2.2. Entretien avec le premier adjoint au Maire
C'est en cette matinée du 11 juin qu'un entretien nous
a été accordé par le premier adjoint au maire. Les qui
suivent expose les moments forts de cet entretien.
En effet de l'entretien que nous avons eu avec le premier
adjoint au maire en la personne de Monsieur Maganga Bounda Daniel il en ressort
« qu'en temps normal, les services du cadastres et de l'urbanisme sont
les bras séculiers de la mairie et déplore le fait que les
services de ses services exclus la mairie dans l'attribution des parcelles et
sollicite la mairie juste pour venir casser, faisant allusion à la BSUC
». Il poursuit en disant : « de nos jours, nous constatons
que la mairie devient le faire valoir des services du cadastre et de
l'urbanisme ce qui n'est pas normal dans un pays de droit ».
« Avant la collaboration était nette entre la mairie et le
cadastre et que les maires ne se plaignaient pas d'être locataire sur
leur territoire. Mais au cas par cas, il y a une sincère collaboration
avec le directeur du cadastre ici à Tchibanga »
Par le passé l'attribution de parcelle se faisait lors
de la tenue d'une commission qui se présentait comme suit :
- Le président le maire ;
- Le secrétaire général le directeur
du cadastre et de l'urbanisme
- Et les membres étaient les différents
services provinciaux.
Chaque service agissait dans son secteur d'activité
et avant d'attribuer une parcelle, ils demandaient aux populations s'il n'y a
pas litige. Mais de nos jours cette méthode de travail n'existe plus
dixit monsieur le premier adjoint au maire de la commune de Tchibanga en
fustigeant au passage la création de l'ANUTTC. Par le passé,
« le maire était le président dans l'attribution des
parcelles mais que cette prérogative a été
cédé à l'ANUTTC et qu'un partie cette agence est à
l'origine de cette cacophonie que nous observons ».
Somme toute, cette situation de l'absence de synergie entre
les services de l'urbanisme et du cadastre accentue les difficultés de
gestion urbaine et contribue à la dégradation du cadre de vie des
populations. En effet, les deux entités amorcent des opérations
d'extensions urbaines séparément. Ceci pose notamment les
questions relatives à la réservation des espaces pour les
nouveaux équipements et rend difficile le financement des
équipements de base dans ce contexte de décentralisation.
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2.3. Relation entre les différents services
chargés de la gestion urbaine
Des relations que la direction provinciale entretien avec les
services de la mairie, il en ressort qu'ils ont mené une étude
tripartite avec la Direction de l'Aménagement du territoire et de la
mairie en vue de « séquestrer » des zones pour étendre
la ville et se constitué ainsi des réserves foncières.
Dans la logique des faits actuels il n'existe aucune synergie
entre les directions qui sont en charge de l'aménagement de la ville de
Tchibanga.
Tout au long de notre séjour nous avons établir
que l'évolution du périmètre urbain se fait au gré
des occupations conduites par la Direction de l'urbanisme et du cadastre mais
aussi au gré des squatters avec tous ses corollaires une extension non
maitrisée et non orientée. La tendance d'extension actuelle est
beaucoup plus accentuée dans le 1er arrondissement.
Il nous a été dit au passage que ses services ne
disposent pas de moyens pour réaliser des opérations de
lotissement.
En somme, il en ressort de notre étude de l'absence
d'un cadre de concertation entre les principaux acteurs urbains que sont la
Direction provinciale de l'habitat, de l'urbanisme et du cadre de vie de la
Nyanga et la Mairie de Tchibanga.
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