La Corée du nord et la menace nucléaire contre les états-Unis et leurs alliés de la région de l’Asie est, la Corée du sud et le Japon.par Charmante Mubali Lubula Université de Lubumbashi - Licence en Relations internationales 2014 |
3.4. Les Etats-Unis d'Amérique et la sécurité du JaponAprès la défaite du Japon à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les Etats-Unis ont occupé le territoire. Pendant cette occupation 1945-1952 les anciens dirigeants sont chasées ou pendus et des réformes sont lancées : nouvelle constitution, réforme agraire, établissement des libertés politiques et syndicales, nouveau code civil. Un régime démocratique est mis en place, mais pour faciliter l'occupation, Washington décide de garder l'empereur, tout en le dépouillant du pouvoir. Cependant, le développement de la guerre froide en Asie et la progression des forces communistes qui prennent le pouvoir en Chine 1er octobre 1949, constitue une menace pour le Japon. La sécurité du Japon est alors assurée par les États-Unis qui y gardent des bases militaires. 123(*) Dans ce contexte d'occupation, le Premier ministre japonais Yoshida Shigeru, propose aux autorités américaines d'accueillir de façon permanente leurs bases militaires sur le territoire japonais. Il négocie cette faveur contre 3 garanties : 1) Recouvrer la souveraineté nationale le plus rapidement possible dans les bonnes conditions 2) S'assurer un accès au marché américains, pour pouvoir vendre des biens, et avoir la possibilité de se concentrer sur le développement économique du pays sans devoir payer le cout d'entretien d'une armée et d'une défense indépendantes ; 3) Profiter des garanties de sécurité contre le communisme dont l'influence grandit alors en Asie. 124(*) Un traité est signé le 8 septembre 1951, entrant en vigueur en 1952. Ainsi les Etats-Unis bénéficient d'une présence militaire à moindre frais dans une Asie orientale déchirée par la Guerre froide. Ils se chargent aussi de « garantir la défense du Japon et de maintenir la sécurité dans l'Extrême Orient » 125(*) . Pour le Japon, dont la Constitution de 1947 interdit d'entretenir des forces armées et de recourir à la guerre, les bases représentent une sorte d'assurance sur la sécurité du territoire. Pour les américains, ces bases sont au coeur de l'accord de sécurité qui les lie au Japon et s'intègrent à la stratégie militaire du pays ; qui s'appuie sur un réseau international des bases qualifié par certains analystes « d'empire ». 126(*) En 2000, les États-Unis avaient 21 000 hommes et 130 avions de combat basés dans l'archipel, sans compter les forces embarquées sur la VIIe flotte, qui utilise les ports japonais. À la même date, les FAD comptaient 262 000 hommes, 1 050 chars, 680 véhicules blindés, 446 hélicoptères, 378 avions et 142 bâtiments de combat, constituant ainsi les forces conventionnelles les plus puissantes et les plus modernes d'Asie. Le budget militaire du Japon est le deuxième du monde depuis la fin de la guerre froide. * 123 Pajon, C., « Comprendre la problématique des bases américains à Okinawa », in Asie Vision n°29, IFRI, Paris, 2010, p 6 * 124 Shaller, M., cité par Céline Pajon, art cit. p 7 * 125 Traité mutuel de sécurité États-Unis-Japon signé en septembre 1951 * 126 Johnson, C., 2004, cité par Pajon, C. art cit, p 8 |
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