1.2 Les eaux de surface
Les principales eaux stagnantes sont les deux cours d'eau
permanents qui traversent le département de Podor et subdivisent la
communauté rurale en deux parties :
- Le fleuve Sénégal qui longe le territoire de la
communauté rurale sur 54 km, - Le Doué qui le traverse sur 58
km.
Ces deux cours d'eau expliquent la principale concentration
des populations au niveau de la partie ile à Morphil. Depuis
l'érection des barrages de Diama en 1986 et Manantali en 1988 la
potentialité des eaux du fleuve Sénégal a augmenté.
En effet, le débit interannuel est passé de 432m3/s
avant l'installation des barrages à 732m3/s soit un volume de
23 milliards de m3. (Selon l'OMVS)1
En outre, l'eau de la crue dépendante de la
quantité d'eau reçue, alimente les populations environ 4 à
5 mois et permet l'inondation du lit majeur au bénéfice des
cultures de décrue et de l'équilibre écologique de la
vallée.
Nous pouvons y joindre les eaux douces de surfaces
constituées par les mares et marigots temporaires (tableau 3) se
remplissant en hivernage. Souvent les marigots sont très importants
surtout ceux constitués par les affluents de Doué, ils ont un lit
profond, conservant l'eau pendant 10 mois. Ils facilitent la crue. Dés
lors, le marigot de Barangol qui a un affluent (le Danéwol) joue un
rôle de réservoir en alimentant les cuvettes en cas de
déficit d'eau.
On note également une hiérarchisation des
marigots suivant leurs cours, mais qu'aussi le nom du marigot peut changer
suivant les villages qu'ils traversent (les habitants peuvent lui donner un
autre nom) exemple le Cokolol qui devient ensuite Barangol puis Bunmoodi. Ces
marigots jouent un rôle économique notable (pèche,
agriculture et élevage).
1 OMVS, juin 2005 « Nouvelles du Bassin »,
Bulletin d'information du projet de gestion des ressources en eau et de
l'environnement. Numéro 1, 28 pages.
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Au-delà, ils représentent un relais entre les
différentes zones et permettent une gestion locale du ruissellement
pluvial et une défense contre l'érosion des terres agricoles.
Tableau 3 : Mares et marigots
dans la communauté rurale de Madina Ndiathbé
Villages de rattachement
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Noms de la mare ou du marigot
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Cas-Cas
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Der, Mangou, Tioumangol, Dawel mawdo, Barangol
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Barangol
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Barangol, Mawdou, Jongadé, Tialombi, Bari-talbé,
Mouttoul, Fidio wélli, Daddévol
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Siouré
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Thioffol, Bitouki, Guadiélol
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Aram
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Wendou Gokhiyel
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Soubalo Madina
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Tiatgol Lobouguel, Tiatgol
Mbortou, Siléye Oumou
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Madina Ndiathbé
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Mangol, Tokosel, Alkayrou, Sappéne, Horowel
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Aéré Gawdi
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Gamangol, Wendou Naynay
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Bano
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Windou Bano mawdou, Loumbol
Goppandou, Loumbol Samba Hayré
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Dounguel Dadé
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Demba Olol, Bélli Karadji, Selliboy
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Source : enquête de terrain 2010
Les eaux de pluies ou de surface s'infiltrent dans le sol et
constituent des stocks en eau souterraine.
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