Trois grandes options financières peuvent
découler de la classification établie précédemment,
ce, en fonction du compartiment où l'on se positionne.
Le premier compartiment, celui des 3A (AAA) traduit la
possibilité pour le Trésor Public de Côte d'Ivoire de
mobiliser aisément de l'épargne sur le marché financier
international. Le coût du véhicule financier sera minoré et
la crédibilité renforcée par la liquidité de la
dette, devrait lui permettre de présenter moins de garanties pour
l'émission et de se refinancer régulièrement sur
l'euromarché. Il n'est pas exclu dans cette situation d'émettre
sur le marché sous régional, bien au contraire ! Une intervention
du Trésor Public sur l'euromarché devrait améliorer sa
signature vis-à-vis des investisseurs sousrégionaux, au point de
servir les taux les plus bas, sur les titres de dette souverains locaux.
Le positionnement dans la seconde moitié du premier
compartiment traduit toujours l'opportunité de mobiliser des ressources
sur l'euromarché, mais cette fois-ci, sous réserve de quelques
réaménagements. Ces derniers feront appel à la
capacité de négociation
des dirigeants, afin de combler les faiblesses politiques
et/ou économiques, par la renégociation des
arriérés de dettes (l'exemple du plan Brady) et par la mise en
oeuvre d'accords politiques.
Si cette situation est essentiellement le fait de
problèmes de liquidité de la dette, il est alors possible de
recourir à certaines techniques pour améliorer son rating. Nous
les présentons dans la seconde partie de notre étude.
Un positionnement dans le deuxième compartiment,
compromet fortement le recours à l'euromarché pour une
mobilisation de ressources. Une telle situation, traduit le fait qu'en plus
d'un risque politique considérable, qu'il reste encore d'énormes
réformes structurelles à opérer. Un entêtement
obligera le Trésor Public, à supporter une forte charge
financière pour le compte de l'Etat de Côte d'Ivoire, due à
la rentabilité exigée par les investisseurs sur les titres
obligataires, en raison des incertitudes économiques et politiques qui
planent sur l'émetteur. Si dans une telle situation, la capacité
de négociation des dirigeants est faible, le problème est sans
issue et nous conduira inexorablement au dernier compartiment.
Le troisième compartiment ne nous permet pas
d'envisager une mobilisation de ressources sur l'euromarché. Il ne reste
plus que le marché financier sous régional.