WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dynamique du couvert végétal autour de la ville de Niamey dans un rayon de 75 km


par Abdoulaye Ayouba HamzaB
Université Abdou Moumouni - Master Professionnel en Aménagement du Territoire et Développement Durable 2023
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.4. Interaction entre dynamique du couvert végétal et facteurs mises en cause

En 1990, le secteur Nord affichait une dégradation de la couverture végétale, et cela était attribuable à plusieurs facteurs, dont le premier est la pluviométrie. La crise climatique qui a débuté à la fin des années 1960 a eu un impact important dans notre zone d'étude, en particulier dans le secteur Nord qui est le plus peuplé. La pluviométrie moyenne dans les stations de Gothèye et Banizoubou entre 1971 et 1990 était seulement de 359 mm, ce qui a entraîné la dégradation du couvert végétal dans cette région. De plus, les activités humaines, telles que l'agriculture et la coupe de bois à petite échelle, ont contribué à la destruction de la couverture végétale.

Le secteur Sud a connu une dégradation moins significative, bien qu'il ait été touché par la sécheresse au cours de la période 1971-1990. La pluviométrie moyenne dans les stations de Say et Torodi était de 538 mm, supérieure à celle du secteur Nord, expliquant ainsi la meilleure préservation du couvert végétal. De plus, le secteur Sud était moins affecté par les activités humaines que le Nord.

Cependant, le décret n°76/141/PLMS/MDR du 22 août 1976 a contribué à la dégradation de la couverture végétale en autorisant le déclassement d'une partie de la réserve totale de faune de Tamou pour son exploitation agricole par les populations sans terre du Nord de la région de Tillabéry, en raison de la sécheresse des années 1973-1974. La situation s'est encore détériorée dans les années 2000. Le NDVI qui était de 0,058 en 1990, est tombé à 0,049 en 2000. Malgré un retour de la pluviométrie, la végétation a continué à régresser en raison d'une forte anthropisation de la région. La croissance démographique rapide, avec un taux de croissance de 3,1 % en 2001, a eu un impact considérable sur l'environnement, favorisant la colonisation des terres pour l'agriculture. L'opération "ayi noma" a attiré la population vers la zone périphérique du parc national du W du Niger, au détriment de la conservation de la couverture végétale. En 2010, la situation s'est encore aggravée en raison de plusieurs facteurs, notamment, la forte anthropisation, le recul de la pluviométrie dans les deux secteurs (Sud et Nord), et la situation sécuritaire dans l'extrême Nord, qui a entravé les activités de la population, telles que la coupe de bois pour la commercialisation et l'agriculture. La

57

dégradation a été plus prononcée dans le secteur Sud, où entre 1990 et 2010, la savane arborée régulière a perdu 79% de sa superficie au profit d'autres unités. Il a fallu attendre les années 2005-2008 pour que la question de la dégradation de l'environnement attire l'attention des ONG et les projets qui ont intensifié les actions de récupération des terres. Les résultats de ces efforts commencent à être visibles à partir de 2015.

La création des marchés du bois, la multiplication des ouvrages de récupération des terres, la prise de conscience généralisée, le retour de la pluviométrie et la situation sécuritaire dans le secteur Sud et l'extrême Nord ont contribué au retour de la couverture végétale, en particulier dans le secteur Sud. Cependant, la situation du secteur Nord reste préoccupante, malgré le nombre important d'ouvrages de récupération, et n'a pas connu du changement significatif de tendance par rapport à la période de 1990 à 2010.

Ces observations soulignent l'importance de la conservation de la couverture végétale, la nécessité d'une gestion durable des ressources naturelles, et l'impact des facteurs environnementaux, climatiques et humains sur l'évolution du paysage dans la région.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand