Le management des ressources humaines dans les radios privées, cas de RadioTiemeni Siantou( Télécharger le fichier original )par Crescence Irene Mbezele Universite de Yaounde II - Licence en communication,option journalisme 2005 |
Section II : Les journalistesIls constituent le plus gros de l'effectif de la radio et remplissent les tâches de collecte, de traitement et de diffusion des informations au quotidien. Les vingt trois (23) journalistes de la radio sont comme tous les autres personnels, repartis en trois (3) groupes distincts. Les permanents, les pigistes et les stagiaires. Les permanentsLa loi n° 92 /007 du 14 août 1992 portant code du travail prévoit en son article 25, trois types d'effectifs des travailleurs employés au Cameroun. Il s'agit des effectifs permanents, saisonniers et temporaires. Un effectif permanent a une durée de travail indéterminée sur le temps alors que les deux derniers sont limités dans le temps. A la RTS, parler d'un travailleur permanent n'obéit pas du tout à cette logique. Un journaliste est dit permanent quand il est payé et supposé être affilié à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (le propriétaire de la radio Siantou l'a dit a ses employés, mais ceux-ci sont dubitatifs face à cette affirmation parce qu'à ce jour ils continuent tous d'émarger dans un registre de la radio, et malgré les retenues inscrites sur le bordereau des salaires, on n'a vu aucun bon de caisse ou un quelconque bulletin de salaire). Nous avons procédé à une vérification auprès des services compétents de la CNPS et à ce jour, aucun employé de la RTS n'est affilié. Pour être reconnu comme employé permanent, il faut passer obligatoirement, par la signature d'un contrat de travail. Mais à la RTS, ledit contrat est non négociable par les co-contractants. Les travailleurs sont tout juste appelés à parapher ou non le document après avoir pris connaissance du contenu. Aucune notion relative à la durée du travail n'est évoquée par la hiérarchie qui le justifie par le fait d'être encore dans le « maquis ». Les radios privées n'ayant toujours pas obtenues de licences d'exploitation, gage de la reconnaissance de leur statut juridique. Des vingt trois (23) journalistes ci-dessus annoncés, seuls douze (12) bénéficient du privilège de ce statut par ailleurs envié des autres. Nous avons conçu un tableau constitutif de leur profil sur la base des informations obtenues sur le terrain. Tableau 2 : Les journalistes permanents
Source : Auteur De ce tableau récapitulatif du profil sociologique des journalistes permanents de la RTS, on constate que la plupart d'entre eux comme d'ailleurs dans toutes les autres radios privées n'ont reçu qu'une formation professionnelle en journalisme relativement incomplète. La majorité d'entre- eux sont des diplômés de l'enseignement supérieur que l'engouement pour la radio a rattrapé avec l'avènement de la libéralisation et « l'anarchie audiovisuelle »23(*) qu'elle a occasionnée. On constate également que le critère d'ancienneté est relatif à l'accès à ce statut. Enfin, on note sur les douze (12) journalistes permanents, seulement trois (3) d'entre-eux sont des personnes mariées, le reste sont des jeunes gens et des jeunes filles qui pour certains n'ont pas de responsabilités avérées. De plus leur relative jeunesse peut laisser supposer une certaine insouciance. Mais au cours de l'entretien que nous a accordé le président du comité de gestion de la ligne éditoriale, il ressort que « Seuls la discipline et le professionnalisme sont de rigueur pour la cooptation du personnel ». * 23 Michel Tjadè Eonè, op.Cit. |
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