3. Structuration de l'espace urbain à
Tchibanga
Du point de vue de la structuration de l'espace urbain, on
peut affirmer qu'en dehors du centre-ville ayant fait l'objet de quelques
précautions en matière de gestion de l'espace, il n'existe aucune
norme en matière du parcellaire dans les deux arrondissements, que dans
l'ensemble de la ville. En effet, la plupart des parcelles ne disposent pas de
clôtures, sont de tailles variables et sont orientées dans toutes
les directions. Elles sont implantées sans aucun ordre urbanistique,
sans laisser d'emprises, ni pour la voirie et encore moins pour les
infrastructures sociocommunautaires dont les populations ont tant besoin.
In fine, les principales contraintes liées à
l'urbanisme de la ville de Tchibanga sont entre autre une inexistence de
documents de planification urbaine et dont la conséquence
immédiate est une urbanisation anarchique et un sous équipement
des quartiers périphériques.
La conséquence est manifestement l'occupation
anarchique de l'espace urbain a été le principal mode
d'occupation. Elle laisse au paysage urbain une image peu reluisante telle que
le présente la commune ladite ville.
3.1. Voies urbaines
Cette partie avec son titre évocateur consiste à
présenter les voies urbaines de la ville. En effet, le réseau
routier de la commune de Tchibanga est composé essentiellement de deux
types de voies qui se caractérisent par :
- des voies bitumées ;
- des voies en latérites ou non bitumées.
3.1.2. Voies bitumées
Cette voirie urbaine comprend un linéaire de voies
revêtues en bitume évalué à 12,5 Km dans le
1er Arrondissement et un linéaire de voies revêtues de
10,50 Km dans le 2ème Arrondissement soit un linéaire
bitumé communal de 22,55 Km26.
Les trottoirs sont inexistants dans l'ensemble de la voirie et
le phénomène de l'érosion qui tend à faire son
apparition aux abords de celle-ci. Nous avons aussi remarqué la
présence des hautes herbes qui réduise l'emprise de la route. Une
des particularités du réseau routier urbain est presque
l'inexistence des trottoirs (photos 5 et 6). L'occupation anarchique des
quelques trottoirs existants par les petits commerçants et des places de
stationnement et si elles existent ne sont que dans un sens pose
d'énormes difficultés, rendant la circulation alternée sur
les artères de voies secondaires.
Photo 5 : Axe Bibora Minzanzala Photo 6 : Axe carrefour
Saint Joseph carrefour commercial
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Cliché : Moussavou, Janvier 2019
Cliché : Moussavou, Janvier 2019
26 PDL de Tchibanga (2017-2021), Février 2017
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3.1.3. Voies en latérites
Elles constituent essentiellement la voirie secondaire. Leur
état est souvent défectueux et présente des emprises
étroites. Elles permettent d'accéder aux différents
quartiers.
Les linéaires des voies en terres dans le
1erArrondissement s'évaluent à 21,75 Km et à
23, 20 Km dans le 2ème arrondissement, soit un
linéaire total de 45 Km27. Ces voiries sont
généralement obstruées par de très hautes herbes.
Elles sont constamment dégradées surtout en saison des pluies
suite aux ruissellements des eaux de pluies et par l'absence des caniveaux pour
l'évacuation de ces eaux. Cette situation inconfortable rend difficiles
les déplacements des riverains. Leur entretien incombant à la
Mairie requiert de grands moyens en termes d'engins lourds mais
également en ressources humaines qualifiées et non
qualifiées.
Photo 7: Route non bitumée au quartier Photo 8:
Intersection des voies non bitumées
Minzanzala
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Cliché : Moussavou, Janvier 2019
Cliché : Moussavou, Janvier 2019
La photo 8 présente une route en latérite qui
est envahie de hautes herbes et ne possédant pas de caniveau limitant
ainsi sa desserte en saison de pluies
Par ailleurs on peut noter la catégorie des nouvelles
voies en création : Elles constituent les routes nouvellement
créées par des particuliers et qui ne rentrent pas en ligne de
compte dans le linéaire de voirie. Notons enfin que les
différences majeures à noter sont essentiellement fonction de la
qualité des dessertes et des infrastructures qui expliquent à la
fois, l'insuffisance de planification, l'inégalité des revenus et
le processus historique du développement de la ville. Nous avons
remarqué la dégradation des voies en terres due à
l'érosion, une insuffisance des capacités
27 PDL de Tchibanga (2007-2021), février 2017, P 19.
d'entretien des voies en terre qui est du à l'absence de
l'entretien du parc de matériels lourds que possède la mairie
(photos 9 et 10).
Les difficultés d'accès dans les nouveaux
quartiers, l'absence des ouvrages d'art, l'insuffisance pour ne pas dire
l'inexistence des panneaux de signalisation sont autant des problèmes
qui minent la ville de Tchibanga.
Or de nos enquêtes il en ressort que les habitants veulent
plus des voies bitumées.
Photo 9: un engin lourd servant de casse Photo 10: Parc
automobiles de la mairie
pour les pièces de rechange
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Cliché : Moussavou, Janvier 2019
Cliché : Moussavou, Janvier 2019
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