1.1.2.1. Télédétection dans l'analyse
de la végétation
La télédétection permet de mesurer
à distance le rayonnement réfléchi par le soleil d'une
surface, afin de déterminer les caractéristiques physiques et
biologiques de cette surface (J. Durand, 2019). Chaque satellite de
télédétection a ses propres caractéristiques
techniques qui conditionnent son utilisation : la durée de vie du
satellite, la résolution spatiale (finesse de l'image), la
résolution temporelle (le temps de retour du satellite) et les
propriétés spectrales du capteur (longueurs d'onde
mesurées). Comme l'avait mentionné J. Durand, (2019), la
télédétection est un procédé permettant
l'analyse d'imagerie aérienne ou satellitaire. Les images sont acquises
à l'aide des capteurs passifs ou actifs, dont la procédure est la
suivante :
·
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le sol étudié reçoit des rayonnements
électromagnétiques provenant du soleil ;
· le sol (ainsi que l'atmosphère) absorbe une
partie du rayonnement qu'il a reçu puis diffuse les rayonnements non
absorbés ;
· les capteurs du satellite reçoivent les
rayonnements diffusés ;
· le satellite transmet par voie Hertzienne l'ensemble
des valeurs de luminance obtenues à une station sur Terre.
Le niveau de traitement varie en fonction des organismes,
certains fournissent plusieurs niveaux de traitement.
Le Landsat-1 en 1972 avec une résolution de 80m
était le premier satellite utilisé pour la mesure d'onde. Afin,
de distinguer la végétation des autres occupations du sol, il
faut s'intéresser à la signature spectrale de la surface foliaire
des plantes. La végétation reflète une part importante des
longueurs d'ondes du proche-infrarouge et absorbe le rouge, ce qui la
différencie des autres types de surface (J. Rouse et al., 1974
cités par J. Lebrun, 2022). La combinaison et la standardisation des
bandes du rouge et du proche infrarouge se calculent à l'aide d'indices
qui mettent en valeur la végétation. Par exemple, l'indice NDVI
(Normalized Difference Vegetation Index) créé dès 1974,
est largement utilisé pour quantifier l'avancée et le recul du
désert sur la végétation (J. Rouse et al., 1974).
Depuis la résolution spatiale des satellites, les pixels dans une image
se sont affinés et de nouveaux indices sont apparus ce qui réduit
toujours un peu plus les biais et les approximations inhérentes aux
indices et images satellitaires. L'indice de végétation par
différence normalisée, appelé aussi NDVI est
calculé à partir des bandes rouges (R) et proches infrarouge
(PIR). Elle met en valeur la différence entre la bande visible du rouge
et celle du proche infrarouge. NDVI = (PIR-R) / (PIR+R). Selon B. Tychon,
(2016), l'indice de végétation constitue une mesure de la
quantité et de la vitalité de la végétation
présente sur un sol.
En 2006, une étude concernant la
télédétection des caractéristiques de la surface du
sol à partir des segmentations multi-échelles a été
publiée (C. Corbane, 2006). Dans cette étude, l'auteur
étudie l'évolution des états de surface sur les sols de
Roujan, de Kamech et du Puisserguier entre janvier 2004 et mars 2005. Durant
son étude, elle utilise des images aériennes acquises par drone
(résolution spatiale 0.10m) et des images de SPOT5 (taille de pixel : 5
m) pour cartographier les états de surface par
télédétection optique. Elle obtient des précisions
variant de 63% à 80 % en fonction de la date pour les images
aériennes et des précisions de l'ordre de 60 % pour les images
SPOT5
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