II.3.3.2. Les infections
Les germes sont ceux des infections materno-foetales notamment
la Toxoplasmose, rubéole, cytomégalovirus, virus de
l'herpès et autres infections telles que la syphilis (TORCH).[32]
II.3.3.3. Souffrance foetale aigu (SFA) - Syndrome de
consommation
En dehors des infections néonatales graves, un syndrome
de consommation (CIVD) peut également survenir en cas
d'anoxo-ischémie périnatale (anoxie, acidose),
d'entérocoliteulcéro-nécrosante, d'hypothermie.[31]
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Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi
Blestel
II.3.4. Étiologies diverses
II.3.4.1. Thrombopénie Secondaire à une
transfusion massive
Les transfusions, exsanguino-transfusions, circulation
extracorporelle actuellement d'indication beaucoup plus exceptionnelle peuvent
également engendrer une thrombopénie. Les mécanismes sont
divers : déperdition importante, dilution des plaquettes du donneur,
défaut de compensation des mégacaryocytes du receveur.[31]
II.3.4.2. Thrombopénies centrales et/ou
congénitales
Les thrombopénies néonatales centrales
représentent des étiologies qui restent rares, dont le diagnostic
se fait en partie par la réalisation d'un myélogramme. Les causes
sont multiples, elles peuvent être :
Médicamenteuses : susceptibilité
particulière de certains nouveau-nés aux diurétiques
thiazidiques pris par la mère en cours de la grossesse.
Tumorales : leucémie et neuroblastome néonatal.
Hématologiques : amégacaryocytose
congénitale. Une thrombopénie néonatale peut s'observer
également dans le cadre de la trisomie 21, le syndrome de Turner, de
pathologies métaboliques Il existe également des thrombopathies
héréditaires dont le diagnostic est évoqué devant
une anamnèse familiale qu'il est important de reconstituer. La
confirmation diagnostique est le plus fréquemment tardive et la
révélation néonatale exceptionnelle.[32]
II.4. MANIFESTATIONS CLINIQUES D'UNE
THROMBOPENIE NEONATALE
Le nouveau-né peut présenter des signes
cliniques hémorragiques plus ou moins graves : purpura
pétéchial, ecchymotique, bulles hémorragiques
intra-buccales, céphalhématome, saignements aux points de
ponction. Ou des signes évocateurs de complications
sévères : signes neurologiques d'hémorragie
intracrânienne, pâleur cutanéomuqueuse. Mais il peut
également être asymptomatique. [33]
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Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi
Blestel
II.5. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Des examens complémentaires sont réalisés
selon le contexte anamnestique :
· Recueil des antécédents maternels et
notamment le taux plaquettaire.
· NFS-Plaquettes : retrouve un taux de plaquettes
inférieur à 150000/mm3, vérifier une atteinte ou non des
autres lignées.
· Frottis sanguin : met en évidence une
éventuelle anomalie de forme des plaquettes.
· Phénotype plaquettaire (nouveau-né,
mère, et le père)
· Recherche d'AC - Anti plaquettes (nouveau-né, et
mère)
· Bilan infectieux avec CRP, PCR CMV urinaire, PCR VIH,
EBV, HCV
· Recherche d'une hémorragie : ETF,
échographie abdominale (reins, surrénales),
· L'examen du fond d'oeil doit être
systématique en cas de signes purpuriques et/ou de thrombopénie
profonde à la recherche d'une hémorragie rétinienne, ce
qui constituerait un facteur de risque pour une hémorragie
cérébroméningée
· Myélogramme à discuter dans de rares cas
· Recherche d'Ac antinucléaires chez la mère
(même si taux plaquettaire maternel normal).[26]
II.6. PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE II.6.1. DE
FAÇON GENERALE
Contre-indication aux injections intramusculaires,
contre-indication à la prise de température rectale. Limitation
des manipulations.[26]
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