global des radios, nous pouvons dire que ces radios sont nées sous un contexte favorisant leur essor, le monopole de la CRTV n'avait plus l'assentiment du plus grand nombre d'auditeurs désormais câblés sur les chaînes étrangères. Leur irruption a eu le mérite de décrisper et de colorer le paysage audiovisuel mais le problème de leur survie s'est aussi communément révélé. Il apparaît clairement qu'à la fin de ce chapitre, ces radios à fonctionnement opportuniste sont vouées à l'échec si cette situation perdure. * 18 Emmanuel Kamdem, Management et interculturalité, expérience camerounaise, les presses de l'université de Laval, l'Harmattan, 2002, 433p. P 11 * 19 Emmanuel Kamdem, op. Cit * 20 Marcel Zady Kessy, Culture africaine et gestion de l'entreprise moderne, Ceda, 1998, p 140 * 21 Marcel Zady Kessy, op. Cit. * 22 Marcel Zady Kessy, op. Cit. |
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