b) Le
modèle de Gordon Shapiro :
Ce modèle part de l'idée suivante : si la
prévision période par période du dividende future est une
opération complexe, peut être sera-t-il plus facile de calculer
son évolution dans un long terme en s'appuyant sur une tendance
générale. Ce modèle suppose que le dividende par action
(DPA) croît chaque année au même taux constant (g)
jusqu'à l'infini.
Sous,
Si on pourrait supposer que k > g, vue que le cas inverse peut
exister mais ne serait pas une situation durable :
La méthode de Gordon Shapiro est simple dans la mesure
où elle permet aux investisseurs de se faire une idée rapide de
la société avec un minimum d'informations.
Si on suppose que l'entreprise distribue une proportion (p) du
bénéfice :
La principale limite de ce modèle réside dans
l'hypothèse de la distribution de dividendes à l'infini qui ne
pose pas de problème mais le fait de supposer la croissance des
dividendes à l'infini le pose.
c) Le modèle de Bates :
Ce modèle met en relation le PER actuel d'un titre avec
son PER dans (n) années compte tenu d'un taux de croissance des BPA, du
taux de distribution (p) pendant cette période et du taux de
rentabilité exigé par l'actionnaire (k).
Les dividendes sont toujours supposés être
croissants à un taux constant (g) entre 0 et n et le taux de
distribution de dividendes est constant et correspond au rapport entre le
dividende de l'exercice et le bénéfice net de l'exercice
précédent.
Or Bn = B0 (1+g)n donc
Soit et
D'où
M = PERn : le PER de sortie
m = PER0 : le PER d'entrée
A et B : paramètres du modèle de Bates
fonctions de g, k, n.
Parmi les limites de ce modèle :
- Il n'est pas facile d'avoir des prévisions des
bénéfices et des distributions cohérentes avec les
possibilités de l'entreprise.
- La prévision du PER de sortie est difficile. Cependant
on pourrait l'éloigner pour limiter son effet.
- Les tables de Bates ne prévoient que la croissance des
bénéfices, mais ni la décroissance ni les pertes.
- Ce modèle repose sur la stabilité relative du PER
sectoriel.
d) Calcul du taux d'actualisation (k) :
Les modèles ainsi présentés posent le
problème de choix du taux d'actualisation (k) qui devait être
retenu et qui doit refléter le risque de l'entreprise découlant
de l'exploitation, de la structure d'endettement, ainsi que du risque de
marché. Ce taux correspond généralement au taux sans
risque majoré d'une prime de risque.
Le modèle généralement utilisé est
celui du MEDAF et le taux (k) sera donné par l'expression
suivante :
k = â (Rm - Rf) + Rf
Avec â : le coefficient de risque de
l'entreprise
Rm : la rentabilité du
marché
Rf : le taux sans risque.
A partir de l'expression ainsi présentée, il
ressort le problème de calcul de â pour le cas d'une entreprise
qui ne présente pas encore un historique des cours boursiers. L'une des
solutions possibles est de décomposer le risque de l'entreprise en un
risque sectoriel et un risque relatif à la structure financière
ou structure de capital de l'entreprise.
Âz = âsecteur +
âstructure
Avec : donc (2)
Avec : D : la dette financière nette = la somme
des dettes génératrices d'intérêts -
liquidité et équivalent de liquidité
: Taux d'impôt
V : la valeur de l'entreprise
Comme c'est indiqué ci-dessus la formule de â est
fonction de la valeur de l'action à chercher. Pour arriver à
déterminer la valeur de â de l'entreprise (z) on procède
par un processus itératif. Ce processus consiste à fixer ou
à choisir, en premier lieu, une valeur initiale de V qui peut être
par exemple l'ANCC, de remplacer cette valeur dans la formule (2) sachant la
valeur de âsecteur qui peut être calculé en
choisissant une entreprise (x) du même secteur d'activité que
celui de (z) et le âsecteur sera donné par : . La valeur du taux d'actualisation (k) ainsi obtenue sera
utilisée dans l'un des modèles des flux financiers. La
première valeur de V ainsi calculée est réutilisée
de nouveau pour obtenir une nouvelle valeur de (k) qui elle-même
réutilisée pour dégager une nouvelle valeur de V, et ainsi
de suite jusqu'à arriver à une valeur stable de V retenue comme
la valeur de l'action selon les modèles des flux financiers.
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