5.3. Analyse des performances du secteur
5.3.1. La capacité de transports :
l'accessibilité de la destination
Dans un cadre général, la destination «
Sénégal » doit être elle même accessible.
L'accessibilité de la destination « Sénégal » et
le coût du transport sont des facteurs très importants pour
l'évolution du secteur touristique.
En effet, la desserte du Sénégal se fait
â plus de 90% par avion (Source : MTTA) ; le transport aérien
constitue donc pour le pays, l'instrument privilégié de promotion
du tourisme. Le réseau existant est composé : d'un
aéroport de classe internationale â Dakar (Aéroport
International Léopold Sédar Senghor), de quatre aéroports
de moyenne importance â Saint-Louis, Ziguinchor, Cap-Skirring et
Tambacounda, et de douze aérodromes secondaires.
Depuis lâ, presque toutes les arrivées
aériennes restent concentrées sur l'Aéroport International
Léopold Sédar Senghor, et le problème
d'accessibilité des autres régions va grandissant.
Un nouvel aéroport international situé â
près d'une cinquantaine de kilomètres de Dakar, est actuellement
en travaux â Diass (région de Thiès) ;
mais iusque lâ on n'y note pas de réalisations
concrètes. La construction d'un autre aéroport dans la
région de Ziguinchor (â Tobor), est aussi d'actualité.
Si le niveau de service de l'aéroport de Dakar est dans
l'ensemble satisfaisant, celui des autres aéroports qui existent, laisse
plutôt â désirer.
Traditionnellement, on distingue deux types de transports
aériens : les vols charters et les vols réguliers. Depuis la
France qui est le principal pays pourvoyeur de la destination «
Sénégal », la première catégorie travaille
essentiellement avec des tours-opérateurs opérant plusieurs
départs hebdomadaires sans changement depuis
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Paris, Lyon, Marseille ou Toulouse. La seconde qui est
quotidien, aux tarifs plus élevés, via Paris, réponde
surtout aux attentes d'une clientèle d'affaire. En complément, on
trouve aussi des solutions charters ou vols réguliers depuis Bruxelles,
Genève, Frankfort, Milan, Madrid ou Lisbonne, qui font parti des
principaux pays pourvoyeurs du Sénégal.
5.3.2. La capacité d'accueil
Tableau 5.2 : Le nombre additionnel de lits et
établissements de la période 1995 - 1996 â la
période 2002 - 2003
Périodes
|
Nombre
de nouveaux établissements
|
Nombre de nouveaux lits
|
1995 -1996
|
06
|
535
|
1996 -1997
|
13
|
937
|
1997 -1998
|
06
|
115
|
1998-1999
|
12
|
439
|
1999 - 2000
|
18
|
754
|
2000 - 2001
|
26
|
868
|
2001- 2002
|
20
|
521
|
2002 - 2003
|
54
|
708
|
|
Source : Mémoire de fin
d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHIT0U,
Août - Septembre 2005.
Une bonne évolution de la capacité d'accueil, doit
normalement accompagner la promotion de la destination «
Sénégal ». C'est ainsi qu'on peut
parler d'évolution adéquate et proportionnelle.
Le tableau ci-dessus montre que depuis 1995 le nombre d'établissements
n'a cessé d'augmenter. Mais cette croissance a été plus
intéressante entre 2002 et 2003 où 54 nouveaux
établissements ont été recensés. Puisque la
création d'un nouvel établissement
implique sans aucun doute une augmentation de la capacité
lits, on dira implicitement que le nombre de lits a évolué au fil
de cette période.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Cependant il n'existe pas de proportionnalité entre
l'évolution des établissements et celle de la capacité
lits. C'est ainsi que : entre 2000 et 2001, la création de 26 nouveaux
établissements a provoqué une augmentation de la capacité
lits de 868 unités, alors qu'entre 2002 et 2003, avec 54 nouveaux
établissements la capacité lits n'a augmenté que de 708
unités.
Malgré tout, ces évolutions n'arrivent
guère â satisfaire la totalité des flux d'arrivées
qui deviennent de plus en plus importantes. Ce qui met en évidence une
évolution limitée de la capacité d'hébergement.
Un certain nombre de projets agrées par l'APIX, ont
commencé et continuent d'émerger dans les autres régions
comme Thiès et Saint Louis. Mais, c'est toujours la ville de Dakar qui
profite le plus des investissements hôteliers.
La région de Dakar concentre â elle seule plus
de 35% de la capacité hôtelière du Sénégal,
alors que la Petite Côte reste â court terme la région la
plus attractive pour les investisseurs notamment en ce qui concerne le para
hôtelier Les hôtels d'affaires sont principalement
concentrés â Dakar, et représentent 35% de la
capacité contre 65% pour les hôtels de loisirs et villages de
vacances. En ce qui concerne les hôtels d'affaires, les hôtels 4
étoiles de "luxe" représentent 50% de la capacité
d'accueil. Pour ce qui est des hôtels de loisirs, l'offre est
constituée par les hôtels 4 étoiles (45%) et les campements
(40%). Cependant la qualité des hôtels est souvent très en
dessous de leur classification officielle (Source : MTTA).
Il faudra donc nécessairement trouver une alternative
â l'offre hôtelière. C'est ainsi qu'on assiste aujourd'hui
â des prestataires de services para hôteliers qui proposent â
la clientèle des locations d'appartements ou de villas en propre ou
gérés pour le compte d'investisseurs. Cette offre nouvelle qui
est encore peu développée et peu structurée, s'adresse
â une clientèle haut de gamme préférant organiser
son propre séjour tout en privilégiant les prestations.
5.3.3. Le flux des arrivées et la durée
moyenne du séjour
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