WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La politique étrangère des Etats-Unis au Venezuela, la période Chavez (1999- 2007)

( Télécharger le fichier original )
par Anonyme
Université Panthéon-Assas paris II - Master 1 Science Politique 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2) La diplomatie économique américaine.

La politique américaine au Venezuela, sur le plan économique, a vocation à sécuriser les approvisionnements énergétiques. En effet, les Etats-Unis doivent faire face, au Venezuela, à un certain retour de ce que l'on peut appeler le nationalisme économique, après une longue période marquée par la diffusion des normes libérales en matière d'industrie pétrolière. Ainsi, pour l'Amérique latine en général et le Venezuela en particulier, les Etats-Unis ont fait le choix de ce que Pierre Noël appelle « l'extension du marché 20(*)». Il s'agit de parvenir à une sécurisation de l'approvisionnement américain en pétrole en étendant le terrain d'opération des compagnies pétrolières privées. Les Américains s'emploient en effet à garantir l'ouverture aux investissements étrangers, car, selon Pierre Noël, « la région possède un important potentiel d'augmentation de ses capacités de production ». En d'autres termes, les Etats-Unis mettent en oeuvre au Venezuela une véritable diplomatie économique qui a vocation à assurer un approvisionnement suffisant et stable en pétrole.

D' ailleurs, la tentative de coup d'Etat d'avril 2002 peut être analysée, à certains égards, comme une volonté de protéger les intérêts vitaux de l'Amérique, Chavez et son idéologie anti-capitaliste étant perçus comme un danger par l'administration Bush. Ainsi, quelques jours avant le coup d'Etat du 11 avril 2002, Hugo Chavez décide de licencier la plupart des dirigeants de PDVSA sur fond de mauvaise gestion et de divergences avec le gouvernement Chavez. Cette compagnie pétrolière d'Etat peut produire jusqu'à quatre millions de barils par jour et est d'autant plus importante aux yeux des Etats-Unis qu'elle possède 50 % de Citgo, une marque d'essence américaine. Après l'annonce de ces licenciements, l'opposition lance un appel à la grève générale. Bientôt, les employés de PDVSA cessent le travail, provoquant par là même un arrêt de la production du pétrole. Après l'éviction du président Chavez à la suite du coup d'Etat, les principaux dirigeants de PDVSA, qui avaient été licenciés par le président vénézuélien, sont réinstallés dans leurs fonctions. Le jour même, l'ambassadeur des Etats-Unis à Caracas, Charles Shapiro, envoie un télégramme au Département d'Etat dont voici un extrait : « les exécutifs de la PDVSA soulignent que la compagnie devrait revenir à ses activités normales dès le début de la semaine prochaine. On attend la reprise des livraisons aujourd'hui. Le porte-parole de la PDVSA a déclaré publiquement que pas une goutte de pétrole ne sera envoyée à Cuba21(*) ». Par conséquent, l'approvisionnement en pétrole apparaît comme un enjeu crucial pour les Etats-Unis et semble être l'un des principaux motifs de l'organisation du coup d'Etat contre Chavez. A ce titre, la politique étrangère américaine au Venezuela comporte un volet politique mais également économique. Il s'agit avant tout de veiller à la bonne marche de l'économie nord-américaine en sécurisant sur le terrain les approvisionnements énergétiques. Les Etats-Unis mettent donc en oeuvre une véritable diplomatie économique qui a pour but de protéger leurs intérêts vitaux. Par ailleurs, Washington a récemment mis en lumière la nécessité d'une politique énergétique nouvelle qui aura, à terme, vocation à isoler le Venezuela de Chavez.

* 20 « Les Etats-Unis et le pétrole d'Amérique latine dans le monde de l'après 11-septembre », Centre français sur les Etats-Unis à l'Ifri (Institut français des relations internationales).

* 21 In Code Chavez, Eva Golinger, Oser dire, 2006, p.116.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway