Guide pour l'obtention de données de
qualité:
La mise en place de cette norme repose sur un certain nombre
de mesures à prendre afin de garantir une saisie de données de
qualité. Elle recommande de se poser un certain nombre de questions
auxquelles nous allons répondre:
- Examen des sources de données:
Les sources de données de défaillances et de
maintenance proviendront des rapports de maintenance et de "Downtime" du module
"Work Order Tracking" de Maximo. Toutes ces informations sont saisies par les
opérateurs des chantiers. Il n'existe aucune saisie automatique dans
Maximo. Les écrans de Maximo devront être adaptés pour
inclure les informations obligatoires préconisées par la
norme.
Les informations d'équipement proviendront du module
équipement après modification des écrans. Cela consistera
principalement en l'addition de catégories d'équipement et des
données spécifiques qui leur sont propres. Les données
spécifiques d'équipement existent pour une grande partie, mais
devront être transcrites de la "Long Description" vers le format
imposé par la catégorie d'équipement.
- Objectif de la collecte:
Les données de fiabilité et de maintenance
peuvent servir à cinq types d'applications décrites dans l'annexe
D de la norme. Chacune d'elles nécessitera un certain nombre
d'informations dont la saisie sera obligatoire ou non suivant les cas. Il nous
faudra choisir le ou les types d'applications adaptés à nos
besoins.
1) Augmenter les objectifs en terme de sécurité de
fonctionnement et diminuer les risques (EQR).
2) Optimiser l'utilisation des équipements au travers
d'une maintenance appropriée (FMD). Les coûts de maintenance plus
élevés doivent être compensés par une meilleure
performance de l'installation.
3) Maintenance basée sur la fiabilité (MBF): Il
s'agit d'un type de maintenance ou les mesures sur les équipements
permettent d'obtenir des informations de fiabilité qui font partie des
historiques au même titre que les informations manuelles.
4) Permettre de comparer les performances de fiabilité de
différents équipements (EVP). 5) Analyse du Coût de Cycle
de Vie (CCV) et possibilité d'effectuer des comparaisons entre
équipements.
L'objectif premier est d'obtenir des données de
Fiabilité, de Maintenabilité et
de Disponibilité (FMD)
destinées aux services de maintenance du siège social et
aux superviseurs de maintenance.
Il existe aussi un besoin concernant le calcul du
Coût de Cycle de Vie
(aussi nommé LCC), mais il s'agit d'une utilisation annexe qui ne fait
pas directement partie du projet même si l'analyse des coûts ne
peut être dissociée de la maintenance. Le produit Maximo ne
dispose pas de toutes les informations pour fournir la totalité des
coûts associés à un équipement (coûts de
stock, du personnel, de la logistique, d'arrêts...). Les données
de Maximo devront être associées à d'autres pour fournir
ces informations.
Il n'existe pas de saisie automatique de données de
maintenances dans Maximo (compteurs horaires ou donnés de Maintenance
Basée sur la Fiabilité ou MBF). Ce n'est
pas encore une pratique courante. Les données MBF
actuelles sont issues des mesures d'huile, isolement et thermographie. Nous
n'en tiendrons pas compte dans cette étude. Ces informations
lorsqu'elles existent sont traitées dans le cadre des maintenances
préventives. Il n'est pas encore envisagé de monter une
maintenance de type MBF. Nous ne pensons pas en utilisant cette norme migrer
vers une maintenance de type MBF (ou RCM) qui nécessiterait une trop
grande rigueur pour notre type d'environnement.
La sécurité peut dans un premier temps
être considérée comme une conséquence d'une bonne
maintenance même si elle nécessitait un traitement à part
pour certains équipements. En offshore, elle sera traitée au
travers des indicateurs "ISM" qui servent à spécifier une
certification couvrant tous les équipements de sécurité du
navire. Les données FMD incluent l'ensemble des données de
sécurité.
Le fait de choisir les données FMD donne une des
contraintes de saisie les plus fortes. Cela veut dire que si toutes les
données FMD sont disponibles, nous pourrons obtenir les données
des autres applications hors MBF qui requièrent en plus la notion
"Activité de maintenance" (Tableau Annexe B4).
La sélection des données obligatoire par type
d'application décrite dans l'annexe D n'est qu'une recommandation et
nous pourrons y ajouter toute donnée complémentaire.
- S'assurer de la qualité des données de
défaillances:
La saisie des données de maintenance se fait dans le
module "Work Order" où l'on peut mettre un équipement en
arrêt (Downtime) et où sont saisis les rapports des maintenances
préventives et correctives.
Lors de la saisie des "Work Order" correctifs, nous disposons
des informations décrites dans le tableau suivant, certaines sont
obligatoires (colonne OB) d'autres non. Nous allons détailler pour
chaque champ, les valeurs qu'ils peuvent prendre et les commentaires subjectifs
sur leur validité (Table 17). Notre jugement est issu de l'examen des
données de deux chantiers offshore représentatifs. Ces chantiers
sont ceux sur lesquels ont été testés les prototypes des
autres chapitres. Il est volontairement sévère. Nous donnerons
une note sur 5 pour chaque champ afin de juger de la qualité des
informations entrées.
WORKORDER
|
Valeur saisie
|
OB
|
Commentaire
|
Note
|
N° d'équipement
|
O
|
L'équipement peut être choisi à plusieurs
niveaux de l'arbre suivant l'utilisateur. Il n'existe pas de consigne
particulière. Seul le bon sens prévaut.
|
4
|
Work Type
|
O
|
Les valeurs possibles sont:
ALT Alerte. SM Safety
maintenance.
CM Maintenances correctives. PM
Maintenances préventives.
RKS Remarques. RM Routine
maintenance.
RPT RMS report (offshore only).
Les maintenances de type SM ont été
abandonnées.
La sélection PM est indiquée automatiquement lors
de la génération des PWO dans le module PM tous les 15 jours.
Les sélections autres que CM sont très peu
utilisées. Autre que pour PM & CM, il n'existe pas de règle
d'usage. Certains ajustements de stock ou remarques sont mis dans des CM sans
différenciation utilisable. De nouvelles consignent indiquent d'utiliser
RM à la place.
|
4
|
Sub Work Type
|
N
|
Il peut prendre les valeurs suivantes:
NDT Non destructive test. CAL
Calibration.
INS Insulation. CMS Continuous
Machinery Survey.
ANA Analysis. MPI Magnetic
Particle Test.
DRN Drainage. SJ Survey jobs
(Lloyds, ABS, BV, DNV). OTHER
Ce champ n'est pratiquement pas utilisé en CM sauf parfois
pour les valeurs CAL et INS.
|
3
|
Priority
|
N
|
Optionnel, valeurs "Normal" ou "High level". Très peu
utilisé.
|
1
|
Failure code
|
N
|
Non utilisé.
|
0
|
Problem code
|
N
|
Non utilisé.
|
0
|
Start Date
|
N
|
Contiens la date de début des opérations de
maintenance. Son remplissage n'est pas formalisé.
|
4
|
Finish date
|
N
|
Par défaut, il s'agit de la date ou le WO est
passé en statut COMP. Il devrait contenir la date de finition des
travaux. Elle doit être obligatoirement après la date de
début. Son remplissage n'est pas très formalisé, mais il
semble correct sur quelques chantiers.
|
4
|
Duration
|
N
|
Durée des travaux en heure-homme. Elle devrait inclure
les temps de préparation, rangement et d'écriture des rapports
ainsi que ceux liés à cette maintenance. Ce n'est pas souvent le
cas. Il semble toutefois y avoir une certaine cohérence entre deux
travaux identiques. De nouvelles consignes ont été données
pour le remplissage de ce champ avec des données valides.
|
4
|
Meter reading
|
N
|
Ce champ texte optionnel devrait contenir la valeur du
compteur de l'équipement lorsque la panne s'est produite. Il s'agit
d'une simple information et ne peut être utilisé d'une
façon sure. Il est très rarement utilisé.
|
1
|
%Completion
|
N
|
Ce champ optionnel contient le % de réalisations des
travaux. Il n'est pas systématiquement mis à jour
régulièrement. Le plus souvent, il n'est mis à jour que
lors d'un changement de statut.
|
2
|
Reported by
|
N
|
Il s'agit d'un champ texte libre. Pas de contrôle de la
saisie, car les personnes physiques ne sont pas répertoriées.
|
1
|
Lead Craft
|
O
|
Le "Lead Craft" contient la liste des différents
départements du chantier. Il s'agit du département pour lequel on
travaille et responsable de l'appareil ou se passe l'intervention. Il peut
être différent du "Crew" pour lequel travaille l'intervenant.
|
4
|
Crew
|
N
|
L'équipe d'intervention. La différence avec "Lead
Craft" n'est pas claire.
|
3
|
Supervisor
|
N
|
Optionnel, contient la liste des titres des superviseurs. La
dénomination n'est pas claire par rapport aux "Lead Craft" et "Crew".
|
3
|
Modified by
|
N
|
Saisie automatique du nom de Login de l'utilisateur. Il s'agit
d'un texte libre.
|
3
|
Modified date
|
N
|
Date à laquelle les modifications ont été
faites sans lien avec le statut du WO.
|
3
|
Status Date
|
X
|
Ce champ contient la date de dernière modification du
statut du WO. Elle correspond assez bien à la date à laquelle
s'est passé l'événement qui a fait changer le statut.
|
3
|
Reported date
|
X
|
La date de création du "Work Order". Elle n'a pas de
lien avec la date ou s'est produit le problème. Il s'agit de la date du
premier état WAPPR pour les CM, celle de la génération des
maintenances pour les PM.
|
5
|
Report downtime
|
X
|
Ce menu permet d'entrer des arrêts après coup
alors que l'équipement est déjà retourné en
service. On doit entrer les dates de début et de fin de l'arrêt
ainsi que le "Downtime code". Les historiques enregistrent un état UP et
un état DOWN aux dates entrées.
Ce menu est peut utilisé et les "Downtime code" ne sont
pas toujours entrés. Lorsqu'il est utilisé, les dates sont
justes. Les raisons qui font que ce menu est peu utilisé sont purement
politiques, car certains arrêts ne sont pas comptabilisés ou
l'objet de négociations et ne doivent pas apparaître en tant que
tels.
|
4
|
Change Eqpt statut UP/Down
|
X
|
Permet de mettre un équipement dans un états
opérationnel ou non en entrant une date et un "Downtime code".
Même statut que le précédent.
|
4
|
Failure Report Date
|
N
|
N'est jamais utilisé (onglet "Failure report").
|
0
|
Failure Classe
|
N
|
N'est jamais utilisé (onglet "Failure report").
|
0
|
|
|
|
|
Table 18 Estimation de la qualité de saisie dans
Maximo.
Le tableau qui précède (Table 17) nous permet de
dire que la qualité de saisie des données de Maximo peut
être grandement améliorée. La compétence des
utilisateurs ne peut être remise en cause la plupart du temps. Il s'agit
plutôt d'un manque de formaliste, il est vrai assez difficile à
mettre au point dans notre type d'environnement. Nous travaillons dans un
milieu dispersé ou l'information a parfois du mal à circuler.
Un certain nombre d'informations devront être rendues
obligatoires et d'autres redéfinies pour en expliciter le contenu aux
utilisateurs de façon plus formelle. La dernière partie du projet
donnera des indications pour améliorer les saisies des données
existantes. Les données de défaillances additionnelles
nécessaires à l'implantation de la norme seront définies
dans la suite du document.
- Identification des sources de données et des
périodes:
La période d'exploitation des données
démarre avec l'implantation de Maximo sur l'appareil. Certains appareils
qui ont été rachetés d'autres sociétés
possédaient des historiques de maintenances, mais peu d'entre eux ont
été repris dans Maximo. Le plus souvent, l'ancien outil de
gestion de la maintenance est gardé comme outil indépendant, mais
uniquement pour la consultation des historiques. Il n'existe pas de liens
immédiats entre les produits anciens et Maximo.
Il se posera toutefois le problème des données
historiques des maintenances existantes qui ne possèdent pas de notions
de défaillances.
Nous ne prendrons donc en compte les données
présentes dans Maximo qu'à partir du moment ou seront
implantés les codes de défaillances et les nouvelles
spécifications d'équipements.
Il serait possible de reprendre les historiques et de leur
attribuer des codes de défaillances. Mais l'étendue du travail
pour chaque chantier ne permettra certainement pas d'effectuer cette
opération. Tout au plus pourrions-nous le faire sur des
sélections d'équipements principaux dont le suivi présente
un fort intérêt économique.
- Vérification des méthodes de collecte de
données:
Il n'existe pas de méthode automatique de saisie des
données dans Maximo. L'ensemble est manuel et très
dépendant de la formation de l'utilisateur. Ces derniers devront
être formés aux standards de saisie que nous allons définir
à l'aide de cette norme. Les saisies sont effectuées pour une
part par les opérateurs de maintenance, contrôlées par les
HOD et en final par les TC. Ce ne sont pas les utilisateurs finaux de ces
données.
Les données de fiabilité des équipements
seront principalement utilisées a posteriori par les personnels
superviseurs ou par les responsables de la maintenance du siège de
Houston. Toutefois, la qualité de saisie ne pourra être att einte
que si les utilisateurs n'appartenant pas à ce groupe voient les
résultats de leurs saisies. De fortes contraintes de saisie sans
résultats visibles par les opérateurs de maintenance pourraient
entraîner des dérives. Si la norme est mise en place, il faudra
tenir compte de ces contraintes et remonter certaines informations au niveau
des chantiers. Garder l'information uniquement dans des sphères
élevées serait une grave erreur.
- Plan du processus de collecte:
Il existe deux types principaux de rapports de maintenance:
Les maintenances correctives et les maintenances correctives. Le processus de
collecte des informations est déjà formalisé et ne
nécessite pas de restructuration profonde. Il a déjà
été décrit dans l'analyse de l'existant (voir Fig. 11).
Seules des données complémentaires devront être saisies
lors des rapports de maintenance. Cela ne concernera pas nécessairement
la totalité des équipements du chantier, mais les plus
significatifs pour le fonctionnement opérationnel de l'unité.
Cela inclura ceux de la norme plus une liste additionnelle à
définir.
- Plan de formation du personnel à la saisie des
données:
Les nouvelles normes de saisie seront intégrées
aux formations Maximo et diffusées sous forme d'additifs à la
partie PMS des manuels de référence normalisés de la
société (QSMS).
Ils feront l'objet de documents de référence
additionnels. Seuls ces additifs seront distribués localement aux
différents départements jusqu'à mise à jour du
Q-SMS. Il existe déjà un plan de formation du personnel
impliqué dans la maintenance et utilisant Maximo. Les supports de
formation devront inclure ces nouvelles normes de saisie et faire l'objet d'une
description spécifique durant le cours. On pourra prévoir des
supports plus spécifiques pour les personnes chargées du
contrôle de la qualité des données saisies (superviseurs,
HOD, TC).
- Assurance qualité de la collecte de données:
Annexe C de la norme.
La qualité des saisies des "Work Order" est
déjà contrôlée à deux niveaux avant qu'ils
soient fermés: Par le HOD lorsque le "% completion" est à 100%.
Le HOD ne le passe dans l'état COMP que si la saisie est correcte et les
champs renseignés. Il est ensuite vérifié par le TC avant
sa fermeture (CLOSE).
L'assurance qualité des données se fera par
l'intermédiaire des superviseurs des différents domaines et lors
du passage de ceux du siège social de Houston. Ceux-ci ont
déjà pour rôle de contrôler le contenu
(cohérence, complétude, périodicité...) des champs
et des commentaires libres inscrits dans les maintenances de Maximo. Leur
rôle sera ainsi amplifié pour inclure la qualité des
données faisant partie de la norme. Cela inclura les données
spécifiques d'équipement et le contrôle du contenu des
WO.
Il nous faudra créer des outils d'audit de la
qualité des données sur des échantillons de données
d'équipement et de WO préventifs et correctifs. Cela devra
inclure des informations concernant les causes d'écarts et de mauvaise
interprétation.
|