Les technologies de l'information géographie dans les collectivités territoriales : la géomatique intercommunale à travers l'exemple des Communautés d'Agglomérations du Muretain et du Sicoval( Télécharger le fichier original )par Boris Mericskay Université de Toulouse le Mirail - Master 1 géographie 2007 |
3.1.2.2 Application aux études de casNous avons beaucoup parlé de réorganisation des services et de modifications dans les modes de travail qui serait liées au développement du SIG et à l'introduction des TIG dans le quotidien des agents communautaires. Dans les deux études de cas où l'organisation est une communauté d'agglomérations, nous ne pouvons pas réellement parler de modification, ni de changements organisationnels profonds liés au déploiement des TIG. Dans les deux cas, les services SIG sont situés au sein d'une direction aménagement du territoire ; ils n'ont donc pas un réel rôle moteur de changement organisationnel. De plus, l'introduction des TIG dans la collectivité n'a pas entraîné de changement flagrant dans les modes de travail des agents communautaires et indirectement communaux. Ceci s'explique par la création récente de la cellule SIG pour la CAM qui commence seulement monter en force au sein de la collectivité et le fait que, pour le moment, une seule personne est en charge occupe du SIG et surtout de la création d'informations géographiques. Néanmoins avec la mise en place de l'extranet cartographique à destination des agents de la CAM, nous pouvons envisager que certains agents modifieront sensiblement leur manière de travailler en incorporant une dimension SIG de type consultation avec la création de nouveaux besoins et la mise en place de projets en lien avec la cellule SIG. Dans le cas du Sicoval, le fait que le service ait adopté un mode de fonctionnement interne très centralisé sans référents SIG dans les différents services, les agents des divers services ont peu modifié leur manière de travailler. Pour certains, ils utilisent régulièrement la solution intranet cartographique pour la consultation et l'édition de données. Mais s'ils ont besoin de données, de cartes ou de requêtes spécifiques ils s'adressent directement à la BDT qui prend le relais en assurant son rôle d'appui technique SIG. De plus, les géomaticiens qui sont tous rattachés à la BDT travaillent comme prestataires pour les services et les communes. Néanmoins avec la mise en place de l'intranet cartographique permettant la création et la modification de données, les agents vont de plus en plus prendre part et participer à la vie du SIG en créant de l'information. 3.1.3 Fonctionnement des services SIG intercommunauxG. Beauregard, directeur commercial chez l'éditeur de logiciel Geoconcept explique : « Pour répondre à leurs nouvelles attributions en matière de gestion et d'aménagement du territoire, ces structures se dotent de systèmes d'informations performants. Etant donné qu'une structure intercommunale n'a ni la même organisation ni les mêmes besoins que ses voisins, elle recrute ses propres personnels pour administrer son SIG. »101 Dans la majorité des EPCI, la collectivité se dote soit d'une cellule SIG comme à la CAM où la cellule incarne les débuts du SIG ou soit d'un véritable service SIG. Comme nous pouvons le voir sur le tableau 8, l'effectif est variable. Dans le cas de communautés urbaines ou d'agglomérations où le service SIG est aussi celui de la ville centre, l'effectif du service SIG est considérable comme à Strasbourg où il se compose de 48 agents ou encore à Mulhouse avec 20 agents car les techniciens SIG ont des missions spécifiques (urbanisme, cartographie, réseaux, etc.). Dans le cadre de services SIG intercommunaux indépendants de celui de la ville centre, l'effectif se compose de un à une dizaine de techniciens SIG. Les géomaticiens ont rarement des missions attitrées comme au Sicoval ; ils s'occupent essentiellement de la gestion de la base de données et de la formation des référents SIG. Dans les communautés de communes le service SIG est souvent composé de un ou deux géomaticiens qui s'occupent essentiellement de la maintenance de la base de données et de la production cartographique. 101 Le moniteur, 2004, Systèmes d'informations géographiques (SIG) : Collectivité cherche géomaticien, http://www.lemoniteur-emploi.com/edito/metiersjublics art 1 0.php (lien vérifié le 21/06/07) Sur le plan de la diffusion des informations en interne, les solutions réseaux de type intranet / extranet cartographique ou encore Internet (type webmapping) sont déjà en service depuis quelques années ou sont en cours de déploiement et sinon en projet. Au-delà des aspects matériels et techniques, les services SIG fonctionnent de façons très différentes de par leur histoire, l'histoire de l'EPCI ou de la commune centre. Cela donne une multitude de scénarios que nous allons développer à travers quelques exemples rencontrés au cours de la prospection nationale. |
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