1.3.3 Secteur
Informel
Au Bénin, le secteur informel rythme la vie nationale
et constitue le volet de la sécurité et du bien-être de la
population béninoise (JonhIgué, 2019). En effet, les petits
métiers et la réexportation constituent les activités
phares du Bénin avec une offre de près de 80% et une contribution
au PIB de l'ordre de 65% (JonhIgué, 2019).
Comme dans les autres pays à faible revenu de la
région, le contexte du marché de l'emploi au Bénin est
marqué par une dualité forte qui oppose le secteur informel (au
sein duquel il est utile d'établir une distinction entre l'agriculture
et les activités non agricoles) et le secteur formel
caractérisé par le paiement d'impôts et de taxes, ainsi que
par l'enregistrement des travailleurs à un régime de
sécurité sociale. Le tableau ci-dessous présente la
distribution des emplois par grands secteurs institutionnels et sa dynamique
dans le temps
Le concept « secteur Informel » fait l'objet d'un
débat qui transparaît dans les recherches et publications
scientifiques depuis plusieurs années. L'intérêt croissant
porté au thème tient aux transformations observées dans
les villes du tiers-monde du fait de la dégradation des systèmes
économiques depuis le début de la décennie 70 notamment
quand pour la 1ère fois le BIT utilisa ce même concept pour
caractériser la situation de l'emploi urbain au Kenya (P. Martinet
1991). Depuis lors, plusieurs définitions ont été
proposées pour mieux saisir la réalité de ce secteur. Ces
définitions sont à la fois pertinentes et équivoques. De
ces tentatives, deux retiennent notre attention. La première est la
suivante : « le secteur informel est caractérisé par les
activités économiques qui se réalisent en marge de la
législation pénale, sociale, fiscale et échappe à
la comptabilité nationale ». La deuxième définition
est formulée comme suit : « le secteur informel est l'ensemble des
activités qui échappent à la politique économique
et sociale et donc à toute régulation de l'État ».
À ces deux définitions s'ajoutent celle du BIT
qui considérait ce secteur comme relevant de « toute
activité non enregistrée et/ ou dépourvue de
comptabilité formelle, écrite, exercée à titre
d'emploi principal ou secondaire par une personne en tant que patron à
son propre compte. Cette personne active ou occupée est alors
considérée comme chef d'unité de production informelle
».
Le terme d'économie informelle utilisé à
partir de 2002 par le BIT illustre mieux l'informalité en termes
d'unité de production et de caractéristiques de l'emploi ou du
travailleur.
Au Bénin, le secteur informel rythme la vie nationale
et constitue le volet de la sécurité et du bien-être de la
population béninoise (Jonh Igué, 2019). En effet, les petits
métiers et la réexportation constituent les activités
phares du Bénin avec une offre de près de 80% et une contribution
au PIB de l'ordre de 65% (Jonh Igué, 2019).
Comme dans les autres pays à faible revenu de la
région, le contexte du marché de l'emploi au Bénin est
marqué par une dualité forte qui oppose le secteur informel (au
sein duquel il est utile d'établir une distinction entre l'agriculture
et les activités non agricoles) et le secteur formel
caractérisé par le paiement d'impôts et de taxes, ainsi que
par l'enregistrement des travailleurs à un régime de
sécurité sociale. Le tableau ci-dessous présente la
distribution des emplois par grands secteurs institutionnels et sa dynamique
dans le temps
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