2-) Les limites
A la RTS, il n'existe pas de statut des employés, plus
de six (6) ans après sa mise en route. De plus, la réglementation
variable qui serait « annexée » au statut tel que
l'évoque l'article un (1) est encore au niveau du projet. Cette absence
de textes de base de l'organisation pose un réel problème de
crédibilité sur la teneur du contrat qui renvoie pourtant
à ces références.
D'autre part, il n'existe pas de période d'essai
définie, les signataires du contrat l'ayant signé après
deux (2) et trois (3) années d'activité intense. Puis, il est dit
que si l'essai est jugé satisfaisant, le contrat est
définitif ce qui veut dire en d'autres termes qu'étant
donné que personne parmi les responsables n'a jamais reçu une
formation professionnelle qualifiante dans les domaines d'activité, le
caractère concluant ou non de l'essai est essentiellement
précaire et arbitraire.
En ce qui concerne la durée du travail, on se rend
compte qu'elle est indéfinie et seuls trois responsables, le
rédacteur en chef, le chef de desk ou encore celui de l'unité
peuvent prendre la liberté d'asseoir un calendrier des activités
du personnel de la rédaction. Chaque chef de desk ou d'unité peut
fournir un planning dans le sens qui lui parait le meilleur. Les congés
n'existent pas et les autorisations d'absence sont soumises à l'examen
du rédacteur en chef qui, seul, peut décider au regard du motif
de l'absence, de l'accorder ou la rejeter. On note également que pour
prétendre signer un contrat de travail à la RTS, il faut
justifier d'au moins vingt quatre (24) mois de travail alors que la
législation camerounaise en la matière prévoit qu'à
la fin du sixième mois de stage dans une entreprise, que la stagiaire
soit impérativement recruté.
D'autre part, l'article 10 prévoit que le contrat peut
faire l'objet d'aménagements librement discutés comme le prescrit
la loi n°92/007 du 14 août 1992 en son article 23 alinéa 2
qui dispose que « les contrats de travail sont passés
librement ». Mais la nuance ici est que, ce n'est que pendant
son exécution qu'on peut l'amender. Ce qui est faux puisque près
de trois (3) ans après sa mise en route, aucune revendication d'un seul
de ses points n'a été prise en compte.
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