4.3. Introduction du contrat Etat-ville de Tchibanga
L'introduction de la notion de « contrat de ville »
par la Banque mondiale dans sa collaboration avec le Gabon est
considérée comme un outil permettant de préserver et de
mettre au point des méthodes qui permettent d'opérer un
redressement générale de la gestion municipale,
d'améliorer les relation avec la tutelle, et de faire des choix
satisfaisant en termes d'investissements.
« Ce contrat est un accord contractuel signé
entre l'Etat et la municipalité de Tchibanga qui définit les
engagements réciproques relatifs aux investissements en infrastructures
et les améliorations recherchées que les municipalités
s'engagerons à effectuer en retour. Le contrat servira à
clarifier les rôles et les responsabilités de chaque partie, non
seulement au regard de la mise en oeuvre des investissements du projet, mais
également d'un renforcement de gestion municipale que l'autorité
local s'engage à opérer en échange
d'investissement28 ».
Dans les faits, les contrats de ville présentent une
approche normalisée des déficits et des handicaps des habitants,
ces handicaps étant dans la plupart des cas rapportés au
territoire.
28 Valéry Garandeau (2008) : Le contrat de
ville, un nouvel outil de la gouvernance locale au Gabon, in Les politiques
d'aménagement du territoire au Gabon : Problèmes et
perspectives, PP 187-188.
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« La mise en place de ces difficultés
particulières donne une connotation spécifique aux
représentations de l'habitant et contribue à définir des
priorités29 ».
A la suite à tout ce qui précède, nous
constatons une inexistence de documents de planification devant régir
l'occupation de l'espace urbain de Tchibanga car le seul qui a existé
date 1984. Il s'ensuit pour la présente étude que
l'hypothèse 1 qui nous emmènerait à supposer que c'est
l'absence des politiques d'aménagement de l'espace urbain à
Tchibanga qui est à l'origine de l'occupation anarchique est
vérifiée.
29 P.Crozet, F. Rangeon, (2006), Le public dans les
contrats de ville : habitant, citoyen ou client ? In : politiques et
management public, vol 24, n°4, p 22.
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