CADRE GENERAL DE
L'ETUDE
Cette étude s'effectue dans un contexte marqué par
une organisation administrative nouvelle, des principes tirés des Etats
Généraux de l'Administration Territoriale et affirmés par
les lois sur la décentralisation. Depuis 2003, la question du transfert
des compétences a-t-elle
évoluée ? Ce tableau sera présenté
dans cette partie après un aperçu géographique du cadre de
l'étude.
1-1 Bref Aperçu géographique du cadre de
l'étude
Cette étude portant sur la décentralisation et
plus précisément sur son volet transfert de compétences et
des ressources se déroule au Bénin, pays côtier de
l'Afrique de l'ouest où le processus de décentralisation qui a
été lancé à la conférence des forces vives
de la nation de février 1990 (Adjaho ,2002) est rentré dans sa
phase active avec l'organisation en décembre 2002 des premières
élections communales et municipales.
Pays à faible revenu, le Bénin compte selon les
chiffres du dernier Recensement Général de la Population et de
l'Habitat (RGPH) de février 2002, 6.769.914 habitants sur une superficie
de 114.762 km2.
Sur le plan de l'organisation administrative, le territoire
béninois est actuellement réparti en douze (12)
départements et en soixante-dix-sept (77) communes dont trois (03) sont
à statut particulier.
1-2 Les principes de la décentralisation
béninoise
Le processus de la décentralisation a
véritablement commencé aux Etats Généraux de
l'Administration Territoriale de janvier 1993 qui ont défini les
principes de base que reprennent les lois sur la décentralisation. On
peut mentionner :
> le couplage de la décentralisation et de la
déconcentration : ce principe signifie qu'une bonne
décentralisation passe par une déconcentration efficace ;
> la commune est le seul niveau de décentralisation
;
> il n'y a pas de hiérarchie entre les communes
mais elles n'ont pas le même statut : les grandes villes comme Cotonou,
Porto-Novo, Parakou ont un statut particulier, c'est-à-dire une
organisation structurelle différente et plus de responsabilité
;
> les unités administratives de la commune sont :
les arrondissements, les villages et quartiers de ville. Elles n'ont pas de
personnalité juridique ni d'autonomie financière mais sont
dotées d'organes de représentation ;
> les membres du conseil communal sont élus au
suffrage universel. Le maire et ses adjoints sont élus par le conseil
communal en son sein. Le chef d'arrondissement est désigné par le
conseil communal en son sein, autant que possible parmi les conseils communaux
élus sur la liste de l'arrondissement concerné. Les membres du
conseil de village ou de quartier de ville sont désignés par
consultation démocratique. Les chefs de village ou de quartier de ville
sont désignés par le conseil de village ou de quartier de ville
en son sein ;
> le département est le seul niveau de
déconcentration : il est dirigé par un Préfet
chargé de la mise en oeuvre de la politique générale de
l'Etat et des questions de développement régional ;
> la fonction de tutelle des communes est assurée
par le Préfet. Elle a deux volets : l'assistance-conseil aux communes et
le contrôle de légalité des actes pris par les
autorités communales. Il n'y a pas de lien hiérarchique entre le
Préfet et le maire ;
> les communes sont dotées d'un budget autonome
séparé de celui de l'Etat. Aucune dépense de
souveraineté ne peut être imputée au budget des
collectivités locales. Il est prévu un système de
péréquation/solidarité financière entre les
communes et entre communes et l'Etat ;
> les domaines de compétences des communes sont
clairement définis : on distingue les compétences propres aux
communes, les compétences déléguées et les
compétences partagées avec l'Etat6.
6 Le MUNICIPAL. (2007). Rapport sur l'état de
la décentralisation au Bénin, Quatre ans de dynamiques locales.
DANIDA, p 7.
Les compétences propres des communes couvrent :
· le développement local, l'aménagement de
l'habitat et de l'urbanisme ;
· les infrastructures, l'équipement et les
transports ;
· l'environnement, l'hygiène et l'urbanisme ;
· les services marchands et les investissements
économiques.
Les compétences partagées avec l'Etat concernent
:
· l'enseignement primaire et maternel ;
· l'alphabétisation et l'éducation des
adultes ;
· la santé, l'action sociale et culturelle.
Les compétences déléguées qui
relèvent de l'Etat et dont la loi confère l'exercice aux communes
concernent :
· l'état civil ;
· la police administrative ;
· la sécurité ;
· la publication et l'exécution des lois et
règlements ;
· l'organisation des opérations de
désignation des membres des organes infra- communaux.
Les domaines de compétences des communes à statut
particulier sont élargis :
· aux établissements d'enseignement secondaire et de
la formation professionnelle de niveau communal ;
· à la sécurité ;
· à la communication. (Municipal,
2007)7
Les responsabilités de l'Etat relatives aux domaines de
compétences des communes sont présentées dans le tableau
suivant :
7 Le MUNICIPAL. (2007). Rapport sur l'état de
la décentralisation au Bénin, Quatre ans de dynamiques locales.
DANIDA, pp 7- 8.
Tableau 1 : Responsabilités de l'Etat par domaine de
compétences des communes.
Nature et intitulé de
la compétence communale
|
Etat
|
Développement
local, aménagement, habitat et urbanisme
|
· plan national de développement
· législation/ réglementation
· loi foncière
· politique d'habitat
· Aménagement du territoire
|
Infrastructures, équipement et transports
|
· politique en matière de transport
· sécurité routière
· construction des routes intercommunales et Inter-Etats
|
Environnement, hygiène et salubrité
|
· politiques nationales sectorielles
· réglementation et normes nationales
· gestion des ressources naturelles
· lutte contre la pollution atmosphérique
· collecte et traitement des déchets industriels.
|
Enseignement primaire et maternel
|
· transfert à la commune des ressources
nécessaires
|
Alphabétisation et éducation des adultes
|
· politiques nationales sectorielles
· réglementation et normes nationales
· formation et gestion du personnel
|
|
Santé, action sociale et culturelle
|
· transfert à la commune des ressources
nécessaires
|
|
· politique sanitaire
|
|
· recrutement et formation du personnel soignant
|
|
· construction et gestion des centres hospitaliers
départementaux et universitaires
|
|
· Lutte contre les maladies endémiques
|
Services marchands et investissements économiques
|
· politiques nationales sectorielles
|
|
· réglementation et normes nationales
|
|
· code des investissements
|
|
· investissements économiques d'intérêt
national ou régional.
|
|
Source : FENU, 2006.
1-3 Le cadre juridique de la décentralisation au
Bénin.
Le processus de la décentralisation est actuellement
basé sur cinq lois :
ü la loi 97-028 du 15 janvier 1999 portant organisation de
l'administration territoriale de la République du Bénin ;
ü la loi 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des
communes en République du Bénin ;
ü loi 98-005 du 15 janvier 1999 portant organisation des
communes à statut particulier ;
ü la loi 98-006 du 09 mars 2000 portant régime
électoral communal et municipal en République du Bénin
;
ü la loi 98-007 du 15 janvier 1999 portant régime
financier des communes en République du Bénin8.
Cet arsenal législatif est complété par
vingt-deux décrets d'application dont douze (12) pris entre 2000 et 2002
et dix (10) autres en 20059.
8 Mission de Décentralisation. (2006). Recueil
des lois sur la Décentralisation. 172 p.
9 Mission de Décentralisation. (2005).
Décrets d'application des lois de décentralisation.185 p.
En dépit de ces résultats, des concertations
continuent d'être menées afin de trouver une solution
participative au problème du non transfert des compétences des
ministères sectoriels.
1-4 Réflexion sur les modalités de mise en oeuvre
des transferts au Bénin1° Historique du processus de
transfert de compétences
Le Conseil des Ministres, après examen en sa
séance du mercredi 4 février 2004 de la communication
n°144/04 relative au Plan d'action sur les modalités de transfert
de compétences aux Communes, introduite par le Ministre de
l'Intérieur, de la Sécurité et de la
Décentralisation, a instruit le Ministre d'Etat, Chargé de la
Planification et du Développement, de mettre sur pied et présider
un comité interministériel chargé de définir, par
secteur d'activités, les compétences à transférer.
Suite à l'approbation par le Conseil des Ministres en sa séance
du mercredi 03 novembre 2004 du rapport du Comité technique de suivi du
transfert des compétences aux Communes (Communication n°1090/04 et
complément), le Gouvernement a fait l'option du «transfert en bloc
aménagé par domaine de compétences» et
décidé de mettre sur pied un Comité Paritaire
Etat/Communes chargé du suivi du transfert des compétences aux
Communes.
Cette option, en dehors des compétences
déléguées déjà exercées par les
communes telles que l'état civil, la police administrative, la
protection civile, etc., prévoit deux modalités de transferts
:
1- Les transferts immédiats, consacrés par les
procès verbaux de passation de pouvoirs entre les sous-préfets ou
chefs de circonscriptions urbaines et les maires ainsi que
l'arrêté n° 0053/ MISD/ DC/ SG/ DGAT/ DAESATDR du 07
février 2005, portant abrogation de l'arrêté n°
217/MISAT/ DC/ SA du 05 novembre 1992, relatif à la cogestion des gares
routières du Bénin. Ces transferts immédiats concernent
les compétences ci-après :
· le développement local ;
· le budget communal ou municipal ;
· l'aménagement du territoire (schéma
directeur d'aménagement, plan d'urbanisme, lotissement, etc.) ;
· la gestion des gares routières, parkings,
embarcadères et marchés (à l'exception des marchés
gérés par la Société de Gestion des Marchés
Autonomes (SOGEMA) ;
· les déchets solides et liquides ;
10 MISPCL. (2007). Bilan de la réforme de
l'Administration territoriale et Evaluation de la Gestion des communes. Rapport
--Synthèse, Forum national Cotonou, pp 30-37. A paraître.
· l'assainissement urbain ;
· le permis de construire, etc.
· les ressources humaines, matérielles et
financières des anciennes administrations sous-préfectorales et
des circonscriptions urbaines.
2- Les transferts différés
portent pour l'essentiel sur les compétences sectorielles de certains
départements ministériels :
· la construction des écoles maternelles et
primaires ;
· la construction des centres de santé ;
· l'installation de lignes de
télécommunications locales ;
· la réalisation et la gestion de réseaux
d'éclairage public ;
· La fourniture et la distribution d'eau potable, les
réseaux d'adduction d'eau en zones urbaines,
· la construction des pistes rurales et des ouvrages
d'art.
Le dernier rapport en date du 26 décembre 2005 du
Comité Paritaire Etat/ Communes chargé du suivi du transfert des
compétences révèle que, bien que les compétences
locales aient été formellement transférées, dans la
réalité, les communes n'ont encore la possibilité
d'exercer ces compétences que marginalement. Jusqu'ici, la plupart des
ministères sectoriels continuent d'une part de définir leur
politique, sans intégrer la dimension communale et, d'autre part
d'assurer la maîtrise des compétences dévolues aux
communes. En vue d'approfondir les réflexions menées par le
comité paritaire Etat/Communes pour le suivi des transferts de
compétences et de proposer au Gouvernement un chronogramme
conséquent de mise en oeuvre desdits transferts, le Gouvernement de Dr
Boni YAYI a mis en place un nouveau comité interministériel par
arrêté n°493/MDEF/MSPCL/MDCPTTU/MDN/MTFP du 16 juin 2006.
Conformément à l'article 4 de cet arrêté, ledit
comité a été constitué, en vue d'une
exécution diligente de sa mission, un comité technique dont les
travaux ont été lancés le 23 juin 2006 par le Ministre du
Développement, de l'Economie et des Finances. Une fois installé,
ce comité s'est approprié tous les documents
élaborés par le précédent comité et a
adopté une démarche méthodologique qui a consisté
en :
n la relecture des dispositions des cinq lois sur la
décentralisation en vue d'élaborer un répertoire des
compétences à transférer aux Communes et d'identifier les
ministères concernés ;
n l'organisation de séances de travail avec ces derniers
sur l'état d'avancement du processus dans leurs secteurs
d'activités respectifs ;
n l'appréciation de l'exercice effectif par les communes
des compétences transférées ;
n l'identification des modalités optimales pour un
exercice efficace des
Compétences objet de transfert.
Au regard des multiples constats faits, ledit comité a
fait des recommandations dans le sens du transfert effectif des ressources
liées aux compétences transférées selon un
chronogramme à arrêter d'accord parties. En effet, seul ce
transfert de ressources ajouté aux subventions et dotations actuelles
dont les montants ont connu une augmentation de l'ordre de 3%, pourrait
permettre aux collectivités locales d'assumer pleinement les charges qui
leur incombent. Ce rapport, malheureusement, n'a pas été
examiné avant le 23 juin 2006, date de la mise en place d'un nouveau
comité. Les transferts de l'Etat sur la période 2003-2006 sont
présentés dans le tableau ci-après.
Tableau 2 : Dotations et subventions de l'Etat à chacune
des communes sur la période 2003- 2006
En milliers de FCFA
Nature du transfert
|
Dotations 2003
|
Dotations 2004
|
Dotations 2005
|
Dotations 2006
|
Subventions d'équilibre
|
|
228 623
|
248 000
|
248 000
|
Subventions aux charges salariales des collectivités
locales
|
246 150
|
277 450
|
291 322
|
552 542
|
Fonds de solidarité intercommunale
|
600 000
|
900 000
|
1 200 000
|
1 236 000
|
Subventions de substitution à la taxe civique
|
450 000
|
418 897
|
472 440
|
486 675
|
Taxe de voirie et TVA
|
5 414 469
|
5 168 654
|
3 500 000
|
2 770 000
|
Total
|
6 710 619
|
6 993 624
|
5 711 762
|
5 293 217
|
Total transferts financiers/recettes intérieures de
l'Etat
|
2,37%
|
1,91%
|
1,41%
|
1,03
|
Total transferts financiers (hors TV et TVA)/ recettes
intérieures de l'Etat
|
0,79%
|
0,76%
|
0,78%
|
0,49%
|
Source : DGTCP
Nouvelle approche suggérée par le comité
technique
L'élaboration d'un chronogramme de mise en oeuvre des
transferts.
Au terme de ces travaux, le comité technique a
recommandé, entre autres que :
le Conseil des Ministres approuve le compte rendu des travaux
du Comité interministériel chargé d'examiner les
modalités des transferts de compétences aux communes ;
le Ministre du Développement, de l'Economie et des
Finances et le Ministre de la Sécurité Publique et des
Collectivités Locales soumettent au Conseil des Ministres un projet de
décret portant modalités de transfert des compétences aux
communes ;
le Ministre du Développement, de l'Economie et des
Finances et le Ministre de la Sécurité Publique et des
Collectivités Locales soumettent au Conseil des Ministres le projet de
décret relatif au Fonds d'Appui au Développement des Communes
(FADeC) ;
le Ministre du Développement, de l'Economie et des
Finances et le Ministre de la Sécurité Publique et des
Collectivités Locales mettent en place un Système de Gestion
Intégré des Finances Publiques (SIGFIP) des collectivités
locales. Ce système sera géré par une structure autonome
qui servira d'interface entre l'administration centrale et les
collectivités locales à l'instar de la Mission de
Décentralisation.
le Ministre de la Sécurité Publique et des
Collectivités Locales recense en liaison avec le Ministre de la
Réforme Administrative et Institutionnelle tous les textes
réglementaires pris par certains ministères sectoriels, qui sont
contraires aux lois de la décentralisation et propose des mesures
correctives.
le Ministre du Développement, de l'Economie et des
FinancesY procède, en liaison avec les Ministres
concernés par les transferts de compétences, à une
évaluation de toutes les ressources financières susceptibles
d'être transférées par l'Etat aux communes en appui aux
transferts des compétences. IlY met en place un
mécanisme adéquat de transfert des ressources financières
aux communes au début de chaque trimestre, et communique à
chacune des communes, avant l'élaboration de leurs budgets, l'ensemble
des ressources financières qui leur seront transférées. Il
institue à partir du Budget exercice 2007 la taxe de
développement local conformément à l'article 10 de la loi
n° 98-007 du 15 janvier 1999 portant régime financier des communes
en République du Bénin. Il met également en application le
point de l'article suscité relatif à la taxe touristique et
institue une dotation de substitution à la taxe sur les véhicules
à moteur au profit des communes.
le Ministre du Travail et de la Fonction Publique
définit et soumet à l'examen du Conseil des Ministres une
stratégie de mise à disposition et/ou de détachement
d'agents permanents de l'Etat qualifiés auprès des
Administrations communales et municipales ;
le Ministre Délégué Chargé de la
Communication et des Nouvelles Technologies auprès du Président
de la République et le Ministre des Mines, de l'Energie et de l'Eau
veillent à la signature par les communes et les structures
concessionnaires de télécommunications,
d'électricité et d'eau d'un contrat de partenariat. Ils
réalisent une étude
approfondie sur les transferts de compétences dans les
domaines des télécommunications, d'électricité et
d'eau compte tenu de leur complexité ;
le Ministre des Enseignements Primaire et Secondaire
transfère aux communes d'ici fin 2007 la construction, la
réparation, l'équipement et l'entretien des établissements
publics de l'enseignement maternel, primaire et secondaire ;
le Ministre de la Santé transfère aux communes
d'ici fin 2007 la construction, la réparation, l'équipement et
l'entretien des centres publics de santé au niveau de l'arrondissement,
du village et du quartier de ville.
le Ministre de la Justice chargé des relations avec les
Institutions, Porte parole du Gouvernement élabore et mette en oeuvre la
réforme judiciaire au niveau des Tribunaux de Première Instance
pour permettre à ces juridictions de connaître des contentieux
administratifs.
Tous les Ministres concernés par le transfert des
compétences :
· Yde faire, chacun en ce qui le concerne,
l'inventaire des projets en cours d'exécution et qui rentrent dans les
domaines des compétences à transférer, pour l'implication
des communes ;
· d'élaborer les politiques et stratégies
sectorielles qui doivent orienter les communes dans l'exercice des
compétences transférées ;
· de faire, le 30 novembre 2006 au plus tard, chacun en ce
qui le concerne, l'inventaire, par commune, du patrimoine à
transférer ;
· de déterminer l'éventail des ressources
financières à transférer aux communes en appui au
transfert des compétences et les communiquer, le 31 janvier 2007 au plus
tard, au Ministre du Développement, de l'Economie et des Finances, avec
ampliation au Ministre de la Sécurité Publique et des
Collectivités Locales pour suivi ;
· Yd'élaborer en liaison avec la
Mission de Décentralisation les projets de convention de transfert de
compétences dans leurs secteurs d'activités pour signature entre
les Préfets de départements représentant l'Etat et les
Maires concernés représentant leurs communes ;
le Ministre du Développement, de l'Economie et des
Finances et le Ministre de la Sécurité Publique et des
Collectivités Locales prennent des dispositions en vue de faire un point
croisé par l'Etat et les communes des personnels des mairies par
catégorie en mettant en exergue ceux mis à leur disposition par
l'Etat, ceux hérités des anciennes sous-préfectures et
circonscriptions urbaines, de même que ceux recrutés sur budgets
propres des communes ;
· demander à chaque commune d'exprimer ses
besoins par catégorie en ressources humaines conformément au
nouvel organigramme type mis en place ;
· faire un point croisé des ressources propres des
communes (recettes fiscales et non fiscales) tout en mettant en exergue les
taxes perçues et celles non perçues par les communes ;
· demander à chaque maire de faire parvenir à
l'Etat le point des besoins spécifiques pour le développement de
sa commune tout en définissant les priorités.
Le comité technique recommande enfin, la mise en place
d'un mécanisme de suivi- évaluation des diverses recommandations
et du respect du chronogramme établi, en vue de garantir et de faciliter
l'exercice par les communes des compétences transférées
par l'Etat.
Ainsi, il ne restera qu'à analyser la pertinence des
recommandations faites par ce comité par les acteurs concernés.
Cette mise en oeuvre passera forcement par l'action concertée de l'Etat
et des communes. De ce fait, il importe donc de chercher à comprendre
les stratégies développées jusque là par les
principaux acteurs impliqués, de faire ressortir les obstacles majeurs
afin que les mesures qui seront prises puissent être efficaces. C'est
cette démarche qui a conduit à cette recherche qui s'intitule :
« Problématique de transfert de compétences aux communes :
stratégies des acteurs et perspectives ».
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