IV-3-2- L'existence des revues scientifiques à
la GBU
Les revues scientifiques constituent cette typologie de
documents à parution régulière suivant une
périodicité déterminée. Cette
périodicité conditionne aussi la validité leurs contenus
dans le temps. Pour une revue annuelle comme Les incunables, le
contenu d'un numéro devient moins important un an après sa
publication et pour une revue comme Nature c'est une semaine
après. D'où la nécessité pour les
bibliothèques de souscrire à un abonnement et de constituer des
collections de revues. Cela, afin de répondre à la demande des
enseignants, chercheurs et étudiants, qui sont en quête
d'informations de pointe pour enrichir leurs travaux.
Cependant, lorsque les collections de la bibliothèque
sont vieilles comme à la GBU les enseignants et les chercheurs (dont le
rôle est de produire de nouvelles connaissances), jugent
généralement qu'il n'y a pas de revues parce qu'ils ne trouvent
pas leur compte. C'est ce qui pourrait expliquer l'avis des enseignants et
enseignants-chercheurs enquêtés par entretien et questionnaire
lorsqu'ils affirment qu'il n'y a pas de revues scientifiques dans cette
structure. Les données du tableau VIII nous en apportent des
précisions.
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Les bibliothécaires de la GBU, ont eu, pour leur part
un avis partagé. Comme nous le montre les résultats du tableau
XVII, 62,50% d'entre eux disent qu'il en existe contre 37,50% d'avis
contraire.
IV-3-3- La consultation des revues scientifiques
Les collections d'une bibliothèque ne sont
consultées par les usagers que dans la mesure où elles
répondent à leur demande d'information. Ceci étant, la
bibliothèque doit constituer son fonds documentaire en fonction des
profils de ses utilisateurs, profils auxquels il faut adjoindre des besoins
variés qui évoluent de façon permanente. Pour cela, la
constitution du fonds documentaire, devra couvrir une grande
variété de documents, surtout les revues scientifiques pour le
cas des bibliothèques universitaires ou spécialisées
telles que la Grande Bibliothèque Universitaire.
Les revues scientifiques sont considérées comme
des documents privilégiés de la communication scientifique. Et,
en raison de leur importance, les bibliothèques universitaires en font
une préoccupation fondamentale. C'est ainsi, qu'elles renouvellent leurs
abonnements pour développer leurs collections de revues et en accroitre
le taux de consultation.
Bien qu'il y ait des revues scientifiques à la Grande
Bibliothèque Universitaire, la vieillesse de titres existants
décourage les usagers et ne suscite plus d'engouement des
bibliothécaires qui ne s'y intéressent plus. C'est ce qui est
ressorti de la majorité de nos entretiens passés avec eux.
D'ailleurs, il n'existe à ce jour, aucun document faisant état
des consultations des revues scientifiques, comme l'évoque la cheffe du
service de la documentation et de l'assistance bibliographique Mme Eulalie
Issombo. Cette réalité est également confirmée par
les données des tableaux IX et XVI. Les usagers disent en effet, ne pas
y avoir déjà consulté des revues scientifiques (soit
66,42%), de même qu'une grande partie des bibliothécaires (soit
65,50%) affirment ne pas avoir déjà reçu d'usagers pour ce
besoin.
IV-3-4- Le déséquilibre entre les revues
scientifiques et les autres types de documents dans les collections de la
GBU
L'offre de la Grande Bibliothèque Universitaire couvre
une quantité assez considérable de ressources documentaires
suivant les disciplines enseignées à l'Université Marien
Ngouabi. Cette offre couvre principalement les travaux d'études et
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de recherche avec, à ce jour un total de onze mille
cent vingt-six (11126) mémoires et thèses (service des travaux
d'étude et de recherche) ; sept-mille-sept-cent-cinquante (7750),
ouvrages (service de la documentation et de l'assistance bibliographique).
Toutefois, la bibliothèque n'a pas d'offre en revues scientifiques
quoiqu'il y ait quelques titres dans chaque salle de lecture. Des titres dont
nous avons choisi de ne pas représenter les chiffres ici, en raison de
leur vieillesse ou simplement du fait qu'ils ont été acquis par
don.
Quoiqu'ils soient souvent d'un apport salvateur, les dons
n'aident pas à construire une collection de documents répondant
exactement aux besoins exprimés. Un document jugé pertinent par
son donateur peut s'avérer inutile à l'usager. C'est
précisément ce qui fait que l'offre de la GBU en
général, soit jugée insatisfaisante ou sans grande valeur
utilitaire par nos enquêtés, même si ces revues peuvent
constituer de bonnes archives ou servir valablement dans les recherches
rétrospectives. Cette interprétation est confirmée par les
chiffres des tableaux X et XVII, avec un taux de réponses de 95,61% pour
les usagers et 62,50% pour les bibliothécaires.
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