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Les impôts indirects applicables au Mali

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par Silamakan Kanté
HETEC MALI - Diplôme de Technicien Supérieur Spécialisé 2007
  

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INTRODUCTION :

Le Mali est l'un des pays membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Toutes ces institutions ont en commun l'objectif de créer un espace unifié, à l'image de l'Union Européenne.

L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) qui regroupe seize pays africains est chargée d'édicter un droit commercial harmonisé, voire unifié.

Depuis 1998, notre code du commerce est en partie remplacée par les règles de l'OHADA, et un nouveau système comptable, le SYSCOA (Système Comptable Ouest Africain) est entré en vigueur.

Il est important de noter la suprématie des règles de l'OHADA par rapport à la réglementation nationale.
Mais, en l'absence de dispositions prises par l'OHADA, c'est le code du commerce national qui s'applique.

La fiscalité est l'ensemble des règles établies et exécutées par les pouvoirs publics en vue de l'acquisition des moyens entre les mains de ces pouvoirs publics qui leur permet d'orienter le comportement des acteurs économiques en vue d'atteindre des objectifs à la fois économiques et sociaux.
La fiscalité comprend deux types d'impôts au Mali : les impôts directs et les impôts indirects.
A ces deux types d'impôts s'ajoutent les droits d'enregistrements et de timbres. Il existe une fiscalité de porte relative aux droits et taxes applicables aux importations de biens et d'équipements.
Tout le long de ce mémoire, notre étude se portera sur les impôts indirects notamment la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), la Taxe sur les Activités Financières (TAF), l'Impôt Spécial sur Certains Produits (ISCP).

Les impôts indirects sont les impôts que nous payons tous. Tous les jours, nos achats alimentent les rentrées de TVA, un impôt indirect, sur la consommation. Certes, nous ne faisons pas de déclaration et nous n'éprouvons pas la sensation de la payer puisque nous payons le prix indiqué (précisément « Toutes Taxes Comprises ») mais le fait est là.

Par la suite, le commerçant ou l'entreprise se charge de la reverser au trésor public. Ainsi, en matière d'impôt indirect, de l'enfant qui effectue une opération imposable à l'adulte qui en effectue aussi, nous sommes tous contribuables.

Ainsi, les impôts indirects sont des impôts qui correspondent généralement à des opérations, actes ou faits intermittents, constatés au jour le jour et dépendants de la volonté des contribuables. Ils portent sur la dépense ou la consommation.

Un impôt indirect est un impôt payé par une autre personne que celle qui en supporte le coût, c'est à dire que l'entreprise (en général) qui paye l'impôt à l'Etat répercute tout ou partie du montant de l'impôt sur le prix de vente au consommateur.

Les impôts indirects sont plus faciles à collecter car il y a moins de redevables. Les impôts indirects sont rentables et procurent d'abondantes ressources à l'Etat (plus de 75% des recettes fiscales du Mali). Leur importance est sans cesse croissante qu'ils pourraient presque supplanter les impôts directs. Près de cent quarante pays disposent désormais d'un régime de TVA ou de taxe similaire sur les produits et services et cela va vraisemblablement augmenter.

Cependant, les impôts indirects sont injustes. L'impôt doit être établi de manière à permettre l'égalité et la justice fiscales ; lesquelles contribuent à la justice sociale. Leurs caractères injustes se situent à deux niveaux : d'abord on demande la même contribution à des personnes qui n'ont pas les mêmes capacités contributives. Ensuite, ils apparaissent inversement proportionnels aux revenus c'est à dire qu'ils pèsent davantage sur les fins de revenu que de hauts revenus.

Ainsi, pour un produit de dix mille (10 000) francs CFA, le plus riche et le plus pauvre paieront chacun d'eux une TVA de mille huit cent (1800) francs CFA.

Problématique :

L'objectif visé est une analyse critique des impôts indirects en vue d'apporter notre modeste contribution pour son perfectionnement, dans l'intérêt de tous. Pour ce faire, nous nous sommes interrogés sur les questions suivantes :

Les impôts indirects sont ils vraiment rentables ?

Les impôts indirects sont ils vraiment injustes ? Indolores ?

Les impôts indirects constituent ils un frein à la réalisation de la justice sociale ?

Faut il demander la même contribution à des personnes qui n'ont pas les mêmes capacités contributives ?

Pour répondre à cette problématique, nous allons adopter un plan à quatre chapitres plus un cas pratique. Les trois premiers chapitres seront consacrés à l'étude des différents impôts indirects applicables au Mali. Le dernier chapitre sera consacré à une étude approfondie et une analyse des impôts indirects en faisant ressortir les idées forces aux travers des techniques fiscales, des faiblesses, de la justice fiscale des impôts indirects.

Ensuite, nous allons faire un cas pratique ; puis formuler des conclusions et des recommandations.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard