WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Collaboration entre les sages-femmes libérales et les médecins généralistes: état des lieux et attentes

( Télécharger le fichier original )
par Lorène BERTRAND
Université Paul Sabatier Toulouse - Ecole de Sages-Femmes 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Etat des lieux de la collaboration

Dans notre étude, il ressort que les sages-femmes trouvent en général la collaboration plutôt mauvaise, qu'elles aient ou non informé le médecin de leur secteur, sur leurs activités, tout critère confondu (milieu d'exercice, année d'installation). (Graphique 6)

Les médecins ont répondu globalement de la même façon. (Graphique 15)

Si 73 % des sages-femmes disent orienter régulièrement des patientes vers le médecin généraliste, une large majorité des médecins ne reçoit jamais ou rarement des patientes orientées par une sage-femme. Les différences peuvent s'expliquer par l'interprétation des adjectifs « souvent », « parfois », « rarement », mais aussi par la démographie médicale : il y a beaucoup plus de médecins généralistes que de sages-femmes libérales, ainsi la population orientée par les sages-femmes se trouve très éparpillée parmi les médecins traitants.

Nous pouvons nous demander à quelles occasions la sage-femme jugerait nécessaire de faire appel au médecin. Certaines pathologies, non spécifiques de la grossesse et nécessitant une prise en charge médicamenteuse ne pouvant être assurée par la sage-femme, peuvent justifier l'intervention du médecin généraliste. Nous pouvons citer quelques exemples : affection pulmonaire, grippe, gastro-entérite, blessures du type entorse...Il est vrai que nombre de patientes consulteront directement le médecin dans ces cas-là, car si les compétences de la sage-femme semblent difficiles à cerner, celles des médecins généralistes sont en général bien connues du grand public. Dans les faits, on peut supposer que les sages- femmes ont rarement besoin d'orienter elles-mêmes les patientes.

Dans l'autre sens de la collaboration, les médecins généralistes qui suivent des grossesses sont environ la moitié à orienter des patientes vers les sages-femmes, plutôt régulièrement, et la majorité des sages-femmes disent les recevoir.

2.1. L'influence des activités proposées

Les médecins qui ne suivent pas de grossesse n'orientent jamais de patiente à une sage-femme. Est-ce un choix ? Savent-ils que la sage-femme libérale est en capacité de suivre la grossesse? Voila des questions que nous pouvons nous poser à posteriori.

Les sages-femmes proposent plusieurs activités quel que soit le milieu ou elles exercent (Graphique 1) : 60 % des rurales et 59 % des urbaines proposent au moins la préparation à la naissance, la rééducation, l'entretien du quatrième mois, le suivi des grossesses pathologiques et les consultations de grossesse. La préparation à la parentalité est assurée par 98 % de l'échantillon [100 % ; 93%]. Les sages-femmes exerçant en milieu rural semblent pratiquer davantage de consultations de suivi de grossesse (82 % versus 62 % et p = 0,30) même si la différence n'est pas statistiquement significative.

Les médecins orientent les patientes essentiellement pour la préparation et la rééducation. Il est vrai que ces deux activités sont les plus connues, tant par les professionnels que par les patientes. Après plusieurs campagnes informant les parturientes de l'intérêt de ces pratiques, elles sont devenues de plus en plus courantes. L'activité la moins proposée par les sages- femmes c'est-à-dire la consultation, vient en troisième position des demandes de médecin : ils sont 17 sur 44 à adresser des patientes pour cela.

Ainsi, une information des médecins sur cette possibilité permettrait peut être davantage l'orientation vers la sage-femme, et pourrait réduire « l'errance des femmes enceintes » et peut être le nombre de grossesses mal suivies, pour les raisons évoquées dans la première partie de notre travail.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway