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Dynamique du couvert végétal autour de la ville de Niamey dans un rayon de 75 km


par Abdoulaye Ayouba HamzaB
Université Abdou Moumouni - Master Professionnel en Aménagement du Territoire et Développement Durable 2023
  

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Chapitre III : Discussion des résultats

Dans le chapitre précédent, sont présentés les résultats issus de la méthodologie utilisée. Ainsi, l'analyse climatique, les entretiens, la réalisation des cartes d'occupation et d'utilisation de sol et l'analyse des sites de récupération des terres avaient constitué les éléments clés de cette méthodologie qui a permis d'aboutir à ces résultats qui sont discutés dans le présent chapitre.

3.1. Pluviométrie et exploitation de la réserve forestière.

3.1.1. Variabilité pluviométrique dans la zone d'étude

Les résultats auxquels est parvenue la présente étude viennent appuyer ou confirmer ceux obtenus par les recherches antérieures.

Le climat et la croissance démographique associés aux modes d'exploitation du milieu rural agissent pour déterminer un gradient nord-sud de différenciation et de dégradation des unités de végétation (I. Chaïbou 2008). L'analyse des données pluviométriques sur la période s'étendant de 1981 à 2010 révèle un déficit significatif des précipitations dans la zone en question, mettant en évidence une détérioration constante des conditions pluviométriques dans la région sahélienne depuis les années 1980. Cette évolution est d'une importance capitale pour comprendre les enjeux liés aux changements climatiques et à l'exploitation de la végétation dans cette région. Les observations de Courel (1984) pointent du doigt le déficit pluviométrique persistant qui a marqué les années 1968-1983 comme l'une des principales causes de l'état précaire des milieux sahéliens en 1983. Cependant, il souligne également que cette situation découle en partie de l'exploitation séculaire de ses terres, mettant en lumière l'impact cumulatif de facteurs humains et environnementaux. Ces constatations sont partagées dans les recherches de P. Ozer et al, en 2005, menées au Niger. Ils ont comparé les isohyètes entre la période dite humide de 1950 à 1967 et la période de sécheresse de 1968 à 1985, révélant une diminution généralisée des précipitations. Cette réduction se manifeste par un retrait significatif des courbes isohyètes vers le Sud, s'étendant sur une distance impressionnante de 200 kilomètres. Cette régression de la limite géographique des précipitations a eu des répercussions majeures sur la végétation, et la vie quotidienne des habitants de la région. Par ailleurs, selon les observations de I. Lona (2010), il est clair que le cumul annuel des précipitations de 1990 à nos jours est marqué par une forte variabilité. Au cours de cette décennie, la pluviométrie a globalement montré une tendance à la baisse, comme en attestent diverses recherches menées par L. Seguis et al., (2003) et par A. Ali et al.,

(2009). Cette variabilité se caractérise par une alternance abrupte entre les années humides et les années sèches. Ces fluctuations climatiques confirment l'analyse de la période 1981-2010, qui démontre une régression significative de la pluviométrie dans notre zone d'étude.

Après cette période dite déficitaire, on assiste à un retour de la pluviométrie dans la zone pour la période 1990-2020. Il ressort de notre analyse pour la période 1990-2020, que le cumul annuel a connu une augmentation significative, ce phénomène a été observé par plusieurs chercheurs (M. Bahari Ibrahim et al., 2014). Du même auteur, au cours de la période récente, de 1990 à 2013, des indices climatiques essentiels ont montré une nette amélioration, comme le met en évidence le calculés à travers l'application RClimdex. Egalement dans le même ordre d'idée, M. Malam Abdou (2007) ajoute que, bien que tous les cumuls annuels ne dépassent pas la moyenne centennale (fixée à 563,05 mm), une tendance générale indique une relative amélioration des précipitations. A. Ali e & T. Lebel, 2009 et A. Bodian, 2014 signalent également une reprise notable de la pluviométrie dans cette région. Ce qui confirme notre analyse sur la période 1990-2020.

Le changement climatique, avec ses répercussions sur les variations pluviométriques, a provoqué un bouleversement profond du système environnemental, perturbant ainsi la croissance normale des écosystèmes comme le souligne A. Boubacar Na-Allah (2014). Ces variations significatives des précipitations ont eu des répercussions néfastes sur l'environnement. Dans le même ordre d'idées, T . Vischel et al., (2015) soulignent que dans la région du Sahel, les précipitations revêtent une importance cruciale pour les préoccupations environnementales et sociétales.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams