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évaluation des activités de facilitation d’accès aux crédits des institutions financières du projet d’élevage (ftf-mltsp) de l’ilri en région de Sikasso dans les communes de Natien et de Farakala.


par Issa Moussa Diarra
Institut Supérieur de Technologies Appliquées (TechnoLAB-ISTA) - Master de Recherche en Management des Projets et des Organisations 2029
  

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2. Micro-finance en milieu rural

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Le milieu rural est habité par des individus à faible taux d'alphabétisation dont les activités reposent généralement sur la conquête des ressources de subsistance. La notion d'entreprenariat étant à l'ordre d'actualités, il s'avère problématique pour ceux-ci de s'introduire dans le système de financement des institutions d'investissement. Le Réseau des Organisations Paysannes et Producteurs en Afrique de l'Ouest (ROPPA), (Novembre 2018) a mené une étude par rapport à cette situation (financement agricole et rural) en Afrique de l'Ouest. Cette étude permet de situer la problématique, l'analyser et émettre des perspectives.

2.1 Problématique

Selon ROPPA la problématique du financement agricole et rural est développée au niveau des politiques, des stratégies, des lois et des programmes tant au niveau régional que national. Elle est suffisamment connue, mais n'a toujours pas trouvé de solutions adaptées.

En se tournant vers le niveau régional, on constate que la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a établi une réglementation régissant le financement, qu'il soit fait par des institutions bancaires ou par des institutions de micro-finance. Des ratios prudentiels sont définis et régulent l'action de ces institutions en matière de financement par le crédit. Par ailleurs, il n'existe pas de textes spécifiques au financement du secteur agricole. La réglementation bancaire ne prévoit plus de taux préférentiels pour les investissements dans le secteur agricole. Pour la micro-finance en particulier, outre la réglementation de la BCEAO, il existe une stratégie régionale de finance inclusive de l'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA) qui existe et comporte une axe spécifique au financement agricole. Des pays comme le Bénin, le Burkina Faso et le Togo ont adopté des stratégies nationales de finance inclusive. En outre, certains pays se sont dotés ou de même sont en train de se doter des outils de mise en oeuvre de leur politique publique de développement rural ou d'inclusion financière. Chaque pays de la Zone UEMOA est doté d'un plan stratégique de développement agricole, assorti d'un programme national d'investissement pour le secteur agricole. Ces cadres découlent du Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture Africaine (PDDAA), résultant d'un accord signé lors du sommet des chefs d'État de l'Union Africaine (UA) à Maputo en 2003, pour définir un cadre général définissant les principaux axes d'intervention pour soutenir et accélérer le développement et la croissance du secteur agricole en Afrique. Le PDDAA, qui représente le volet agricole du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD), définit le cadre de référence de la politique du continent

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pour la transformation du secteur agricole, la création de richesse, la sécurité alimentaire, la nutrition et la croissance économique ainsi que la prospérité. Le financement de l'agriculture par une banque nationale existe également et certains pays disposent d'une banque nationale dédiée au financement agricole, on citera en exemple : le Sénégal (Caisse Nationale de Crédit Agricole), le Mali (Banque Nationale de Développement Agricole) et le Niger (Banque Agricole du Niger). Le Burkina Faso en a créé une (Banque Agricole du Faso agréée en avril 2018 et non opérationnelle). Plusieurs pays subventionnent les intrants (Burkina Faso, Nigeria et Togo).

Ces subventions passent soit par les services déconcentrés de l'État ; par des dispositifs mis en place par l'État et parfois par les opérateurs de développement humanitaire. Certains de ces états subventionnent également l'équipement agricole, par le canal de fonds nationaux ou de projets/programmes avec les mêmes défis en termes d'attribution. Par exemple le Mali subventionne les intrants liés à la culture du coton.

En tenant compte ces situations, la vision globale serait que la problématique du financement du secteur agricole est abordée d'une manière ou d'une autre en Afrique de l'Ouest, dans les régions et au plan national. A cet effet, malgré l'existence de plans directeurs agricoles, ainsi que les programmes nationaux d'investissements, le secteur reste pauvre du financement de ces activités.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon