Tableau 3 : Profil général
d'efficacité pays
COMMENT EST-IL POSSIBLE D'UTILISER LE TABLEAU ?
Le Groupe BNI pourrait se livrer à ses propres calculs et
à sa propre évaluation du risque économique, pourvu que
celle-ci soit pertinente et
qu'elle débouche sur les concepts essentiels de
solvabilité de l'emprunteur et de liquidité de la dette.
Pour conforter ses analyses, il peut les recouper avec les
analyses d'autres institutions ou services spécialisés
(Ministère de l'économie et des Finances, rapport du FMI sur la
dette des PPTE,...). Ainsi, lorsque finit cette première étape,
il lui suffit de se positionner dans le tableau du profil général
d'efficacité et de choisir la note correspondante. A ce niveau, il n' y
a par hypothèse que deux réponses possibles, pouvant
découler de l'analyse de chaque concept : oui ou non.
Nous raisonnons en fonction de la loi du tout ou rien : on
attribue ainsi, le chiffre 1 à la réponse "oui" et le 0 à
la réponse "non".
Ainsi, lorsque les analyses sur la solvabilité et la
liquidité donnent de bons résultats, les notes 1 et 1 peuvent
être alors marquées dans le tableau. L'appréciation
définitive du risque économique, permet donc de donner des scores
à chaque éventualité. Le score A est attribuée pour
la bonne performance.
Si au contraire, l'une des composantes du risque
économique fait défaut, nous lui assignons le score B. En effet,
un pays peut être solvable sans que sa dette soit liquide, dans la mesure
où l'état solvable peut tout à fait ne pas être
capable de refinancer sa dette venant à échéance en raison
par exemple de chocs politiques qui pourraient détourner cette
liquidité au profit d'autres fins. Il en va de même pour un
état dont la liquidité de la dette est avérée.
Celui-ci peut se retrouver insolvable dans l'hypothèse d'une variation
défavorable de la dette due par exemple à la variation des taux
d'intérêt des emprunts contractés à taux
variables.
Finalement, le score C sanctionne l'absence ou la mauvaise
performance.
Ensuite, le risque politique peut être établi en
interne grâce à la mise en place d'un indice comme nous l'avons
exposé plus haut. Si ce n'est pas le cas, les données relatives
à ce risque pourraient être reçues par le biais des
analyses de panels d'experts, de la notation COFACE ou de l'indice PRI, des
informations provenant des revues spécialisées et, sur demande,
par des agences de notation (un shadow rating1). Cependant, pour ces
dernières solutions, il convient pour le Groupe BNI de compléter
les analyses externes par un briefing interne.
En effet, les agences et revues internationales ne
recueillent pas toutes les données pour leurs analyses sur le terrain.
Elles s'inspirent aussi de données de panels qui peuvent parfois
être subjectives et biaisées. C'est d'ailleurs ce qui explique le
fait qu'elles ne donnent pas toujours les mêmes notes pour un même
risque politique! En conséquence, il convient de réajuster les
analyses externes fournies, par des données internes.
Une fois l'analyse du risque politique disponible, on peut se
positionner dans le tableau du profil général
d'efficacité, pour déterminer le score correspondant.
Finalement, la capacité de négociation des
dirigeants est certainement la composante la plus délicate, mais de
loin, la plus importante. C'est cette capacité de négociation qui
permet de transformer comme nous l'avons souligné plus haut, les
faiblesses détectées au niveau politique et économique, en
force au profit de la stratégie financière. Une échelle
interne de cette capacité, avec des critères et des composantes
pertinents tels qu'indiqués plus haut, pourrait être
utilisée.
1 Lorsque le rating est juste demandé pour une
appréciation sur situation et qu'elle n'est pas destinée à
être diffusée auprès du public.
Après l'analyse-ci achevée, on se
réfère pour une dernière fois au tableau du profil
général d'efficacité pour déterminer le score
correspondant.
Au terme de notre étude, nous disposons donc de trois
scores. Toutefois, les scénarii de profil de risque sont multiples.
Il convient de les énumérer dans le tableau
ci-après: