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Les politiques d'aménagement urbain à  Tchibanga. Quelle place pour les outils d'aménagement dans le contenu d'une leçon de géographie en classe de 1ère.


par Roland Régis Armel MOUSSAVOU
Ecole Normale Supérieure de Libreville Gabon - Master II 2019
  

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4. Travaux antérieurs

L'urgence de régler les problèmes d'occupation des sols en milieu urbain a hissé l'aménagement des villes africaines au rang des préoccupations majeures du monde contemporain. Pour preuve, plusieurs études récentes consacrées aux problèmes de vie dans les villes africaines ont enrichi les réflexions.

La nécessité de mieux gérer l'installation des populations en milieu urbain meuble les discours des dirigeants, des travaux universitaires et publications de tous genres. C'est donc à juste titre que les chercheurs ont manifesté un grand intérêt à la question.

En effet, en 1993,Tribillon dans Nouveau manuel d'aménagement foncier a eu à faire l'observation selon laquelle deux mutations profondes traversent le continent Africain, qu'il s'agisse de son urbanisation accélérée ou du processus de démocratisation et de décentralisation en matière de gestion des affaires locales. Il nous propose de dépasser l'urbanisme pionnier d'origine fondé sur deux principes classiques selon lesquels « l'aménagement foncier précède le peuplement et l'organise » et « l'aménageur public a le monopole de la production et de la distribution du sol à bâtir ». Nous épousons son point de vue car, nous pensons que l'urbanisation doit précéder l'installation des populations car la terre appartient à l'Etat qui en assure la distribution.

Mais F. Allogho-Nkoghe en 2013 dans quartiers informels et politiques de la ville : Les logiques d'aménagement à Libreville (Gabon) pense que « les modèles urbains africains découlent du système colonial. Les villes des pays anglophones sont des tentatives de reproduction du modèle anglais, tout comme les villes des pays francophones s'inspirent du modèle français ». Nous

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observons s'agissant du dernier exemple que dans le modèle francophone, la ville est marquée par un centre où se concentre l'essentiel des équipements et des infrastructures, au détriment d'une périphérie où tout service ou tout équipement font défaut. Il ajoute en citant G. Massiah et J.-F Tribillon qu'ils désignent en 1988 par « charte de l'urbanisme et de la politique urbaine coloniale »

Par ailleurs, dans un document de travail, publié en 1995, «Quel cadastre pour quoi faire ?: Le cas du Gabon», Comby aborde le problème en nous faisant remarquer que ni les mairies, ni l'administration de l'urbanisme ne semblent disposer de plans sur lesquels seraient portées les réservations foncières à opérer pour la réalisation des équipements publics futurs et en premier lieu pour le tracé des voiries. La législation prévoit certes la réalisation de schémas directeurs et de plans d'occupations de sols (POS), mais il semble n'en exister aucun pour l'instant. D'où l'occupation anarchique de l'espace par les populations. Allogho-Nkoghe corrobore ses propos quand il écrit en 2006 dans Politique de la ville et logiques d'acteurs. A la recherche d'alternatives d'aménagement pour les quartiers informels de Libreville (Gabon), cette absence de maitrise par le foncier ou par l'urbanisme est naturellement responsable de l'anarchie qui règne dans les quartiers d'extension (...) les édifices sont implantés sans aucun contrôle, aucun ordre, sans laisser d'emprises pour les voiries futures ou les autres infrastructures.

C'est ainsi que soucieux des problèmes qui minent les villes Gabonaises, le Ministère de la Planification, de la Programmation, du Développement et de l'Aménagement du Territoire (MPPDAT) a rédigé la stratégie de développement urbain (2001), par le biais du Projet d'Ajustement et de Planification des Secteurs Urbains et des Transports (PAPSUT) en plusieurs volumes.

Dans ce document le Gabon repense la politique urbaine eut égard aux problèmes de développement urbain auquel il est confronté. C'est pourquoi nous pensons que le nouveau cadre global de politique veut rompre avec le passé par le désengagement progressif de l'État du secteur productif et l'introduction du libéralisme qui veut se traduire dans le secteur urbain par la mise en oeuvre d'une politique de décentralisation en vue d'insuffler une dynamique nouvelle dans la gestion et la résolution des problèmes des villes.

Aussi, savons-nous que le développement urbain ne peut être durable que s'il s'appuie sur une gestion de proximité, corollaire à la décentralisation qui offre des opportunités auxquelles peuvent accéder de nombreux acteurs.

Toutefois, l'Etat se doit d'avoir un regard dans l'application d'une décentralisation dans le secteur urbain par un suivi, un contrôle et une évaluation. Disposer les moyens conséquents à nos collectivités locales pour la mise en oeuvre d'une décentralisation plus efficace et efficiente.

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En vue de confirmer ou d'infirmer les hypothèses sues mentionnées plus haut, la méthodologie suivante a été adoptée.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille