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Les revues scientifiques à  la grande bibliothèque universitaire de Brazzaville.


par Sieg Roldan Comblas KOUMBAT
Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Master professionnel Sciences et Techniques de la Communication  2018
  

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IV-3-2- L'existence des revues scientifiques à la GBU

Les revues scientifiques constituent cette typologie de documents à parution régulière suivant une périodicité déterminée. Cette périodicité conditionne aussi la validité leurs contenus dans le temps. Pour une revue annuelle comme Les incunables, le contenu d'un numéro devient moins important un an après sa publication et pour une revue comme Nature c'est une semaine après. D'où la nécessité pour les bibliothèques de souscrire à un abonnement et de constituer des collections de revues. Cela, afin de répondre à la demande des enseignants, chercheurs et étudiants, qui sont en quête d'informations de pointe pour enrichir leurs travaux.

Cependant, lorsque les collections de la bibliothèque sont vieilles comme à la GBU les enseignants et les chercheurs (dont le rôle est de produire de nouvelles connaissances), jugent généralement qu'il n'y a pas de revues parce qu'ils ne trouvent pas leur compte. C'est ce qui pourrait expliquer l'avis des enseignants et enseignants-chercheurs enquêtés par entretien et questionnaire lorsqu'ils affirment qu'il n'y a pas de revues scientifiques dans cette structure. Les données du tableau VIII nous en apportent des précisions.

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Les bibliothécaires de la GBU, ont eu, pour leur part un avis partagé. Comme nous le montre les résultats du tableau XVII, 62,50% d'entre eux disent qu'il en existe contre 37,50% d'avis contraire.

IV-3-3- La consultation des revues scientifiques

Les collections d'une bibliothèque ne sont consultées par les usagers que dans la mesure où elles répondent à leur demande d'information. Ceci étant, la bibliothèque doit constituer son fonds documentaire en fonction des profils de ses utilisateurs, profils auxquels il faut adjoindre des besoins variés qui évoluent de façon permanente. Pour cela, la constitution du fonds documentaire, devra couvrir une grande variété de documents, surtout les revues scientifiques pour le cas des bibliothèques universitaires ou spécialisées telles que la Grande Bibliothèque Universitaire.

Les revues scientifiques sont considérées comme des documents privilégiés de la communication scientifique. Et, en raison de leur importance, les bibliothèques universitaires en font une préoccupation fondamentale. C'est ainsi, qu'elles renouvellent leurs abonnements pour développer leurs collections de revues et en accroitre le taux de consultation.

Bien qu'il y ait des revues scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire, la vieillesse de titres existants décourage les usagers et ne suscite plus d'engouement des bibliothécaires qui ne s'y intéressent plus. C'est ce qui est ressorti de la majorité de nos entretiens passés avec eux. D'ailleurs, il n'existe à ce jour, aucun document faisant état des consultations des revues scientifiques, comme l'évoque la cheffe du service de la documentation et de l'assistance bibliographique Mme Eulalie Issombo. Cette réalité est également confirmée par les données des tableaux IX et XVI. Les usagers disent en effet, ne pas y avoir déjà consulté des revues scientifiques (soit 66,42%), de même qu'une grande partie des bibliothécaires (soit 65,50%) affirment ne pas avoir déjà reçu d'usagers pour ce besoin.

IV-3-4- Le déséquilibre entre les revues scientifiques et les autres types de documents dans les collections de la GBU

L'offre de la Grande Bibliothèque Universitaire couvre une quantité assez considérable de ressources documentaires suivant les disciplines enseignées à l'Université Marien Ngouabi. Cette offre couvre principalement les travaux d'études et

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de recherche avec, à ce jour un total de onze mille cent vingt-six (11126) mémoires et thèses (service des travaux d'étude et de recherche) ; sept-mille-sept-cent-cinquante (7750), ouvrages (service de la documentation et de l'assistance bibliographique). Toutefois, la bibliothèque n'a pas d'offre en revues scientifiques quoiqu'il y ait quelques titres dans chaque salle de lecture. Des titres dont nous avons choisi de ne pas représenter les chiffres ici, en raison de leur vieillesse ou simplement du fait qu'ils ont été acquis par don.

Quoiqu'ils soient souvent d'un apport salvateur, les dons n'aident pas à construire une collection de documents répondant exactement aux besoins exprimés. Un document jugé pertinent par son donateur peut s'avérer inutile à l'usager. C'est précisément ce qui fait que l'offre de la GBU en général, soit jugée insatisfaisante ou sans grande valeur utilitaire par nos enquêtés, même si ces revues peuvent constituer de bonnes archives ou servir valablement dans les recherches rétrospectives. Cette interprétation est confirmée par les chiffres des tableaux X et XVII, avec un taux de réponses de 95,61% pour les usagers et 62,50% pour les bibliothécaires.

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