CHAPITRE 4
4.1. METHODOLOGIE APPLIQUEE
Dans ce travail préliminaire, plusieurs termes du
domaine agroécologique seront décrits pour montrer la
problématique terminologique. Dans la mesure où cette
première partie de la recherche a lieu en France, même si la
situation exposée ci-dessus concerne le Venezuela, les termes
problématiques seront présentés avec leurs
équivalents en espagnol, en anglais et en français.
Les termes en anglais seront d'abord extraits de plusieurs
sites sur Internet traitant de l'agroécologie. Il faut signaler qu'il
existe une grande quantité de sites en anglais sur l'agroécologie
en comparaison des ouvrages écrits. En revanche, la plupart des sites en
espagnol ont été traduits à partir des sites en anglais,
ce qui prouve que même sous forme informatique il y a plus d'information
publiée en anglais qu'en espagnol, situation similaire à celle
qui a été décrite à propos des sources
bibliographiques. Il y a certains sites en espagnol qui proposent des
glossaires en agroécologie mais, en fait, on ne trouve dans ces
glossaires que les termes les plus généraux et, la plupart des
temps, la définition est traduite à partir d'une source en
anglais. Il y d'autres sites où les glossaires proposés ne
suivent pas une démarche terminologique rigoureuse, et ils ne sont donc
pas considérés comme des sources fiables. Les paramètres
utilisés pour choisir les candidats termes seront, premièrement,
l'opinion des spécialistes interrogés sur place, qui a permis
d'établir une liste préliminaire de termes problématiques,
et, deuxièmement, l'intuition.
Ensuite, les termes choisis en anglais seront comparés
aux termes trouvés sur les pages en espagnol, afin d'établir des
équivalents et de localiser les termes qui posent des problèmes.
Certains termes choisis au début peuvent ne pas être
utilisés pour montrer la problématique si, à la suite du
travail comparatif avec les termes en espagnol, l'on constate que ces termes ne
posent pas trop de difficultés. Par ailleurs, des pages sur
l'agroécologie en français et des bases de données seront
consultées pour trouver d'autres équivalents. Il faut remarquer
que ces équivalents français seront repérés
spécifiquement à titre démonstratif et
référentiel dans la mesure où ce travail se réalise
en France. La problématique sur laquelle se base ce travail s'applique
particulièrement au Venezuela et, peut-être, à d'autres
pays tropicaux d'Amérique, et les langues principales qui
relèvent du problème terminologique à traiter dans la
recherche sont l'anglais et l'espagnol.
Finalement, les termes choisis, leurs équivalents et
leurs définitions dans chaque langue seront montrés avec une
explication des problèmes rencontrés lors de la recherche des
équivalents et de l'établissement des définitions. Si l'on
ne trouve pas d'équivalents pour certains termes choisis, un
équivalent sera proposé à partir d'une traduction du terme
d'origine. Pour établir les notions qui permettront de reconnaître
aussi les équivalents, les contextes dans lesquels les termes ont
été trouvés seront analysés, et, également,
on essayera de trouver des glossaires en agroécologie, au moins en
anglais. Les définitions des termes en anglais seront comparées
avec les contextes des termes en espagnol afin d'établir et de
vérifier les définitions et les équivalents.
En outre, il peut arriver que certaines unités
lexicales en anglais semblent avoir des équivalents espagnols qui en
réalité ne correspondent pas totalement aux mêmes concepts
dans chaque langue. Dans ce cas-là, et si l'on ne trouve pas
d'équivalent, les termes seront utilisés comme ils ont
été extraits, mais il y aura une explication dans les
définitions et un autre équivalent sera proposé.
L'obtention des contextes sera réalisée par
biais d'un logiciel appelé Monoconc. Ce logiciel permet de
trouver et afficher les occurrences d'un terme donné dans un corpus de
textes. Il est possible de déterminer, par nombre de mots, la taille du
contexte, tant à gauche qu'à droite. De plus, la fréquence
d'usage des termes est également affichée par le logiciel. Les
contextes des termes contribueront à déterminer des
équivalents et des définitions, de même que la
fréquence d'usage permettra d'établir des équivalents
réels et de repérer les traductions incorrectes et les
anglicismes. Evidemment, étant donné la perspective descriptive
de ce travail, l'usage le plus fréquent d'un terme est ici
considéré comme une indication du fait que le terme a
été déjà introduit avec succès dans la
langue.
Pour ce logiciel un mot est toute chaîne de
caractères précédée et suivie par un espace. Cela
veut dire que dans le cas de come, comes et came,
par exemple, le logiciel va considérer qu'il s'agit de mots
différents. Pour représenter la fréquence des termes dans
ce travail, le mot générique ou lemme sera
considéré comme l'unité principale à laquelle les
autres formes seront assimilées. Come contiendrait donc
comes et came (Sinclair,
1991).
La présentation de ce petit échantillon de
termes, équivalents et définitions a pour but de démontrer
la problématique décrite et de signaler le schéma que le
travail terminologique suivra.
Dans ce travail on a décidé de prêter la
même attention aux définitions qu'aux termes, parce qu'une forme
linguistique désigne un concept déterminé par une
définition et appartenant à un domaine, dans ce cas
l'agroécologie. L'élément central de la terminologie
traditionnelle est le terme, les autres éléments étant
souvent négligés (Besse, 2000).
Également, l'on considère que le principe d'équivalence
est fondé sur une confrontation des langues dans une perspective
descriptive (Sinclair, 1991), ce qui explique la
position méthodologique adoptée.
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