IV. CONCLUSION GENERALE
Dans ce travail qui porte sur l'analyse comparative des
stratégies d'entrée sur le marché de
téléphonie cellulaire, notre préoccupation de
départ a consisté d'une part à vouloir déterminer
l'état successif du marché de télécommunication
lors que les différentes entreprises, en l'occurrence Celtel, Vodacom,
CCT et Tigo y sont entrées et d'autre part à rechercher les
caractéristiques communes ou divergentes de leurs stratégies de
lancement.
A cet effet, nous avons posé l'hypothèse selon
laquelle il semble exister une étroite relation entre les
stratégies appliquées par chaque entreprise à
l'entrée et l'état du marché.
Notre travail se veut comparatif et pour atteindre notre
objectif nous l'avons subdivisé en trois chapitres.
Le premier chapitre a porté sur les
généralités. Il est subdivisé en deux sections dont
la définition des concepts et le cadre théorique. Cette
démarche théorique a permis de nous éclairer sur les
exigences de la maîtrise d'un marché nouveau. Nous y avons
abordé la notion de variables marketing pour mieux saisir la
théorie de pénétration d'un marché au lancement en
général.
Le second chapitre a été consacré
à l'étude du secteur de la télécommunication en
R.D.Congo. Nous y avons relevé les conditions d'exploitation dans ce
secteur et présenté l'évolution du marché de la
téléphonie cellulaire. Nous retenons que ce marché
connaît une évolution rapide et que la concurrence est toujours de
plus en plus aigue, depuis l'avènement de la seconde
génération de la technologie (GSM) de téléphonie
cellulaire.
Le troisième chapitre s'est penché sur
l'analyse des stratégies. Il s'avère que les entreprises ont un
choix portant sur quatre options au lancement. Il s'agit de
l'écrémage rapide ou lent et de la pénétration
rapide ou lente ; selon que les stratégies de chacune d'elles
révèlent d'une politique de prix
« élevé/bas » et une
« forte/faible » promotion. Ainsi Celtel s'en est fait par
un écrémage lent ; Vodacom a pénétré
rapidement le marché ; de même que Tigo ; alors que CCT
l'a pénétré très lentement. De l'analyse
comparée, nous retenons que les entreprises ont utilisé en
dehors des stratégies de pénétration, une stratégie
reprise comme temps de relais, qui est la vitesse ou le temps mis dans la
couverture des zones considérées. Avec l'accent mis sur
l'importance d'occuper le premier un marché, une analyse croisée
des stratégies a montré une uniformité de piste en ce qui
concerne la segmentation au lancement, soit l'axe Kinshasa - Lubumbashi - Mbuji
Mayi.
Ces stratégies, tel que la segmentation était
imposée en bonne dose par la concurrence. Les autres stratégies
de pénétration en sont sérieusement influencées.
Celtel l'avoue, car il ne pouvait mieux appliquer la stratégie
d'écrémage que dans un marché nouveau où il
était seul, si non le plus en vue. A l'arrivée de Vodacom, la
confrontation entre deux entreprises de même taille ne pouvait permettre
une telle stratégie à aucune d'entre elles, c'est pourquoi
Vodacom a opté pour la pénétration. Le degré de
concurrence ne permettant plus l'écrémage, Tigo suit la voie,
empruntée par Vodacom. Quant à CCT, le poids des deux leaders
depuis 2001 ne pouvait que le placer dans la position de suiveur, on l'a vu
pratiquer une stratégie de pénétration lente.
Telle sont les résultats de notre étude qui
jette un éclairage sur les stratégies de
pénétration dans le secteur de la téléphonie
cellulaire. Celui-ci n'étant pas le seul en effervescence en RDC, il
serait intéressant d'appliquer la même étude au secteur
minier par exemple.
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