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évaluation des activités de facilitation d’accès aux crédits des institutions financières du projet d’élevage (ftf-mltsp) de l’ilri en région de Sikasso dans les communes de Natien et de Farakala.


par Issa Moussa Diarra
Institut Supérieur de Technologies Appliquées (TechnoLAB-ISTA) - Master de Recherche en Management des Projets et des Organisations 2029
  

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2.2.2 Contraintes à l'accès au financement

Elles se situent au niveau du financement lié au secteur agricole en général et de celui des Exploitations Familiales (EF) en particulier qui sont multiples. Un regard des contraintes en rapport avec chaque partie prenante du financement est développé ci-dessus :

? Aux niveaux national et régional,

Malgré que la volonté politique soit annoncée mais, pas suffisamment assumée, on observe :

· Une absence d'options ambitieuses et courageuses et surtout sans engagements fermes avec des actions concrètes ;

·

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De grands mécanismes adoptés qui mettent trop de temps à être opérationnels10 ou avec des procédures trop compliquées pour être réellement efficaces (cas des fonds de garantie régionaux) ;

· Un développement insuffisant de lignes de crédit spéciales favorables aux Exploitations Familiales (EF) en termes de volume, durabilité, accessibilité.

· Un mécanisme de refinancement des institutions financières nationales peu accessible aux petits SFD qui sont les plus proches des EF ;

· Un développement insuffisant de mécanismes et d'outils de facilitation de l'accès (fonds de garantie, de bonification, de refinancement, des subventions aux régions défavorisées dans les pays...) au crédit pour les EF ;

· Une quasi-absence de mécanismes et d'outils de gestion des risques, notamment des risques systémiques (calamités/changements climatiques, épizootie, etc.) ;

· Un développement insuffisant de l'environnement d'affaires: désenclavement, télécommunication, énergie, sécurité, aménagements agricoles, infrastructures marchandes, de stockage, etc. ;

· Des dispositifs de financements Fonds Nationaux de Financement (FNF) peu alimentés (faibles volumes de financement, saupoudrage, etc.) peu efficaces avec un faible accompagnement (forts impayés) et peu durables (peu appropriés des bénéficiaires finaux qui ne sont pas toujours impliqués dans la constitution des ressources). Au regard de ce qui précède, pour des périodes données, les politiques de développement à moyen et long termes, doivent prévoir, comme solution à la rentabilisation des exploitations familiales, des subventions massives provenant d'organismes régionaux ou d'États au profit du secteur agricole et en particulier en faveur des régions défavorisées dans les pays comme cela a été le cas :

· Par l'Union Européenne à travers les fonds structurels et la politique agricole commune, en faveur des régions défavorisées (Espagne, Irlande et Grèce) ;

· Par les États-Unis d'Amérique en faveur des producteurs de coton, par exemple. Ces subventions sont prévues dans le cadre du Forum pour d'Autres Indicateurs de Richesse (FAIR) et du FRDA de l'UEMOA, qui sont des fonds structurels bâtis sur le modèle de l'Union Européenne, mais ces fonds régionaux sont actuellement sous exploités par les États membres de l'Union et peu connus par les OP et exploitants agricoles familiaux.

? Au niveau des institutions financières

10 C'est l'exemple du FRDA qui a été adopté en 2001, institué en 2006 et qui, jusqu' aujourd'hui, n'est opérationnel qu'au niveau de ses composantes 2 (Appui au renforcement des capacités) et 3 (Appui à l'investissement institutionnel régional).

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Les institutions financières prennent trop de réserves car les risques liés au secteur agricole sont nombreux et presque non maîtrisés. Les contraintes décelées par rapport à celles-ci sont les suivantes :

· Le refinancement est cher et ne permet pas de disposer de ressources à long terme pour un refinancement des SFD à des taux concessionnels pour des crédits à des coûts insupportables par les bénéficiaires finaux (EF, Petite et Moyenne Entreprise (PME), organisations, etc.) ;

· La méconnaissance des spécificités du secteur agricole (pas de compétences internes pouvant bien examiner les demandes, pas de produits spécifiques au secteur) conduit à une méfiance des institutions financières vis-à-vis du financement de l'exploitation agricole ;

· L'offre n'est pas adaptée et lorsqu'elle est faite, les résultats et les effets enregistrés ne sont pas encourageants (notamment au profit de la production agricole) ; alors les Institutions Financières (IF) se rétractent et vont vers une autre clientèle dite moins risquée et chez qui les résultats et les effets sont plus encourageants.

· L'absence ou l'insuffisance de dispositifs et d'outils de facilitation d'accès au financement et de gestion des risques (fonds de garantie, assurances, etc.) n'est pas en faveur d'un engagement ferme des IF dans le financement du secteur agricole (financement direct des exploitations, de leurs organisations, refinancement des SFD, etc.) ;

· Le faible lien entre la production et la commercialisation des produits (bruts et finis), la faible productivité des sols (car usés) sont tous des facteurs qui n'encouragent pas l'engagement des banques et établissements financiers à soutenir le financement agricole.

? Au niveau des SFD

Les contraintes au niveau des Systèmes de Financement Détaillées sont presque similaires à celui des Institutions Financières, elles sont entre autre :

· Une insuffisante connaissance des réalités des acteurs du secteur agricole, surtout des EF et même souvent des zones d'intervention (les agents de crédit sont jeunes, inexpérimentés, plus accrochés aux résultats/nombre de dossiers/période, etc.) ;

· Le coût de l'activité (localisation éloignée et dispersée des bénéficiaires) rendant le coût du crédit insupportable par les bénéficiaires finaux et jouant négativement sur la rentabilité du SFD;

· La faiblesse des ressources mobilisées et leur inadaptabilité aux besoins (ressources courtes pour une demande de crédit moyen et long termes) favorisent la faible satisfaction des besoins financiers globaux des exploitations agricoles ;

·

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Les faiblesses dans la gestion interne et la gouvernance des SFD qui influencent fortement son intervention sur le terrain ;

· Le faible respect des exigences de la banque centrale en matière de ratios prudentiels pouvant jouer sur la qualité et la durabilité de l'offre, etc.

? Au niveau des organisations de producteurs

Au préalable de l'introduction des initiatives de financement agricole, on observe principalement :

· Une faible capitalisation (volumes disponibles) et l'incapacité de couvrir la totalité des besoins en financement des membres ;

· L'insuffisance, voire l'absence de compétences et de ressources pour assurer le suivi et le recouvrement du crédit.

? Au niveau des projets et programmes

Les détenteurs des projets et programmes passent en quasi-totalité par les institutions financières sans arriver évidemment à influencer les conditions et les modalités de ces dernières si bien que les lignes de crédit mises en place servent des fois à d'autres types de clients. Les contraintes relevées sont les suivantes :

· L'existence de procédures particulières aux Partenaires Techniques et Financiers (PTF) qui compliquent les modalités de mise en place des financements (taux de sortie, cible bien indiquée, mélange d'objectifs humanitaires/ financiers et de rentabilité, etc.) ;

· La durée du dispositif de financement mis en place est liée à la durée du projet et aucun mécanisme n'est mis en place pour la continuité ;

· La lourdeur du dispositif et donc des procédures qui font que la mise en place du crédit prend beaucoup de temps.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci