PARTIE II :
PRESENTATION DES HYPHOTHESES ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE
L'objectif de notre étude est de mesurer
l'efficacité du système d'enseignement agricole béninois.
Dans cette rubrique, nous allons vous présenter dans un premier temps
nos hypothèses et dans un second notre méthodologie de recherche
et la population cible.
Chapitre 1 : les
différentes hypothèses énoncées pouvant permettre
de mesurer l'efficacité du système éducatif
béninois
Au-delà de toutes les présentations qui ont
été faites, nous pouvons retenir que le terme efficacité
faite référence entre les facteurs investis (inputs) et les
produits (output). Cependant, les conclusions concernant l'efficacité ne
peuvent pas se limiter à une dimension spécifique des relations
car ces relations peuvent être examiner à partir de divers points.
L'efficacité interne et externe doivent être pris en compte
lorsqu'ils s'agit d'investir dans l'éducation.
Hypothèse 1 : La formation est efficace en
termes de rendement interne.
En outre, l'efficacité interne de l'éducation
s'intéresse aux relations entre les inputs scolaires et les
résultats scolaires au sein d'un système éducatif. Toute
mesure visant à établir l'équation entre les
résultats obtenus par les étudiants et les objectifs
pédagogiques (exprimés en termes de savoir, de savoir-faire et de
savoir-être) peut faciliter l'évaluation de l'efficacité
interne.Elle s'attache à mesurer : le nombre de formés achevant
le programme de formation, le nombre de formés obtenant le diplôme
offert par le programme de formation. D'après ce qui
précède, nous pouvons nous demander si le système
d'enseignement agricole béninois est-il efficace en termes de rendement
interne, c'est-à-dire en terme de taux de réussite. .
Hypothèse 2 : la formation est efficace en
termes d'insertion professionnelle.
En outre, l'efficacité interne de l'éducation
s'intéresse aux relations entre les inputs scolaires et les
résultats scolaires au sein d'un système éducatif. Toute
mesure visant à établir l'équation entre les
résultats obtenus par les étudiants et les objectifs
pédagogiques (exprimés en termes de savoir, de savoir-faire et de
savoir-être) peut faciliter l'évaluation de l'efficacité
interne.Elle s'attache à mesurer : le nombre de formés achevant
le programme de formation, le nombre de formés obtenant le diplôme
offert par le programme de formation. D'après ce qui
précède, nous pouvons nous demander si le système
d'enseignement agricole béninois est-il efficace en termes de rendement
interne.
Hypothèse 1 : La formation est efficace en
termes de rendement interne (taux de réussite).
Par ailleurs, apprécier l'efficacité externe
d'un système éducatif revient à se demander si les
individus éduqués sont utiles (ou productifs) socialement et
économiquement. L'efficacité externe peut être
utilisée pour déterminer l'efficacité de
l'éducation par rapport aux objectifs sociaux et aux besoins du
marché du travail. De plus, cela permet "d'apprécier la
capacité du système éducatif à préparer les
élèves et les élèves à leur rôle futur
dans la société". L'idée d'impact poursuivi ou atteint est
évoquée par l'efficacité externe. L'impact, qui est
généralement défini en se basant sur la population
scolaire (LEGENDRE 1993, p. 476), touche à la fois les produits sortant
du système (avec ou sans diplôme) et la société.
En ce sens, nous nous sommes demandé si le
système d'enseignement agricole béninois est-il efficace en
termes d'insertion professionnelle.
Hypothèse 2 : la formation est efficace en
termes d'insertion professionnelle (marchés du travail)
Pour répondre à ces questionnements nous avons
élaboré une méthodologie de recherche qui nous a permis de
récolter les données, les traitées et enfin les analyser
et interpréter.
Chapitre 2 : Méthodologie et population
cible
Pour la vérification de nos hypothèses nous
adopterons une approche mixte (l'enquête quantitative est faite par
échantillonnage à participation volontaire et l'interview
semi-directif est utilité pour la partie qualitative). Laméthode
quantitativea consisté en la mise en place d'un questionnaire
d'enquête pour vérifier l'efficacité du système
d'enseignement agricole au Bénin : cas du LTA-Kika. L'objectif de
notre enquête vise à interroger les lycéens de la promotion
du LTA-Kika ayant débuté leurs formation en 2017 et ayant
été diplômés en 2020. Pour l'élaboration de
notre questionnaire nous nous appuierons sur Google forms. Le questionnaire est
constitué de 13 questions au total.
L'enquête qualitative a donné lieu à des
interviews par téléphones grâce à un guide
d'entretien préalablement établi et soumis aux anciens
lycéens.
Les questions étant assez simples nous avons soumis le
questionnaire via le réseau social WhatsApp et Messenger.
1. Présentation du lycée
agricole de Kika
Le lycée technique agricole de Kika est un lycée
public de formation agricole mixte et à régime internat et
externat. Il est créé en 2010 par arrêté 2010
N° 186 MESFTP/DC/SGM/DET/SA du ministère de l'enseignement
secondaire, de la formation technique et professionnelle et est
érigé sur une superficie de près de 100 ha dans les
terroirs villageois de Kika 1 et 2. Le lycée est situé à
environ à 20 km de Parakou, la troisième ville du Bénin et
à 20 km environ de la frontière Bénin-Nigéria. Le
lycée se trouve dans le terroir villageois de Kika 2, arrondissement de
Kika, Commune de Tchaourou, Département du Borgou. Il offre 06 six
filières de formations en Science Technique Agricole à savoir
:
· La Production Végétale ;
· La Production Animale ;
· La pêche et aquaculture ;
· L'Aménagement et Équipement Rural ;
· La Foresterie ;
· Et la Nutrition et Technologie Alimentaires.
La formation au lycée technique agricole de kika est
d'une durée de quatre années de formations dont deux ans de tronc
commun suivi de deux ans de spécialisation dans l'un des six secteurs de
formation disponible dans l'établissement. La formation au sein du LTA
se termine avec le passage de l'examen d'obtention du Diplôme d'Etude
Agricole et Tropicale (DEAT).
En effet, durant les deux premières années de
formation, l'accent est mis sur tous les secteurs afin de permettre à
l'apprenant d'avoir des prérequis dans chaque secteur, et tout ceci
à travers des cours théoriques et des cours pratiques. Notons que
le lycée étant technique les heures de cours théorique
sont égales aux heures de cours pratique. La troisième
année est une année de spécialisation dans un domaine. Il
faut préciser que les années d'études sont
subdivisées en périodes d'études appelées blocs
pédagogiques, c'est dans ces blocs que sont construites les
compétences principales.
Enfin, un stage pratique est prévu à chaque
année de formation. Pour la première année, le stage dure
un mois et est effectué au sein du LTA Kika. Le but est de faire
connaître aux élèves l'environnement dans lequel ils
évoluent. Des sorties pédagogiques ainsi que des exposés
sont prévus lors de ce stage. Afin de préparer les
élèves aux réalités auxquelles ils seront
confrontés durant les années suivantes, les élèves
sont amenés à s'autogérer durant toute la durée de
ce stage.
Durant la deuxième année, le stage dure
également un mois et a pour but de faire découvrir le monde rural
et administratif aux élèves. Les stages sont par exemple
effectués dans des directions générales ou techniques du
Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche ainsi que
dans celles du Ministère du Cadre de Vie et du Développement
Durable. Ils visent notamment à initier les élèves au
processus d'élaboration et de mise en oeuvre des plans de campagne
agricole ainsi qu'au fonctionnement des services publics et privés
intervenant dans le secteur agricole.
Le stage de troisième année qui dure
également un mois se déroule dans des entreprises agricoles de
production et vise à permettre à l'élève de
comprendre leur mode de fonctionnement tout en affinant la pratique
professionnelle.
Le stage de 4è année dure 4 mois et vise la
confirmation des pratiques de production et la collecte d'informations entrant
dans le cadre de l'élaboration du mémoire projet de
l'élève finissant.
Le mode d'évaluation en cours de formation en vigueur
au LTA Kika comme dans l'ensemble des établissements d'enseignement
secondaire est le contrôle continu de connaissance. La moyenne des
contrôles continus de connaissance permet d'autoriser le passage en
classe supérieure à tout élève ayant
totalisé au moins 10/20 à la fin de l'année. Le
Diplôme d'Etudes Agricoles Tropicales (DEAT) sanctionne la fin
réussie du cycle de formation au LTA Kika. Il est obtenu à l'issu
d'un examen qui comporte 3 phases à savoir : la phase écrite, la
phase pratique et la soutenance du mémoire projet devant un jury
constitué par la Direction des Examens et Concours du MESFTP.
Globalement sur les trois dernières années, le
Lycée technique agricole de KIKA enregistre une baisse des effectifs de
ses apprenants, 613 en 2020 contre 667 en 2019 et 770 en 2018.
La proportion des élèves filles de
l'établissement, dont l'effectif a aussi baissé sur la
période avec une moyenne par année de 119, varie entre 15% et
19%. En plus des raisons évoquées sur la baisse des effectifs en
général, il faut envisager également le manque de
commodités au niveau de leur dortoir. Mais il est à noter que ces
effectifs peuvent évoluer à la hausse dans les années
à venir avec l'intensité de la campagne de sensibilisation
à la formation technique et professionnelle qui a démarré
avec la mise en oeuvre la Stratégie Nationale de l'EFTP.
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