WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La gestion des sites du patrimoine mondial au Maroc: Le cas du Ksar Ait Ben Haddou (province de Ouarzazate)

( Télécharger le fichier original )
par Hassan ZAKRITI
Université internationale de langue française au service du développement africain - DEPA 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INTRODUCTION

L 'idée de la création d'un mouvement international de protection des sites dans

d'autres pays est née après la Première guerre mondiale.

Ce n'est qu'en 1972, lors de la Conférence générale de l'UNESCO à sa 17ème session tenue à Paris, que les Etats membres de l'organisation ont adopté une Convention concernant la protection du patrimoine culturel et naturel. Elle entra en vigueur lorsque

20 pays l'eurent ratifiée en 19751.

La dite Convention était le résultat d'un long processus, et la fusion de deux courants distincts : le premier, centré sur les dangers menaçant les sites culturels, et le

second, axé sur la préservation de la nature2 .

Les nations ou Etats parties qui adhèrent à la Convention (177 pays signataires en mars 2004) constituent une communauté internationale, unie par une mission commune : celle d'identifier et de préserver pour les générations futures des témoignages de la nature et la culture ayant une valeur universelle exceptionnelle. Toute en respectant le principe de la souveraineté nationale et sans remettre en cause le droit de propriété institué par les législations nationales, les Etats partie à la convention reconnaissent que la responsabilité de la protection du patrimoine mondial incombe à la communauté internationale toute entière : le patrimoine mondial appartient à tous.

Mais la question qui se pose est de savoir si : les populations qui détiennent ce patrimoine sont-elles consenties à partager leur patrimoine avec autrui ? Et dans l'affirmative, ce partage est-il réel ou symbolique ? Dans la réalité, les collectivités nationales se substituent aux collectivités locales pour revendiquer l'universalité de certains de leurs sites culturels ou naturels et sollicite de ce fait le concours de l'Unesco.

Celle-ci a développé son action en faveur du patrimoine mondial, et qui consiste à :

· encourager les pays à adhérer à la Convention de 1972 et à assurer la protection de leur patrimoine naturel et culturel ;

· encourager les Etats parties à la Convention à proposer des sites sur leur territoire national pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial ;

· encourager les Etats parties à mettre en place des systèmes de suivi de l'état de conservation des sites du patrimoine mondial situés sur leurs territoires;

1 Cf. Léon Pressouyre, La Convention, vingt ans après, Editions UNESCO, 1993 (p.9)

2 Cf. Kit d'information du Patrimoine Mondial (Bref historique),Centre du Patrimoine Mondial-Unesco, 2000.

· aider les Etats parties à sauvegarder les sites du patrimoine mondial en leur fournissant une assistance technique et une formation professionnelle ;

· fournir une assistance d'urgence aux sites du patrimoine mondial en cas de danger immédiat ;

· appuyer les activités menées par les Etats parties pour sensibiliser le public à la préservation du patrimoine mondial ;

· encourager la participation des populations locales à la préservation de leur patrimoine culturel et naturel ;

· encourager la coopération internationale dans le domaine de la conservation du

patrimoine culturel et naturel1.

Plus que jamais, les gouvernements, les organisations, les associations et les

particuliers se sentent impliqués et deviennent engagés dans le processus de sauvegarde de l'ensemble des sites du monde.

Le Maroc, à, l'instar de nombreux membres de l'UNESCO, fut l'un des premiers pays à ratifier la Convention, en 1975. Il affirme de ce fait, son attachement aux préoccupations de la communauté internationale bien avant, à travers la Convention de LaHaye de 1954 relative à la protection des biens culturels en cas de conflit armé ; et perpétuée peu après en ratifiant celle de Ramsar de 1980 relative aux zones humides.

Au-delà de cet attachement et ce dévouement aux valeurs de la communauté internationale, assure -t-il une gestion de son patrimoine inscrit sur la Liste de l'Unesco, conformément aux normes internationales ? Comment traite -t-il son patrimoine avec toute la diversité qu'il présente, à l'image des ses villes historiques, ses sites archéologiques et ses ensembles architecturaux, ou ses espaces culturels ?

Comment procède- t-il pour concilier les principes éthiques de sauvegarde avec les impératifs de développement et ce qui en résulte comme menace sur les biens inscrits : tourisme de masse, développement anarchique d'activités humaines préjudiciables aux biens culturels, urbanisation galopante, etc.

Comment affronte-t-il le développement de certains phénomènes sociaux tels l'abandon des tissus anciens ou la gentrification de certaines de ses villes historiques à l'image de Marrakech et Essaouira ?

Tant de questions et de problématiques auxquelles sont confrontés et le chercheur et le gestionnaire du patrimoine culturel, et que ce travail se propose de traiter à travers les biens situés en territoire marocain et inscrits sur la Liste du Patrimoine Mondial.

Néanmoins, ce mémoire présente quelques restrictions : d'abord, l'étude est limitée au patrimoine culturel pour la simple raison que le patrimoine naturel échappe à

1 Kit d'information du Patrimoine Mondial (Objectif de la mission).

notre champs de compétence, et que le Maroc ne dispose sur la Liste de l'Unesco que des biens culturels ; la seconde restriction relève de la contrainte de choisir un site classé patrimoine mondial qui présente les problématiques majeures au sein du contexte dans lequel il est situé, sauvegardé et géré : à savoir la village communautaire des Alt Ben Haddou dit Ksar Alt Ben Haddou.

Avant de se pencher sur la situation du village en question (Deuxième Partie) par rapport à son contexte physique, social et économique (chapitre 1) et établir un constat sur la situation en diagnostiquant les dysfonctionnements en matière de gestion du site (chapitre 3), il sera question d'abord de mettre la lumière sur le contexte international et national au niveau du Maroc, dans lequel ce patrimoine s`inscrit (Première Partie), pour aboutir enfin (Troisième Partie) sur ce qui pourrait être comme solutions optimales en matière de sauvegarde (chapitre 1), de réhabilitation (chapitre 2) et de gestion du ksar (chapitre 3) qui vit une réalité particulière dont les facettes sont encore très problématiques.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite