11. Amélioration du retour
d'expérience.
Méthodes de recueil de données de
fiabilité:
Nous avons vu que l'un des outils nécessaires à
la mise en place de la TPM reposait sur un recueil des informations de
maintenances et leur analyse en vue d'effectuer des actions correctives (de
type FRACAS). La version actuelle de Maximo telle que nous l'utilisons
gère les historiques de maintenance, mais ne permet pas d'analyse facile
ni de comparaison des données qui permettraient de cerner les
problèmes qu'ils soient techniques ou économiques. L'un des
moteurs de la TPM consiste à créer un système permettant
en plus des commentaires libres de pouvoir catégoriser les sources de
coûts, de pannes, les types de pannes et leurs conséquences. On
veut aussi pouvoir comparer les niveaux de fiabilité entre
équipements identiques fonctionnant sur des chantiers différents.
Ce type d'information impose une standardisation de la saisie d'un certain
nombre de données obligatoires qu'il faudra ajouter à Maximo.
Nous pourrions créer notre propre standard, mais le mieux serait de
s'inspirer de l'expérience déjà acquise par d'autres.
Il existe une norme internationale nommée:
ISO-14224:1999 "Industries du pétrole et du
gaz naturel" "Recueil et échange de données de fiabiité
et de maintenance des équipements"
Cette norme offre des spécifications de recueil
d'information, d'échange et de contrôle de la qualité des
données de fiabilité dans le domaine des industries du forage,
production, raffinage, et distribution de produits gaziers ou
pétroliers.
Par contre, elle ne définit pas la façon dont
seront utilisées les données par la suite ni les moyens de les
analyser.
Elle est issue de l'expérience d'un projet nommé
OREDA (Offshore REliability
DAta) mené depuis les années 80 par le SINTEF et
DNV Norway avec initialement huit des plus grandes compagnies
pétrolières mondiales: BP, ENI, ExxonMobil, Hydro ASA, Conoco
Phillips, Shell, Statoil, TOTAL. Chevron Texaco a rejoint ce groupe depuis
2001.
Ce recueil d'information avait pour objectif principal
d'obtenir des données de fiabilité et de maintenabilité
afin de définir des niveaux de risques pour les personnes, les
équipements ou écologiques. Les données de OREDA ont
été publiées dans les "OREDA Offshore Reliability Data
Handbook" dont la dernière version est sortie en 2002. Une nouvelle
révision du standard devrait sortir vers 2005 (Phase VII).
Certaines études prouvent qu'une maintenance efficace
ne peut se faire sans une collecte et une analyse des données de
défaillance, de modes de défaillances et des activités de
maintenance [MOUB]. D'ou l'intérêt de disposer d'une normalisation
de collecte, d'échange d'information de maintenance. L'analyse des
données ne fait pas partie de la norme.
La spécification des données collectées
permettra d'effectuer les analyses suivantes: - Sécurité,
fiabilité, disponibilité et maintenabilité des
systèmes.
- Planification, optimisation et réalisation des
tâches de maintenance.
- Lors de la conception d'équipements industriels nouveaux
ou pour remplacer des équipements existants et les configurer.
- Analyse du coût de cycle de vie.
Le format normalisé des données permettra les
échanges, les comparaisons entre différents interlocuteurs ainsi
que le contrôle de la qualité des informations
enregistrées.
Le texte suivant reprendra l'essentiel de la norme et donnera
chaque fois les indications relatives à notre application. On tentera de
faire ressortir ce qui est utilisable en tant que tel et
de définir ce qui devrait être ajouté ou
amélioré sans toutefois entrer dans l'étude
complète de la migration qui demandera un travail plus approfondi.
Certains éléments de la norme seront
notés en référence et ne seront pas reproduits dans ce
document. Les annexes fournies dans la norme sont données à titre
informatif et ne constituent pas un cadre rigide même si elles
correspondent à des implantations existantes. Nous trouverons plus
d'informations applicatives dans les documents publiés par le projet
OREDA, mais la norme reste la référence pour la mise en
oeuvre.
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