Paragraphe 2 : Kaliningrad, instrument d'une
nouvelle coopération
Pour conclure, les problèmes de Kaliningrad sont
largement connectés à son « insularité ». A
l'issue du sommet Russie - Union européenne ou l'absence de
réelles avancées dans ce dialogue63(*), la continuité
territoriale demandée par la Russie et les libertés fondamentales
des citoyens russes globalement ont été respectées en
évitant la souricière du corridor. Les Russes pourront voyager
d'une Russie à l'autre. Cependant, le transit via la Lituanie ne
représente qu'une partie mineure du problème. Qui plus est sa
résolution n'a ni satisfait ses habitants, ni leurs familles vivant dans
la partie principale de la Russie. La sphère d'affaires locale reste
également sceptique. L'intérêt de l'UE est de
prévenir toute dégradation économique de la région,
de maintenir et garantir la stabilité dans la Baltique. Il est aussi
d'utiliser Kaliningrad pour renforcer sa coopération avec la Russie.
L'Europe doit enfin assurer son élargissement et en assurer sa
sécurité intérieure. Les compromis trouvés sont
l'illustration de ces différents enjeux parfois contradictoires dans les
faits. Mais si les apparences sont sauvées, il n'en reste pas moins que
les conditions d'une meilleure intégration économique restent
à inventer, puis à mettre en place. Il s'agit là d'une
longue route pour rapprocher la Russie et l'Europe, via une meilleure inclusion
de Kaliningrad dans un espace économique et social largement
européen.
* 63 Le courrier des
pays de l'est ; « RUSSIE -EUROPE vers quelle
intégration ? » ; mensuel N1025, la
documentation Française ; mai 2002, p 38.
|