WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dynamique du couvert végétal autour de la ville de Niamey dans un rayon de 75 km


par Abdoulaye Ayouba HamzaB
Université Abdou Moumouni - Master Professionnel en Aménagement du Territoire et Développement Durable 2023
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 1 : Cadre de travail

Ce chapitre est structuré en deux grandes parties. La première partie traite des aspects théoriques et méthodologiques autour desquels le présent travail de recherche est construit. Les aspects théoriques sont traités dans la première section, et comprennent la revue de la littérature, la problématique, les hypothèses et les objectifs de recherche. S'agissant du cadre méthodologique, il porte sur la recherche documentaire, la collecte des données, leur traitement et analyse. Quant à la seconde partie, elle présente la zone d'étude dans ses caractéristiques physiques, socio-économiques et démographiques.

1.1 Cadre théorique

1.1.1. Contexte et justification du choix du sujet

La bande Sahélienne et particulièrement la partie Ouest Nigérienne est une région fragile. Les dernières décennies ont été caractérisées par des changements profonds en termes d'occupation du sol, résultats de changement climatique et des complexes interactions entre les sociétés et leur environnement. Ces processus, qui règlent et transforment le paysage, s'expriment à plusieurs échelles spatiales et temporelles et se traduisent par une dynamique de dégradation du couvert végétal. Les effets du changement climatique sont plus ressentis dans cette partie du monde (A. Reisinger et al., 2007) en raison de la forte dépendance des populations aux ressources naturelles.

Le Niger en tant que pays sahélien, enclavé et dont les trois quarts de son territoire sont occupés par le désert, dans sa partie septentrionale fait face à ce phénomène de dégradation des terres, notamment dans sa partie sud-ouest. Il dispose de 12 millions d'hectares de terres forestières qui produisent en moyenne plus de 9 millions m3 de bois de chauffe par an (PDES, 2017-2021). Sur la période 2012-2015, 348.750 ha des terres forestières, agricoles et pastorales ont été réhabilités et/ou traités contre l'érosion éolienne ou hydrique. En outre, 197.377 ha des plantations forestières, en blocs ou en lignes (brise-vent et haie-vives) ont été réalisés. Face à l'ampleur de la dégradation, ces résultats n'ont pas été à la hauteur des attentes (PDES, 2017-2021). En effet, seulement 36% des superficies prévues ont été couvertes avec les techniques d'agroforesterie fondées sur la régénération naturelle assistée et ouvrages de restauration des terres (PDES, 2017-2021).

Les précipitations dans les pays sahéliens de l'Afrique de l'Ouest, sont marquées par une forte variabilité spatio-temporelle (T. Lebell et al, 2009). Avec un Indice Standardisé de la

Pluviométrie (ISP) variant de -2,54 à 2,24, les précipitations constituent l'un des principaux facteurs climatiques influençant la dynamique environnementale (H. Sani Ousmane, 2022). Notre zone d'étude, constituée des environs de Niamey (dans un rayon de 75km), est soumise constamment aux pressions diverses liées à l'avancée du front agricole, à l'exploitation abusive du bois, au surpâturage et surtout au développement urbain (CNEDD, 2017). Ces perturbations ont conduit à une fragmentation de cet écosystème entrainant des changements profonds au niveau des unités d'occupation du sol. D'où, la nécessité de réaliser cette étude sur la «Dynamique du couvert végétal autour de la ville de Niamey dans un rayon de 75km». En effet, au cours de cette étude, une analyse de l'état de l'évolution du couvert végétal a été réalisée à travers la télédétection et le Système d'Information Géographique. Ces techniques ont démontré leur efficacité pour estimer et évaluer l'état du couvert végétal au fil du temps.

La technique de télédétection utilisée pour cette étude, est basée sur une approche diachronique. Des nombreuses études basées sur cette approche ont été effectuées par des auteurs comme M. Sarr, (2009) ; K. Yéro, (2013) et O. Marega, (2016).

1.1.2. Revue de la littérature

Plusieurs travaux ont été effectués dans la partie Ouest du Niger par diverses institutions et programmes de recherche dans les domaines variés. La synthèse de ces travaux donne un aperçu sur les études antérieures rapportant soit sur notre thème de recherche soit sur le site d'étude.

Dans les régions sèches d'Afrique Subsaharienne, un questionnement scientifique existe sur les interactions réciproques entre désertification et changement climatique. La variabilité du climat dans cette région renvoie plus précisément à l'aléa pluviométrique. Le changement climatique se traduit par une réduction de la pluviométrie qui accélère la dégradation du couvert végétal et l'érosion des sols, déclenchant les mécanismes de désertification (Y. Hountondji, 2008). La sécheresse sévère et généralisée qui a touché l'Afrique de l'Ouest au cours des années quatre-vingts représente le plus fort signal climatique observé sur terre depuis la disponibilité des mesures météorologiques (J. Goutorbe et al., 1997). Comme le décrit W. Zida, 2020, le Sahel a souffert des sécheresses des années 1970-1980 ayant entrainées au niveau environnemental la dégradation des terres et du couvert végétal. En effet, depuis 1950, l'emprise de l'homme s'est considérablement accrue (forte croissance démographique, conséquences des sécheresses sévères des années 1970 et 1980) : les surfaces

14

cultivées ou laissées en jachère courte sont ainsi passées de 12 % à 63 %. La profonde modification du couvert végétal induit un changement de redistribution de l'eau de pluie à la surface et dans le sous-sol et donc de la recharge de la nappe (Y. Hountondji, 2008). À l'aide de la reconnaissance et la cartographie des unités de paysages à partir des images satellitaires, une analyse sur le long terme est faite afin de mieux cerner les changements environnementaux dans la région sahélienne (D. Brami, 2006). En effet, la première utilisation des Systèmes d'Information Géographique (SIG) en relation avec le couvert végétal remonte aux débuts de la technologie des SIG dans les années 1960 et 1970. À l'époque, les applications liées au couvert végétal étaient principalement axées sur la cartographie et la surveillance environnementale. Aux besoins classiques de suivi des aménagements forestiers et de communication entre les différents acteurs de la filière « forêt-bois », s'ajoutent une volonté de la part des responsables de la planification de disposer d'informations sur l'évolution qualitative et quantitative des ressources forestières, à différentes échelles de temps et d'espace (E. Andre et al., 2004). Les techniques de cartographie et d'estimation de la ressource à partir de la télédétection évoluent dans une perspective de produire aux gestionnaires, ou à des fins de recherche et développement, une information suffisamment précise et exploitable. Aux technologies du domaine optique qui s'améliorent pour la cartographie et la distinction des essences, s'ajoutent maintenant celles du Lidar et du Radar orientées sur l'amélioration des méthodes pour fournir des données spatialisées sur la hauteur et la densité de la forêt, et donc d'estimation des volumes de bois (V. Cheret, 2016). À travers l'opération de télédétection spatiale appliquée à la recherche géographique en milieu tropical aride et semi-aride, les images spatiales présentent l'usage qui peut être fait des données issues de la télédétection en vue de l'inventaire général de territoires vastes et encore insuffisamment connus dans certains de leurs aspects (Y. Poncet, 1986).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe