II.4- Evaluation financière des cibles
sélectionnées
Après avoir réalisé l'analyse
financière et stratégique de la cible, il faut procéder
à son évaluation financière. Dans le cas d'un groupement
d'entreprises, deux valeurs sont à prendre en
considération : la valeur intrinsèque de la cible, d'une
part, et la valeur relative, d'autre part.
· La valeur intrinsèque
De multiples méthodes ont été
élaborées pour estimer la valeur intrinsèque de
l'entreprise. Parmi ces méthodes, on distingue
généralement les méthodes comptables, fondées sur
la valeur patrimoniale de l'entreprise et les méthodes
financières, fondées sur la valeur de rentabilité (ou
valeur de marché) de l'entreprise.
· La valeur relative
Si les méthodes pour estimer la valeur
intrinsèque de l'entreprise sont connues et largement pratiquées,
il n'en va pas de même pour la valeur relative, qui est souvent
estimée sans prise en compte des caractéristiques de
l'acquéreur. Et pourtant, cette étape est essentielle, car elle
permet de déterminer un seuil maximal de prix à payer
au-delà duquel toute chance de réaliser une acquisition rentable
risquerait d'être fortement compromise (du moins sur le plan
financier)
II.5- Négociation du prix d'acquisition
Le prix réellement payé doit se situer entre
la valeur intrinsèque de l'entreprise et sa valeur relative. Mais le
prix d'acquisition se détermine en fonction de l'offre et de la demande,
car le marché des firmes est un marché concurrentiel où
plusieurs équipes dirigeantes peuvent être amenées à
se disputer le droit de prendre le contrôle d'une firme. Ainsi, si de
nombreuses offres concurrentes existent, l'acquéreur sera obligé
de surenchérir. Il faut alors qu'il se fixe un moment maximal s'il
souhaite rentabiliser son investissement dans un délai raisonnable. En
revanche, il existe des secteurs où l'offre est supérieure
à la demande. Il s'agit souvent des secteurs en déclin (textile,
construction mécanique) où de nombreuses entreprises sont mises
en vente pour un nombre limité de repreneurs potentiels.
II.6- Intégration de l'entreprise
acquise
L'intégration de l'entreprise acquise au sein des
structures de l'acquéreur dépend évidemment des objectifs
poursuivis par l'acquéreur. Si l'acquéreur vise simplement
à réaliser des plus-values financières, la cible sera
revendue après dépeçage ou en l'état
(éventuellement après la mise en oeuvre d'une politique de
redressement qui ne requiert, pour être réalisée, que le
transfert d'une équipe dirigeante). En revanche, si l'acquisition est un
moyen de réaliser des synergies, une intégration entre
l'acquéreur et l'entreprise acquise sera alors nécessaire.
Les différentes opérations d'intégration
d'entreprises passent nécessairement par trois phases majeures à
savoir : la préparation, l'intégration et la phase de
gestion.
· la phase de préparation
La première phase joue un rôle important dans la
mesure où elle peut faciliter ou, au contraire, entraver la phase
subséquente, selon que l'on a considéré ou non, en plus
des facteurs de complémentarités stratégiques, les
facteurs reliés à l'organisation et aux individus
impliqués.
· La phase d'intégration
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