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Dynamique du couvert végétal autour de la ville de Niamey dans un rayon de 75 km


par Abdoulaye Ayouba HamzaB
Université Abdou Moumouni - Master Professionnel en Aménagement du Territoire et Développement Durable 2023
  

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3.3. Couvert végétal et usages du sol depuis 1990

La zone d'étude dispose d'un couvert végétal relativement abondant dans les années 1990 qui en fait une des capitales la plus boisée de la sous-région, même si ces formations boisées, naturelles ou artificielles sont le plus souvent très dégradées et ne fournissent du bois qu'aux populations des quartiers et villages périphériques qui y sont rattachés (SADCD-N, 2017). Le couvert végétal, qui constitue un élément essentiel des écosystèmes terrestres, subit des altérations significatives comme le démontre l'analyse de la carte 3 qui fait la comparaison de l'année 2000 à celle de 2010. Cette dégradation peut être d'origine anthropique, lorsque les activités d'entretien sont interrompues (O. Salek Seidi, 2023). Il ressort de l'analyse de la figure 3 que l'indice de végétation a connu une régression de 1990 jusque en 2010 mais à partir de 2015 on assiste à un retour du couvert végétal cela est dû aux actions entreprises par

l'Etat et les partenaires techniques et financiers. Plusieurs travaux de recherche ont démontré que les ouvrages de CES-DRS contribuent de manière significative à la régénération du couvert végétal dans les régions où ils sont mis en oeuvre. Cela confirme notre analyse de la carte 6 qui présente les effets des actions de récupération des terres sur l'espace en 2020. Lorsqu'on examine la période allant des années 1990 à 2010, période où les ouvrages de CES-DRS n'étaient pas encore largement présents, on constate une régression progressive du couvert végétal. Cependant à partir de 2010, l'État et ses partenaires ont intensifié la mise en place de ces ouvrages dans notre région d'étude. L'analyse des cartes 2 et 3, nous a offert un aperçu plus clair des évolutions dans les usages des terres de 1990 à 2010. Comme le souligne H. Sani Ousmane (2022), la croissance de la population a exercé une pression croissante sur les ressources naturelles, ce qui s'est traduit par l'expansion des zones cultivées. Cette situation a été à l'origine de la progressive disparition des jachères et de formations végétales précieuses telles que les forêts, les savanes arbustives, les fourrées rupicoles, et même les aires protégées. Selon les analyses des cartes 4 et 5, un phénomène réjouissant s'observe : un retour de la végétation. Cette reprise ne résulte pas uniquement de l'augmentation des précipitations, mais aussi des efforts soutenus de restauration du couvert végétal. Cette tendance est encourageante à bien des égards, et elle est appuyée par des données précises. Pour mieux comprendre l'ampleur de ce phénomène, examinons quelques chiffres. En 1990, la superficie des formations forestières (hors formations de bas-fonds et de plateaux) avait été estimée à 2.438.100 hectares (SDAN, 1990). Cependant, grâce à des méthodologies plus précises, notamment l'utilisation de la télédétection, une évaluation plus récente indique qu'en 2015, la superficie des formations de bas-fonds (FRB) et de plateaux (FCP) s'élevait à 3.057.625 hectares. Cela représente près de 0,6 million d'hectares de plus que l'évaluation de 1990 selon le rapport d'Atelier de Présentation du Schéma Directeur d'Approvisionnement en Combustibles Domestiques de la ville de Niamey (SDACD-N, 2016). Ces chiffres révèlent une nette tendance au reverdissement et à la restauration du couvert végétal. Ils indiquent que les actions de préservation de l'environnement et de restauration des formations végétales ont été couronnées de succès, contribuant ainsi à l'expansion de la couverture végétale dans la région. Cela revêt une importance considérable, car une végétation saine favorise la conservation de la biodiversité, l'amélioration de la qualité de l'air et la régulation du climat. De plus, les travaux de I. Bouzou Moussa et al., (2021), menés en zone classée, révèlent une tendance au reverdissement encore plus marquée, avec une augmentation d'au moins 500 % de l'indice de la végétation. Ces résultats soulignent l'efficacité des efforts de restauration du

couvert végétal dans les zones sensibles, tout en démontrant l'impact positif sur la restauration de l'écosystème local et confirme l'analyse de la période 2015-2020 présentée par la carte 6.

En somme, ces données montrent que les actions de restauration du couvert végétal ont un effet tangible sur l'environnement, renforçant ainsi la nécessité de poursuivre les initiatives pour maintenir et améliorer notre patrimoine naturel, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique et à la préservation de la biodiversité.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery