3.5.2 Introduire les TIG dans les métiers de la
collectivité
3.5.2.1 Un outil commun pour une véritable une
politique d'information géographique au sein de la
collectivité
Comme nous l'avons vu, les déconvenues en
matière d'information géographique sont nombreuses, le plus
souvent car le SIG a été considéré comme un outil
informatique au service des techniciens. C'est pour cela qu'il est
indispensable de clarifier les rôles de chaque agent de la
collectivité pour éviter le « chacun pour soi » et les
travaux en doublon comme la mise en place de base de données similaires
dans différents services (exemple : les données emploi qui sont
dans le service emploi, communication ou encore dans le service SIG au
Sicoval). Le service SIG doit d'abord rassembler les informations
disséminées dans les services des collectivités afin de
les intégrer à la base de données communautaire de
manière homogène et cohérente pour mieux les rediffuser
à tous.
Il faut également définir des règles de
mises à jour des données, aspect vital pour le
développement et l'efficacité du SIG. En effet, sans
réelle mise à jour des informations le SIG perd toute
fiabilité et dès lors, les services n'auront plus confiance dans
les données du SIG communautaire et il risque de tomber dans l'oubli et
« d'entrer en dormance ». Mieux vaut donc, si la collectivité
ne dispose pas du personnel suffisant pour entretenir la base de
données, commencer par un nombre limité de données qui
après avoir été validées et traitées par le
service SIG seront disponibles pour diffusion. Et ensuite, il sera possible
d'enrichir la base au fur et à mesure, selon les besoins et le rythme
que permet l'effectif, pour ne pas tomber dans un système complexe et
incohérent qui stockerait un maximum de données
n'intéressant personne et ne satisfaisant au final que les
géomaticiens fiers de leur base de données volumineuse.
Il est nécessaire de procéder à un
recensement précis des besoins en TIG des différents services, il
s'agit d'une sorte d'audit SIG au sein de la collectivité comme cela a
été le cas au sein de la CAM à l'arrivée de la
géomaticienne. Mais il ne s'agit pas d'une négociation explicite
; c'est en adoptant le principe de gagnant-gagnant que le service SIG va
pouvoir compter sur les efforts et l'investissement des agents de
l'organisation. C. Michel déclare «il faut être à
l 'écoute des services pour pouvoir proposer des solutions au moment
opportun ». L'objectif est de bâtir un outil commun et de
l'enrichir progressivement selon les besoins. Pour cela, dans le cadre de
nombreux EPCI (Cf. tableau 8) la solution des référents SIG
semble s'être imposée comme la meilleure solution.
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