Le management des ressources humaines dans les radios privées, cas de RadioTiemeni Siantou( Télécharger le fichier original )par Crescence Irene Mbezele Universite de Yaounde II - Licence en communication,option journalisme 2005 |
b-la voix officieuseElle est détenue par les officiels de la radio. Dans ce cas précis, c'est le patron même qui recrute ou tout au moins le président du comité de gestion de la ligne éditoriale, Mesmin Kanguelieu Tchouake. Cela se passe uniquement entre les relations fraternelles et aussi amicales. Là, le postulant présente un dossier, fait état de ses capacités à mener à bien la tâche qu'il sollicite. Il est recruté après un (1) mois de stage dans la caste des pigistes ou des permanents selon l'humeur du directeur de publication. Par ailleurs, un membre de la fratrie ou un ami qui bénéficie d'une bonne aura peut demander un coup de main du président directeur général. Ainsi à titre d'exemple, Alain Foka, journaliste camerounais à Radio France Internationale a fait recruter son frère cadet, Jules Domtche, un journaliste pigiste par le propriétaire de la RTS. Et puis, un autre exemple, le président du comité de gestion de la ligne éditoriale a eu une altercation avec le rédacteur en chef lors de la couverture de l'élection présidentielle d'octobre 2004. Un journaliste, Lionel Emani Tchokonte, un des protégés de Mesmin Kanguelieu a été écarté de la couverture pour « incapacité à réaliser la mission »29(*) selon le rédacteur en chef. Ce dernier s'est vu formellement intimer l'ordre de le réadmettre sans autre forme de procès. Toujours en ce qui concerne le président du CGLE, Kindo Louver, un journaliste stagiaire a été recueilli dans le « major des FM »30(*), après avoir été chassé de la TBC. Il était souvent écouté et apprécié de l'épouse de Mesmin Kanguelieu. Si le processus de recrutement est entaché d'autant d'irrégularités, qu'en est-t-il de l'évaluation et de la promotion des personnels dans cette radio ? Section II : Evaluation et promotionA la RTS, trois (3) étapes ont été notées qui marquent le procédé d'évaluation et la promotion des personnels. Elles sont faites de façons spécifiques. 1-) La rédactionL'évaluation est d'abord perçue au niveau des collègues .C'est en conférence de rédaction qu'ils statuent sur les performances des uns et des autres. Ainsi après le départ de Jean Claude Matouké (il a été suspendu pendant huit jours), le seul journaliste nommé éditorialiste par l'ancien chef de chaîne, la rédaction s'est réunie pour choisir une personne capable de le remplacer. Unanimement, les journalistes ont décidé que « s'il y a quelqu'un de valable ici qui peut dire quelque chose de pertinent et avec la manière,c'est Emmanuel Jules Ntap »31(*), un licencié en histoire qui faisait partie de l'équipe des journalistes pigistes depuis un (1) an. Ainsi coopté, le nouvel éditorialiste signe et participe à tous les débats initiés par la radio pour donner sa position sur un sujet d'actualité. Désormais très sollicité, la nécessité s'est imposée d'avoir un autre éditorialiste ; un anglophone a été proposé pour « son back ground important, une culture générale consistante et la taille de son carnet d'adresses »32(*). Il est à noter que l'évaluation et les promotions de la rédaction en ce qui concerne les éditorialistes, n'ont aucune incidence sur la paie ; par contre un surcroît de travail est logiquement envisagé. * 29 Entretien avec le rédacteur en chef, Emmanuel Jules Ntap * 30 Le slogan de la RTS * 31 Entretien avec Polycarpe Essomba Journaliste à la RTS * 32 Entretien avec le président du CGLE, Mesmin Kanguelieu |
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