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les perspectives de developpements aux comores: diversifications et réformes de l'état

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par Mchangama HASSANE
Université Dakar Bourguiba - Maitrise 2007
  

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Section 3 : l'exode rural

La nécessité de développer d'autres secteurs que celui de l'agriculture demeure une évidence car l'agriculture elle seule emploie 80% de la population active, composée essentiellement des jeunes paysans.

Ces jeunes quittent leurs villages pour s'installer à Moroni, capitale de l'Union des Comores qui est la plus grande agglomération de l'archipel avec quelques 50 000 habitants.

Ce phénomène d'exode rural provoque une extension anarchique de la ville par la construction des nombreux cartiers.

La ville se trouve confrontée à des graves problèmes d'hygiène et d'assainissement. La ville ne cesse de grandir au fil des ans et sa population augmente de jour au jour. Cette forte croissance urbaine a eu pour effet le développement de l'habitat précaire, des conditions de vie difficile et une dégradation importante de l'environnement.

La quantité d'ordures et de déchets ménagers est en constante augmentation.

On estime qu'actuellement environ 15 tonnes sont déversées chaque jour dans les différents dépôts qui jalonnent la ville.

Cette situation expose la population à des conditions d'hygiène déplorable :

Les déchets et ordures ménagères sont jetés aux alentours immédiats de leurs habitations, le long des routes et sur les bords de mer. Les ordures en se décomposant constituent des sources d'alimentation des animaux errants (chiens, chats, chèvres...) et aussi des foyers de prolifération des rongeurs (rats, souris...), des moustiques, des mouches et autres vecteurs de maladies, tel que le vibrion cholérique responsable du cholera « maladie des mains sales » qui tue chaque année une cinquantaine de personnes.

Section 4 : l'élevage

La viande est, pour partie, importée d'Europe, de Madagascar ou de Mombasa.

Le développement de l'élevage des bovins risquerait d'entrer en conflit avec celui de la production agricole, l'élevage des volailles est en état embryonnaire. Les poulets de chair sont importés, mais, plus grave, les morceaux de volailles de basse gamme (tels que les ailes), le sont également.

Les projets de développement de l'élevage n'ont pas eu un grand succès. Une opération a été tentée qui consistait à faire de l'"enbocagement", c'est-à-dire à clôturer les champs par des haies susceptibles de nourrir les bovins. Cette nourriture provoquait chez eux la maladie du "gros ventre", provoquant ainsi la mort ide plusieurs bovins en 2004 et 2005.

Actuellement, la consommation annuelle de viande ne dépasse pas 7 kilogrammes par habitant et par an. Le manque de protéine touche une grande partie de la population dont les enfants sont les victimes. Ni les importations de viande ni la pêche ne sont en effet encore capables de combler cette carence.

Si les efforts de sensibilisation menés en matière de santé animale ont été couronnés de succès, la vulgarisation de pratiques d'élevage amélioré n'a pas encore fourni de résultats significatifs. Le troupeau est estimé à 43.200 bovins, 18.000 ovins et 113.000 caprins, 170.850 volailles ; il se développe régulièrement mais reste, cependant en dessous des besoins de la population.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille